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L’anxiété, l’intelligence et le golden retriever : les gènes qui nous lient à notre meilleur ami
Crédit: lanature.ca (image IA)

Et si notre chien était aussi stressé que nous?

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Le chien est depuis longtemps notre miroir émotionnel, capable de s’adapter à la complexité de nos vies domestiques. Parmi toutes les races, le Golden Retriever est souvent loué pour sa sociabilité et sa facilité de dressage, mais il peut aussi présenter une sensibilité ou une anxiété marquée. Une nouvelle étude menée par des biologistes des universités de Cambridge et de Lincoln apporte un éclairage génétique sur cette prédisposition.Les chercheurs ont identifié chez cette race des gènes cruciaux qui régissent non seulement leur comportement, mais qui sont aussi directement liés, chez l’homme, à des traits complexes comme l’anxiété, la dépression ou, paradoxalement, l’intelligence. Cette découverte suggère une base biologique commune et étonnamment conservée à travers l’évolution des espèces.

Des troubles neurologiques étonnamment parallèles

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Il n’est pas surprenant que les chiens, animaux hautement sociaux, présentent une palette comportementale et émotionnelle aussi diverse que la nôtre. Cette richesse est le fruit d’une interaction complexe entre l’environnement et l’héritage génétique. Chez l’humain, les vastes études pangénomiques ont déjà établi que nos traits psychiatriques et cognitifs possèdent une forte composante héréditaire.Ce parallèle s’étend bien au-delà de la simple nervosité. Le monde canin connaît des équivalents troublants de nos propres troubles neurologiques, comme un « dysfonctionnement cognitif canin » lié à l’âge — l’analogue de la maladie d’Alzheimer — ou des comportements compulsifs qui rappellent les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) humains. Pour Daniel Mills, spécialiste des problèmes comportementaux à l’Université de Lincoln, « Nos animaux de compagnie peuvent constituer d’excellents modèles pour certaines affections psychiatriques humaines associées à des troubles émotionnels. »

Explorer la carte génétique du golden

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Jusqu’à présent, les bases génétiques sous-tendant cette diversité comportementale demeuraient mal comprises, tant chez le chien que chez l’homme. Pour y voir plus clair, Mills et ses collègues de Cambridge ont décidé de cibler spécifiquement les Golden Retrievers, exploitant leur homogénéité raciale et la richesse d’une base de données existante.Les experts ont eu recours aux données comportementales de 1300 Golden Retrievers, âgés de trois à sept ans, provenant de la « Golden Retriever Lifetime Study », menée depuis 2012. Les propriétaires ont répondu à des questionnaires extrêmement détaillés sur 73 comportements spécifiques, permettant d’établir des scores dans 14 catégories fiables (de la peur des étrangers à la capacité d’apprentissage). En parallèle, les génomes de ces chiens ont été séquencés afin de faire correspondre ces traits comportementaux avec des marqueurs génétiques fréquents.

Douze gènes partagés, un impact sur l’agressivité et l’école

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En comparant les séquences génomiques canines avec celles du génome humain, l’équipe a fait une découverte frappante : douze gènes identifiés chez les Goldens Retrievers qui influencent le comportement jouent également un rôle clé dans les caractéristiques émotionnelles humaines. Cette forte corrélation est une preuve solide de « racines génétiques communes », selon Eleanor Raffan, qui a dirigé l’étude.Prenons l’exemple du gène PTPN1. Chez le Golden, il est associé à l’agressivité envers d’autres chiens. Chez l’humain, il est curieusement lié à l’intelligence et aux comportements dépressifs. Une autre variante de ce même gène est impliquée dans la peur des étrangers chez nos compagnons à quatre pattes, tandis que chez nous, elle est associée à l’anxiété persistante après une situation embarrassante, mais aussi à un meilleur taux de réussite scolaire.Le gène ROMO1 offre un autre lien fascinant : chez le chien, il est médiateur de la capacité d’apprentissage, tandis qu’il est associé chez l’humain à l’intelligence et à la sensibilité émotionnelle. Ces croisements de traits soulignent que la biologie derrière ces phénotypes est remarquablement conservée entre les espèces.

La subtilité de la régulation génétique

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Il faut toutefois être précis : les gènes identifiés n’entraînent pas directement des actions spécifiques. Leur rôle est plutôt d’influencer la régulation des comportements de manière générale, agissant comme des interrupteurs de sensibilité. Cette nuance est essentielle pour comprendre la variabilité observée.Par exemple, les chiens présentant une « peur non sociale » — la peur irrationnelle d’objets inanimés comme les bus ou les aspirateurs — possèdent un gène qui, chez l’humain, est associé à l’irritabilité et à la sensibilité. Cette corrélation pourrait expliquer pourquoi les Golden Retrievers montrent des profils très différents en matière d’agressivité ou de peur par rapport à d’autres races, le niveau de sensibilité étant plus finement régulé par ces gènes.

de l’empathie à la thérapie

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Ces résultats ne sont pas seulement une victoire pour la génétique canine ; ils ouvrent des perspectives concrètes pour la recherche sur les maladies neurologiques humaines. Comprendre ces mécanismes communs permet d’utiliser le chien comme modèle translationnel efficace pour tester de nouvelles approches thérapeutiques ou des stratégies de soin.Mais au-delà de la science pure, cette étude apporte une dimension profondément humaine à notre relation avec ces animaux. En réalisant que les peurs de notre Golden Retriever ne sont pas de simples caprices, mais des manifestations génétiques liées à la sensibilité, cela change notre perception. Comme le résume Anna Morros-Nuevo, co-autrice de l’étude : « Si votre golden retriever se cache derrière le canapé à chaque fois que la sonnette retentit, vous aurez peut-être un peu plus d’empathie si vous savez qu’il est génétiquement prédisposé à être sensible et anxieux. »
Selon la source : trustmyscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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