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Des scientifiques pensent avoir percé le mystère de l’origine de la conscience
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une question qui hante l’humanité

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La conscience, qu’elle soit humaine ou autre, est une de ces grandes questions qui a tourmenté les plus grands esprits de l’histoire. Depuis que nous avons commencé à lever les yeux vers le ciel et à nous interroger sur notre place dans l’univers, on essaie de comprendre ce qui se passe dans notre tête. Avec les outils modernes de la biologie ou de la neurologie, les scientifiques ont exploré le cerveau sous toutes ses coutures, cherchant des indices pour expliquer cette expérience subjective que nous vivons tous. Il y a plein de théories, bien sûr, mais le mystère reste entier.

Pourtant, deux études récentes, menées par des chercheurs de l’Université de la Ruhr à Bochum, en Allemagne, abordent le problème sous un angle un peu différent. Au lieu de se demander comment la conscience apparaît chez l’homme ou les espèces très intelligentes, ils se sont demandés pourquoi l’évolution a doté certains animaux d’une conscience complexe, et pas d’autres. Et leurs résultats, publiés dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B, sont assez fascinants.

La théorie ALARM : les trois niveaux de conscience

credit : lanature.ca (image IA)
Dans la première étude, les philosophes Albert Newen et Carlos Montemayor ont défini ce qu’ils appellent les « trois phénomènes fondamentaux de la conscience phénoménale ». Ça a l’air compliqué comme ça, mais c’est assez simple à comprendre. Ils distinguent trois niveaux : l’éveil de base, l’alerte générale et la conscience réflexive (la conscience de soi). Le premier niveau, le plus simple, est le fondement de tout. C’est une sorte d’état d’alarme qui permet à un organisme de réagir à un danger potentiellement mortel.

C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont appelé leur théorie la théorie ALARM, en référence à ce mode de conscience tout à fait primaire. Les autres niveaux, eux, se construisent par-dessus, avec de plus en plus de complexité.

De l’alerte générale à la conscience de soi

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L’étape suivante, c’est ce qu’ils nomment l’alerte générale. C’est ce qui nous permet d’apprendre de nouvelles choses, de faire des liens. Comme l’explique Carlos Montemayor, ça commence par des associations simples, par exemple que « la fumée vient du feu et indique où se trouve un incendie ». Mais cette forme d’alerte, plus ciblée, nous permet aussi de comprendre des relations bien plus complexes, comme celles que la science nous révèle.

Enfin, on arrive au sommet de la pyramide : la conscience réflexive, ou la conscience de soi. C’est là que les choses deviennent vraiment personnelles. Ce niveau déclenche une perception de soi par rapport au passé et à l’avenir. Il ne s’agit plus seulement de percevoir l’environnement, mais de « prendre conscience d’aspects de soi-même », précise Albert Newen. C’est, en somme, la petite voix dans notre tête.

Le cerveau des oiseaux, une autre forme d’intelligence

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La deuxième étude, elle, s’est penchée sur le cas des oiseaux. On a longtemps utilisé l’expression « cervelle d’oiseau » pour se moquer, mais la réalité est bien différente. Beaucoup de nos amis à plumes ont des capacités mentales tout à fait remarquables, même si leur cerveau n’est pas du tout structuré comme le nôtre. Par exemple, à la place de notre cortex préfrontal (la zone qui gère les fonctions complexes), les oiseaux ont une structure appelée le nidopallium caudolaterale, ou NCL.

Cette zone, le NCL, est extrêmement bien connectée et permet au cerveau d’intégrer et de traiter l’information de manière très souple. Onur Güntürkün, un des auteurs, explique que les connexions dans le cerveau des oiseaux partagent de nombreuses similitudes avec celles des mammifères. C’est assez surprenant, non ?

Même les poules ont une conscience d’elles-mêmes !

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Tout le monde connaît l’intelligence des corbeaux ou des pies, mais même des oiseaux plus communs comme les pigeons ou les poules pourraient obtenir de bons résultats sur l’échelle de conscience de Newen et Montemayor. Une expérience, appelée le « test du miroir-public », l’a démontré de manière assez étonnante avec des coqs.

Imaginez : on place un coq dans un enclos avec une barrière transparente le séparant d’un autre coq. Quand l’ombre d’un oiseau de proie est projetée au-dessus d’eux, le premier coq prévient son congénère. S’il est seul, il ne dit rien. Mais le plus intéressant, c’est que si on remplace la barrière par un miroir, le coq ne prévient pas son « partenaire », même si l’autre animal est toujours de l’autre côté. Cela suggère qu’il est capable de faire la différence entre lui-même (son reflet) et un autre membre de son espèce. Franchement, qui l’eût cru d’un coq ?

La conscience, un phénomène bien plus large qu’on ne le pensait

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Finalement, que retenir de tout ça ? Eh bien, ces résultats viennent s’ajouter à un nombre croissant de preuves que la conscience n’est pas réservée à une élite d’espèces. Elle pourrait être présente dans de nombreuses parties du règne animal, chez des espèces très éloignées de nous et avec des cerveaux complètement différents.

Comme le concluent les auteurs, « la conscience ne devrait pas être considérée comme une fonction cognitive ‘tout ou rien’, mais plutôt comme un processus graduel et multidimensionnel ». Cela change complètement notre regard sur les animaux qui nous entourent. Ils ne sont peut-être pas de simples automates, mais des êtres dotés, à leur manière, d’une forme de conscience. Une idée qui donne à réfléchir, vous ne trouvez pas ?

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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