Des organes humains cultivés sur des animaux ? La science l’a fait, et ça marche.
Auteur: Mathieu Gagnon
Un défi immense pour la médecine moderne

Qu’est-ce qu’une « chimère », au juste ?

Mais la forme de chimérisme qui nous intéresse aujourd’hui est celle entre espèces. Déjà en 2017, des chercheurs avaient créé les premières chimères homme-cochon. Il s’agissait en fait d’un embryon de porc contenant un tout petit groupe de cellules humaines. L’objectif était déjà clair : faire pousser des organes humains dans un animal. Mais voilà, le processus est terriblement complexe. Le corps de l’hôte, que ce soit une souris ou un porc, a ses propres défenses immunitaires qui, naturellement, combattent et éliminent les cellules humaines étrangères.
La découverte qui change la donne

Ce que les scientifiques ont réussi à faire est assez génial : ils ont trouvé le moyen de désactiver cette protéine MAVS. En gros, ils ont coupé l’alarme. Résultat ? Les cellules humaines ne sont plus attaquées. Elles peuvent non seulement survivre, mais aussi se développer et s’intégrer beaucoup plus efficacement dans l’embryon de l’animal. C’est une avancée majeure qui ouvre la voie à la culture d’organes humains dans des animaux hôtes, sans avoir à modifier les cellules humaines elles-mêmes, ce qui est un avantage considérable.
Une avancée qui s’appuie sur des travaux antérieurs

Les chercheurs avaient donc mis au point une technique pour modifier la surface des cellules souches humaines avec de minuscules « nanocorps ». Ces derniers agissent comme des adaptateurs universels : lorsqu’ils rencontrent des cellules d’une autre espèce, ils s’y accrochent fermement, contournant ainsi le problème du « velcro » qui ne colle pas. C’est un peu comme trouver la bonne clé pour ouvrir une serrure étrangère.
Un débat éthique qui reste entier

Pourtant, la pratique de la « xénotransplantation » – c’est-à-dire la greffe d’organes d’animaux (souvent des porcs génétiquement modifiés) sur des humains – a connu des succès impressionnants récemment. En mars 2024, un rein de porc a été greffé sur un patient vivant, et des essais cliniques sont en cours. Il y a donc un vrai conflit entre le besoin urgent d’organes et les questions morales que cela pose. C’est un vrai casse-tête.
Conclusion : Vers quel avenir nous dirigeons-nous ?

Reste à savoir où nous placerons la limite. C’est un débat de société qui ne fait que commencer, et il est crucial que tout le monde puisse y participer. Mais une chose est sûre : la science continue d’avancer, et elle nous pousse à repenser ce que signifie être humain.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.