Trump supprime les normes de carburant de l’ère Biden, les qualifiant de « restrictions coûteuses »
Auteur: Simon Kabbaj
Un virage à 180 degrés depuis le Bureau Ovale

C’est depuis le Bureau Ovale, un lieu chargé d’histoire, que Donald Trump a lâché la bombe ce mercredi. Flanqué de grands noms de l’industrie automobile et de figures politiques comme le sénateur Ted Cruz, il a annoncé sans détour la fin des normes de consommation de carburant mises en place par son prédécesseur, Joe Biden. Des règles qu’il a qualifiées de « ridiculement pesantes » et même d’« horribles ».
L’ambiance était claire : on balaye le passé pour, selon lui, soulager les constructeurs et les consommateurs. Une décision qui ne manquera pas de faire grincer des dents, c’est une certitude.
La promesse d’économies massives

Le nerf de la guerre, c’est l’argent, n’est-ce pas ? L’argument principal de l’administration Trump, c’est que cette annulation va directement profiter au portefeuille des Américains. Un responsable de la Maison-Blanche a même évoqué un chiffre colossal : jusqu’à 109 milliards de dollars d’économies pour le pays.
Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a appuyé ce discours en affirmant que cette mesure répondait aux préoccupations concernant le coût de la vie. Une manière de dire : on vous aide à payer moins cher vos voitures et votre essence. C’est du moins la promesse affichée.
Les géants de l’automobile applaudissent

Sans grande surprise, les grands patrons de l’automobile ont salué la décision. Jim Farley, le PDG de Ford, a parlé d’un alignement des normes sur les « réalités du marché », qualifiant la mesure de « victoire pour les clients et le bon sens ». Chez Stellantis, le son de cloche est similaire : Antonio Filosa s’est réjoui de cette action qui permet de redonner aux clients la liberté de choisir des véhicules à des prix abordables.
Même General Motors (GM), par la voix d’un porte-parole, a exprimé son soutien à l’intention de la nouvelle règle, insistant sur l’importance d’une norme nationale unique qui préserve le choix du consommateur. Bref, l’industrie semble être sur la même longueur d’onde que la Maison-Blanche.
Ce que la règle de Biden prévoyait exactement

Pour bien comprendre ce qui est abandonné, il faut se souvenir de ce que le gouvernement précédent avait mis en place. La règle de 2024 exigeait une augmentation de l’efficacité énergétique de 2% chaque année pour les véhicules produits entre 2027 et 2031. L’objectif final ? Atteindre une consommation moyenne d’environ 50,4 miles par gallon (soit environ 4,7 litres aux 100 km).
À l’époque, l’administration Biden promettait que cela ferait économiser plus de 23 milliards de dollars en carburant aux Américains, soit environ 600 dollars sur la durée de vie d’un véhicule. C’était aussi, et surtout, une mesure pour l’environnement, visant à empêcher l’émission de plus de 710 millions de tonnes de dioxyde de carbone d’ici 2050.
Un calcul qui ne convainc pas tout le monde

Mais attendez, l’histoire n’est pas si simple. L’idée que des normes plus strictes renchérissent systématiquement les voitures est loin d’être un fait établi. Une analyse de Consumer Reports portant sur les véhicules des années 2003 à 2021 n’a trouvé « aucune augmentation systémique et statistiquement significative des prix ». Au contraire, pendant cette période où la consommation moyenne s’est améliorée de 30%, les consommateurs ont économisé en moyenne 7 000 dollars en carburant par véhicule.
Forcément, les défenseurs de l’environnement sont montés au créneau. Dan Becker, du Center for Biological Diversity, a été très direct : « D’un seul coup, Trump aggrave trois des problèmes les plus épineux de notre pays : la soif de pétrole, les prix élevés à la pompe et le réchauffement climatique ». Il y voit une faveur faite aux « copains du pétrole et de l’automobile ».
Conclusion : Une route semée d’incertitudes

Au final, on se retrouve avec deux visions du monde qui s’affrontent violemment. D’un côté, la promesse d’un soulagement économique immédiat, soutenue par l’industrie automobile qui veut vendre des voitures que les gens peuvent s’offrir. De l’autre, l’alerte des scientifiques et des écologistes sur les conséquences à long terme pour la planète et, ironiquement, pour le portefeuille des conducteurs à la pompe.
Cette décision ne se limite pas à des chiffres de consommation ; elle touche à l’avenir de l’industrie automobile américaine face à la concurrence mondiale, notamment chinoise, dans les technologies vertes. Une chose est sûre : le débat est loin, très loin d’être terminé. Et la Californie, avec son pouvoir de fixer ses propres normes, n’a certainement pas dit son dernier mot non plus, puisque Trump a promis de révoquer ses dérogations.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.