Ce que vos dents disent de votre cerveau

On nous le répète depuis qu’on est tout petit : il faut bien se brosser les dents. Mais si ce geste quotidien n’était pas seulement pour éviter une visite douloureuse chez le dentiste ? Une nouvelle étude vient de jeter un pavé dans la mare. Figurez-vous que la santé de notre bouche pourrait être directement liée à celle de notre cerveau. Des scientifiques ont découvert qu’avoir à la fois des caries et des problèmes de gencives serait associé à un risque d’AVC et de problèmes cardiaques bien plus élevé. Prendre soin de son sourire pourrait donc être une manière simple, et souvent oubliée, de protéger bien plus que nos quenottes.
Le lien surprenant entre problèmes bucco-dentaires et AVC
Les chercheurs ont mis le doigt sur quelque chose d’assez troublant. Selon une étude publiée récemment dans la revue Neurology Open Access, les personnes qui cumulent caries et maladie des gencives auraient plus de risques de faire un AVC ischémique. C’est le type d’AVC le plus courant, celui qui se produit quand un caillot bloque la circulation sanguine vers le cerveau. Pour l’instant, les scientifiques parlent d’une association, pas d’une preuve directe que des dents en mauvais état provoquent un AVC. Mais la corrélation est suffisamment forte pour qu’on s’y intéresse de très près. C’est une piste sérieuse.
Caries et maladie des gencives : de quoi parle-t-on ?

Pour bien comprendre, un petit rappel s’impose. Les caries, ce sont ces petits trous qui se forment quand les bactéries attaquent l’émail de nos dents, souvent à cause du sucre ou d’un brossage insuffisant. La maladie des gencives, elle, c’est une inflammation ou une infection des tissus qui soutiennent les dents. Si on ne la traite pas, ça peut aller jusqu’à la perte des dents. C’est vrai que ce ne sont pas des sujets très réjouissants. Le docteur Souvik Sen, l’un des auteurs de l’étude, l’a bien résumé : « Nous avons constaté que les personnes ayant les deux problèmes avaient presque deux fois plus de risques d’AVC que celles avec une bonne santé bucco-dentaire ».
Une étude à grande échelle sur 20 ans
Ce n’est pas une petite étude sortie de nulle part. Les chercheurs ont suivi près de 6 000 adultes, âgés de 63 ans en moyenne, et qui n’avaient jamais eu d’AVC au début. Chacun a passé un examen dentaire complet. On les a ensuite suivis pendant 20 ans. Vingt ans ! C’est énorme. Les résultats sont assez parlants. Parmi les participants avec une bouche saine, seulement 4% ont eu un AVC. Ce chiffre grimpe à 7% pour ceux qui avaient seulement une maladie des gencives. Et il atteint 10% chez ceux qui cumulaient maladie des gencives et caries. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, non ?
Les chiffres qui parlent : risques d’AVC et de problèmes cardiaques
En y regardant de plus près, et même en ajustant les résultats pour tenir compte de l’âge, du poids ou du tabagisme, le constat reste le même. Les personnes avec les deux problèmes (caries et gencives) avaient un risque d’AVC supérieur de 86% par rapport à celles qui avaient une bouche saine. C’est presque le double. Pour ceux qui n’avaient que des problèmes de gencives, le risque était tout de même plus élevé de 44%. L’étude ne s’est pas arrêtée là. Elle a aussi montré que le risque de subir un événement cardiovasculaire majeur (crise cardiaque, AVC…) était augmenté de 36% pour le groupe cumulant les deux soucis dentaires.
L’importance des visites régulières chez le dentiste

Alors, que faire ? La solution semble à portée de main. L’étude a aussi montré que les participants qui allaient régulièrement chez le dentiste avaient 81% de risques en moins d’avoir à la fois des caries et des problèmes de gencives. C’est une différence colossale. Comme le dit le Dr Sen, « prendre soin de ses dents et de ses gencives ne sert pas qu’à avoir un beau sourire ; cela pourrait aider à protéger votre cerveau ». Le message est clair : si vous avez des signes de caries ou de gencives qui saignent, il faut consulter. Pas seulement pour vos dents, mais peut-être aussi pour réduire votre risque d’AVC.
Une leçon simple à retenir
Bien sûr, il faut rester prudent. Les chercheurs eux-mêmes reconnaissent que la santé dentaire des participants n’a été évaluée qu’une seule fois, au tout début. Les choses ont pu changer en 20 ans. Et puis, d’autres facteurs de vie n’ont peut-être pas été pris en compte. Mais malgré ces limites, le message principal reste fort : une bouche saine semble aller de pair avec un cerveau en meilleure santé. C’est une idée qui fait son chemin. Au fond, c’est une bonne nouvelle. Aller chez le dentiste et bien se brosser les dents, ce sont des gestes simples qui pourraient avoir un impact bien plus grand qu’on ne l’imaginait.
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