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Moscou salue la nouvelle stratégie américaine, en dépit de la vague de bombardements sur l’ukraine
Crédit: Kremlin.ru, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

L’éloge ambigu du kremlin

Kremlin.ru, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

L’administration Trump a dévoilé vendredi un document actualisé détaillant sa nouvelle stratégie de sécurité nationale, une feuille de route qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de Moscou. Dimanche, le Kremlin a réagi par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, saluant la publication et y voyant une porte ouverte au dialogue. Pourtant, cet éloge russe s’est fait entendre au milieu de nouvelles frappes meurtrières sur le territoire ukrainien, soulignant la profonde dissonance entre la rhétorique diplomatique et la réalité du conflit.

Une vision ‘globalement conforme’ à celle de moscou

Cité par l’agence de presse russe TASS, Dmitri Peskov a affirmé que le document stratégique américain était dans l’ensemble «globalement conforme» à la vision que se fait Moscou de la sécurité. Il a insisté sur le fait que l’on y trouve «des déclarations contre la confrontation et en faveur du dialogue et de l’établissement de bonnes relations».

La Russie, a-t-il ajouté, nourrit l’espoir que ces propos puissent mener à une «coopération constructive accrue avec Washington» afin de résoudre le conflit en Ukraine. C’est une main tendue, mais elle est teintée d’opportunisme, car elle intervient au moment même où les forces russes mènent leur quatrième hiver de guerre contre l’infrastructure énergétique ukrainienne.

L’intérêt américain pour la ‘stabilité stratégique’

Il faut dire que le document de la Maison-Blanche lui-même ouvre la voie. Il indique clairement que les États-Unis souhaitent améliorer leurs relations avec la Russie, après des années où Moscou a été largement mis à l’écart sur la scène internationale. Mettre fin à la guerre en Ukraine est présenté comme un intérêt fondamental de Washington, nécessaire pour «rétablir la stabilité stratégique avec la Russie». Cet objectif de stabilité sert de base aux tentatives de dialogue.

Le pilonnage des infrastructures se poursuit

Malgré l’optimisme diplomatique affiché par le Kremlin, la nuit précédente a été synonyme de violence. Des attaques russes combinées – drones, missiles et bombardements – ont fait au moins quatre morts en Ukraine. Un homme a notamment été tué dans la région nord de Tchernihiv lors d’une frappe de drone.

Dans le centre du pays, une attaque combinée a ciblé les infrastructures de la ville industrielle de Krementchouk, siège d’une des plus grandes raffineries d’Ukraine, provoquant d’importantes coupures d’électricité et d’eau. Ces actions s’inscrivent dans une tactique dénoncée par Kyiv et ses alliés : l’«instrumentalisation» du froid pour briser le moral civil.

Les 10 derniers mètres de la diplomatie

Le Commissaire, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

C’est dans ce climat qu’une troisième journée de négociations entre hauts responsables américains et ukrainiens s’est conclue. Le président Volodymyr Zelensky a d’ailleurs fait état samedi soir d’une «conversation téléphonique substantielle» avec la délégation américaine en Floride, assurant que l’Ukraine restait déterminée à travailler de bonne foi pour la paix.

S’exprimant lors du Forum national de défense Reagan, l’envoyé américain sortant en Ukraine, Keith Kellogg, a quant à lui affirmé que les efforts pour mettre fin au conflit en étaient «aux 10 derniers mètres». Une image qui suggère une course presque achevée, mais dont l’issue dépend encore de deux obstacles majeurs.

Donbass et zaporijjia : les deux pierres d’achoppement

M. Kellogg, qui quittera ses fonctions en janvier, a précisé quels étaient ces points de friction qui freinent l’accord. Il s’agit d’abord du territoire, se concentrant principalement sur le Donbass – désignation russe pour les régions de Donetsk et Louhansk illégalement annexées. La Russie contrôle déjà la majorité de cette zone, mais les lignes de front y restent mouvantes et contestées.

Le second point concerne la centrale nucléaire de Zaporijjia. Bien qu’elle soit à l’arrêt, la centrale requiert une alimentation électrique fiable et continue pour refroidir ses six réacteurs et son combustible usé. Éviter tout accident nucléaire catastrophique dans cette zone sous contrôle russe est un prérequis non négociable pour la communauté internationale.

le rythme s’accélère à londres

Le front diplomatique n’attend pas. La séquence d’attaques et de déclarations s’achèvera par une réunion de haut niveau prévue ce lundi à Londres. Volodymyr Zelensky doit y rencontrer les chefs de gouvernement du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, un signal fort que les partenaires occidentaux s’efforcent de coordonner leurs efforts pour capitaliser sur les «10 derniers mètres» évoqués par Washington. Reste à savoir si l’ambiguïté de Moscou est un signe de faiblesse ou une simple manœuvre pour gagner du temps.

Selon la source : lactualite.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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