Trump reporte la hausse des tarifs douaniers contre le Canada après la polémique
Auteur: Simon Kabbaj
Une menace qui s’évapore dans l’air ?

Il y a un peu plus d’un mois, Donald Trump menaçait le Canada d’une nouvelle vague de droits de douane. Ses déclarations avaient créé une vraie agitation, laissant craindre un conflit commercial majeur. Les analystes et les médias se sont précipités pour décortiquer chaque mot, chaque geste, comme si le sort des échanges entre les deux pays en dépendait. L’intensité de la menace semblait totale, et pour un moment, tout le monde retenait son souffle.
Et puis, plus rien. Le tumulte s’est évanoui sans explication officielle. Trump est silencieux, le Canada respire, et la situation semble figée dans un étrange statu quo. Comme un épisode interrompu dans une série que personne n’ose relancer, cette confrontation qui promettait d’être dramatique s’est transformée en une curiosité passagère. Pour l’instant, tout le monde semble s’en accommoder, évitant les coûts d’une querelle commerciale inutile.
La publicité qui a mis le feu aux poudres

Tout a commencé avec une publicité. Oui, une simple publicité. L’administration de Doug Ford en Ontario a eu l’idée de la diffuser pendant le premier match des World Series. On y entendait un extrait d’un discours de Ronald Reagan, qui disait en substance que le protectionnisme, ça peut sembler patriotique, mais qu’à la fin, ça nuit à tout le monde.
Le passage clé était : « Lorsque quelqu’un dit : imposons des droits de douane sur les importations étrangères […] à long terme, de telles barrières commerciales nuisent à tous les travailleurs et consommateurs américains. Des droits de douane élevés entraînent inévitablement des représailles […] et le déclenchement de guerres commerciales féroces. » Pas vraiment le genre de message que Trump apprécie.
La colère quasi instantanée de Trump

La réaction n’a pas tardé. Trump a piqué ce qu’on peut appeler une crise de colère sur son réseau social, Truth Social. En majuscules, comme souvent :
« LES TARIFS SONT TRÈS IMPORTANTS POUR LA SÉCURITÉ NATIONALE ET L’ÉCONOMIE DES ÉTATS-UNIS. Compte tenu de leur comportement flagrant, TOUTES LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA SONT PAR LES PRÉSENTES RÉSILIÉES. »
Il a même affirmé avoir demandé au gouvernement de l’Ontario de retirer la publicité, sans succès. C’est quand même un peu triste de voir un dirigeant mondial s’énerver pour une publicité somme toute assez banale, non ? Mais bon, c’est l’Amérique de 2025.
Alors, cette menace, c’était du vent ?

Tout a commencé par une sortie explosive de Trump. Oui, un simple message posté sur les réseaux sociaux annonçant une hausse tarifaire de 10 %. Les médias américains et canadiens avaient aussitôt réagi, certains voyant dans cette menace le début d’une nouvelle escalade commerciale. L’idée d’un conflit imminent entre Washington et Ottawa flottait dans l’air, et chacun se demandait quelle serait la prochaine étape.
Puis, plus rien. Silence total. Aucun décret, aucune directive, aucune procédure administrative n’a suivi cette publication impulsive. Comme si l’épisode n’avait jamais existé, la menace est restée purement symbolique, sans conséquence réelle. Trump semble être passé à autre chose, et les journalistes américains n’insistent pas. Pour le Canada, c’est plutôt une bonne nouvelle : la crise qui semblait se profiler s’est dissipée, laissant place à un calme presque étonnant après l’agitation initiale.
Diplomatie en coulisses et positions divergentes

Alors, qu’est-ce qui a bien pu calmer le jeu ? Plusieurs hypothèses circulent. D’un côté, il y a eu des excuses. Le premier ministre canadien, Mark Carney, a présenté ses excuses à Donald Trump lors du sommet de l’APEC en Corée du Sud. Un geste d’apaisement qui a peut-être porté ses fruits. Peut-être que Carney a le même charme que ce nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, qui semble avoir hypnotisé Trump.
De l’autre, Doug Ford, lui, n’a pas bougé d’un pouce. Il a même revendiqué son coup : « Ils en parlent aux États-Unis, et ils n’en parlaient pas avant que je ne mette cette publicité. » Une stratégie plus frontale, mais qui a eu le mérite de poser le débat.
Conclusion : Une épée de Damoclès sur l’économie canadienne
En fin de compte, la situation reste précaire. Un fonctionnaire américain a laissé entendre que l’administration Trump préférait pour l’instant laisser planer la menace, probablement comme un levier pour de futures négociations. C’est une tactique. Un jeu dangereux.
Car si cette hausse de 10% venait à être appliquée, les experts sont unanimes : ce serait un coup très dur pour l’industrie automobile canadienne, déjà fragilisée par les droits de douane sur l’acier. Pour l’instant, on respire un peu, mais tout le monde sait que le calme est fragile. Tout pourrait basculer avec un nouveau message sur Truth Social.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.