Un snorkeleur en Nouvelle-Écosse croyait voir une feuille, mais découvre un étrange organisme sous l’eau
Auteur: Simon Kabbaj
Une découverte surprenante en Nouvelle-Écosse

/ Snorkeling en Nouvelle-Écosse, découverte de l’Elysia chlorotica, un mollusque capable de photosynthèse.
Une tache noire. Une feuille en décomposition. Non, c’est une limace de mer, mais pas n’importe laquelle. C’est le genre de découverte qui vous fait douter de ce que vous voyez.
Des plongeurs en apnée en Nouvelle-Écosse, au Canada, ont récemment eu la surprise de tomber sur plusieurs spécimens d’Elysia chlorotica. On l’appelle communément l’élysia émeraude de l’Est. Cette petite créature est assez insaisissable et possède une capacité incroyable : elle vole le pouvoir de photosynthèse de sa nourriture. C’est fou, non ? Comprendre son fonctionnement pourrait avoir des conséquences énormes pour nous, les humains, mais voilà le hic : elle est incroyablement difficile à étudier, que ce soit dans la nature ou en labo.
Au début, juste une feuille morte… Quand Elli Ofthenorth, qui gère le groupe Facebook « Snorkel 💙 Nova Scotia« , a vu la limace pour la première fois, elle a avoué à la CBC : « J’ai juste pensé, oh, c’est une feuille pourrie, continue ton chemin ». Logique. Il a fallu qu’elle passe devant une troisième fois pour y prêter plus d’attention et réaliser que ce n’était pas du tout une feuille. « J’ai commencé à crier, il y a une limace de mer ici ! » On imagine sa surprise.
Franchement, on peut pardonner à Mme Ofthenorth sa méprise. L’Elysia chlorotica ressemble vraiment à s’y méprendre à une feuille. C’est une histoire de camouflage et de survie assez géniale.
Le secret de sa couleur verte

Alors, comment fait-elle ? C’est simple et compliqué à la fois. Quand cette limace mange son algue préférée, la Vaucheria litorea, elle ne se contente pas de la digérer. Elle lui vole ses chloroplastes — ce sont les petites usines à l’intérieur des plantes qui transforment la lumière du soleil en énergie. En intégrant ces chloroplastes, la limace devient verte et adopte une apparence de feuille, avec des nervures et tout le tralala. C’est une double victoire : elle se camoufle et elle peut produire sa propre énergie.
Hunter Stevens, un biologiste, a donné une image très parlante à la CBC : « C’est comme si je mangeais une tonne d’épinards et que ce matin, je me prélassais au soleil pendant une heure, et hop, plus besoin de manger pour le reste de la semaine. » C’est exactement ce que font ces limaces. Le plus dingue, c’est qu’elles semblent ne manger des algues qu’au début de leur vie, et les chloroplastes fonctionnent ensuite pendant toute leur existence. Enfin… on n’est pas encore totalement sûr de à quel point elles dépendent de cette photosynthèse, car elles peuvent aussi vivre longtemps sans lumière.
Des capacités qui dépassent l’entendement. Après la découverte d’Elli Ofthenorth près d’Halifax, le biologiste Hunter Stevens est parti à la recherche de ces petites merveilles. Et il a été servi ! Il en a trouvé des centaines. Sur ses réseaux sociaux, il s’est exclamé : « Oui, c’est une limace qui fait de la photosynthèse comme une plante ! ». Mais ce n’est pas tout. Il a ajouté qu’elles ont aussi des capacités de régénération remarquables. Des études en laboratoire ont montré qu’elles peuvent reconstituer tout leur corps, même si elles sont décapitées. On dirait de la science-fiction.
Pourquoi cette limace intéresse tant les chercheurs ? Comprendre comment l’Elysia chlorotica peut survivre si longtemps juste avec la lumière du soleil, sans manger, pourrait ouvrir des portes incroyables. On parle d’applications pratiques dans des domaines comme les technologies d’énergie propre, les traitements médicamenteux, la réparation des tissus et bien plus encore. Imaginez les possibilités.
Le problème, c’est que même si ces limaces vivent le long de la côte est de l’Amérique du Nord, de la Nouvelle-Écosse jusqu’en Floride, les chercheurs ont un mal fou à mettre la main dessus. C’est un vrai casse-tête.
Conclusion : Des créatures aussi fascinantes que capricieuses

/ Snorkeling en Nouvelle-Écosse, découverte de l’Elysia chlorotica, un mollusque capable de photosynthèse.
Selon Patrick Krug, un chercheur californien, les populations de cette limace sont « éphémères ». Elles apparaissent en abondance, puis disparaissent soudainement. C’est un cycle frustrant pour la science. De plus, ce sont de vraies divas : elles ont des habitats très spécifiques et des goûts alimentaires très particuliers. C’est probablement pour ça qu’il est si difficile de les repérer et de maintenir des populations stables en laboratoire.
Pour l’instant, le mystère reste entier. On ne sait pas si « ces magnifiques anges émeraudes », comme les a si joliment décrits Hunter Stevens, nous livreront un jour leurs secrets. Mais une chose est sûre, la nature n’a pas fini de nous surprendre. Et parfois, une simple feuille pourrie peut cacher l’une des créatures les plus extraordinaires de la planète.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.