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Cette huile de cuisson populaire pourrait-elle discrètement favoriser la prise de poids ? Des scientifiques alertent
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’huile de soja, un ami qui ne nous veut pas que du bien ?

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On pense souvent bien faire en choisissant nos aliments, surtout quand il s’agit de matières grasses. L’huile de soja, par exemple, est partout. C’est l’huile la plus consommée aux États-Unis, on la retrouve dans une quantité incroyable de produits transformés. Et pourtant, des chercheurs commencent à tirer la sonnette d’alarme. Une récente étude menée sur des souris suggère qu’elle pourrait jouer un rôle non négligeable dans l’épidémie d’obésité. De quoi y regarder à deux fois avant de faire ses courses.

Une expérience révélatrice sur des souris

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Pour comprendre ce qui se passe, des scientifiques de l’Université de Californie à Riverside ont mené une expérience assez parlante. Ils ont nourri des souris avec un régime riche en graisses contenant beaucoup d’huile de soja. La plupart ont pris pas mal de poids, ce qui n’est pas si surprenant. Mais là où ça devient intéressant, c’est qu’un autre groupe de souris, génétiquement modifiées, n’a pas connu le même sort.

Ces souris spéciales produisaient une version légèrement différente d’une protéine du foie, appelée HNF4α. Cette protéine est un peu le chef d’orchestre du métabolisme des graisses. Et visiblement, cette petite modification a tout changé dans leur manière de gérer l’acide linoléique, le principal acide gras de l’huile de soja. C’est peut-être une première piste pour expliquer pourquoi certains d’entre nous semblent prendre du poids plus facilement que d’autres avec le même régime.

Sommes-nous tous égaux face à l’huile de soja ?

credit : lanature.ca (image IA)

La question qu’on se pose tout de suite, c’est : et pour nous, les humains ? Eh bien, il se trouve que nous produisons aussi cette fameuse protéine hépatique HNF4α, et même sous deux formes différentes. La version moins courante n’apparaît généralement que dans des situations de stress pour le corps, comme une maladie chronique ou un jeûne prolongé.

Cette différence, combinée à notre âge, notre sexe, nos gènes ou même les médicaments que nous prenons, pourrait expliquer pourquoi l’huile de soja n’a pas le même effet sur tout le monde. On n’est pas tous logés à la même enseigne, c’est une évidence.

Le véritable coupable : une histoire de transformation

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Les chercheurs sont de plus en plus clairs là-dessus : ce n’est pas tant l’huile de soja elle-même qui pose problème. Ni même l’acide linoléique directement. Le souci, c’est ce que notre corps en fait une fois qu’il l’a absorbé.

Dans notre organisme, l’acide linoléique est transformé en des composés appelés oxylipines. Quand on consomme beaucoup d’huile de soja, le niveau de ces oxylipines peut grimper en flèche. Et ces petites molécules sont liées à l’inflammation et à l’accumulation de graisse. Les souris modifiées, elles, en produisaient beaucoup moins, et leur foie était en bien meilleure santé, même avec le même régime. Elles brûlaient aussi mieux les graisses, ce qui explique pourquoi elles prenaient moins de poids.

Une consommation qui a explosé et des signaux d’alerte

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Il faut se rendre compte que notre consommation d’huile de soja a littéralement explosé au cours du siècle dernier. Elle a été multipliée par cinq ! Elle représente aujourd’hui près de 10 % de nos calories totales aux États-Unis. On la retrouve cachée dans plein de plats préparés et autres aliments ultra-transformés.

Et même si cette huile ne contient pas de cholestérol, l’étude a montré qu’elle était associée à des niveaux de cholestérol plus élevés chez les souris. Un autre point qui interpelle, c’est que les changements métaboliques se voient dans le foie, mais pas forcément dans une prise de sang classique. Difficile, donc, de détecter les premiers signaux d’alerte.

Alors, on fait quoi ?

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Faut-il bannir l’huile de soja de nos placards ? Les scientifiques se gardent bien de dire ça. L’huile de soja n’est pas « le diable », pour reprendre leurs mots. Le vrai problème, c’est la quantité astronomique que nous en consommons, souvent sans même le savoir. Nos corps n’ont tout simplement pas évolué pour gérer de tels apports.

Les chercheurs espèrent que cette découverte fera bouger les lignes, un peu comme il a fallu des années pour que le lien entre tabac et cancer soit reconnu de tous. En attendant, la vigilance est de mise. Regarder les étiquettes et privilégier une alimentation moins transformée semble être, comme souvent, la meilleure des réponses. D’autres huiles riches en acide linoléique, comme celles de maïs, de tournesol ou de carthame, sont aussi dans le viseur des chercheurs.

Selon la source : scitechdaily.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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