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La polémique enfle après les propos virulents de brigitte macron contre les militantes féministes
Crédit: © European Union, 2025, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

La première dame et le mot de trop

Le retour sur scène de l’humoriste Ary Abittan, après une accusation de viol classée sans suite, continue d’agiter la sphère publique et le mouvement féministe français. Mais le débat a récemment pris une tournure inattendue. Ce n’est plus l’humoriste qui se retrouve au cœur de la controverse, mais l’épouse du chef de l’État elle-même. Une vidéo explosive, publiée par le magazine Public ce lundi, a capturé une phrase choc de Brigitte Macron, jetant de l’huile sur le feu des tensions qui couvent depuis des mois.

Le contexte d’une interruption militante aux folies bergère

Pour comprendre l’ampleur du scandale, il faut remonter au week-end dernier. Le samedi 6 décembre 2025, alors qu’Ary Abittan jouait son spectacle dans la célèbre salle parisienne des Folies Bergère, la représentation a été brutalement interrompue. Quatre militantes, membres du collectif #NousToutes, ont fait irruption sur scène, le visage masqué, brandissant des images de l’acteur barrées de l’inscription «violeur».Ces actions coup de poing visent à protester contre le retour médiatique du comédien, mis en cause pour viol en 2021 par une jeune femme qu’il fréquentait. Malgré l’ouverture d’une enquête, l’instruction avait finalement abouti à un non-lieu, une décision confirmée en appel en janvier 2025. Cette conclusion judiciaire, si elle blanchit l’acteur, n’est clairement pas acceptée par une frange du mouvement féministe qui conteste toujours sa légitimité à occuper la scène.

« Sales co**es » : la phrase choc enregistrée en coulisses

C’est dans l’ambiance encore électrique de la soirée suivante que Brigitte Macron est venue assister au spectacle. La vidéo incriminante la montre dans les coulisses, échangeant quelques mots avec Ary Abittan juste avant que le rideau ne se lève. L’acteur, visiblement ébranlé par l’incident de la veille, lui confie être «peur» d’une nouvelle perturbation.La réponse de l’épouse présidentielle, prononcée sur un ton à la fois rieur et complice, a sidéré une partie de l’opinion. «S’il y a des sales co**es, on va les foutre dehors», entend-on dire la Première dame, qui ajoute ensuite, désignant les perturbatrices masquées, qu’il s’agit de «bandits masqués». Une petite phrase qui, captée par l’objectif, est devenue une véritable bombe politique.

L’entourage de l’élysée tente de justifier un dérapage

Le buzz était immédiat et la réaction de l’entourage de la Première dame fut tout aussi rapide. Face au tollé, une source proche a tenté de minimiser l’incident et d’expliquer la nature exacte de ces propos. Selon cette version, Brigitte Macron ne visait pas le combat féministe lui-même, mais uniquement la «méthode radicale» utilisée par les militantes pour interrompre l’artiste. En d’autres termes, l’Élysée souhaitait distinguer le message de l’acte : l’intrusion masquée et l’agissement direct étaient le problème, non le fond de la revendication.Cette tentative de justification, visant à circonscrire l’erreur à une critique de forme, n’a pourtant pas réussi à désamorcer la colère. Beaucoup y voient une critique directe et violente de celles qui osent contester une décision de justice jugée insatisfaisante par le biais de l’action directe.

Une vague d’indignation portée par judith godrèche

 

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La militance féministe a immédiatement dénoncé le ton et le vocabulaire employé par l’épouse du président. Une militante de #NousToutes a confié à l’AFP qu’elle était «profondément choquée et scandalisée», jugeant que «le message politique est extrêmement choquant» venant d’une figure institutionnelle de ce rang. Mais l’onde de choc s’est propagée bien au-delà des collectifs habituels.L’actrice Judith Godrèche, figure de proue de la libération de la parole suite aux récentes affaires, a réagi avec une virulence particulière sur son compte Instagram. Affichant sa solidarité, elle a écrit : «Moi aussi je suis une sale co**e. Et je soutiens tous.tes les autres». Pour Godrèche, les mots employés par Brigitte Macron sont «gravissimes» et indignes d’une Première dame. La polémique prend ainsi une dimension symbolique, cristallisant les tensions entre le pouvoir et le mouvement #MeToo.

 

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le prix d’une petite phrase

Qu’elle ait cherché à détendre l’atmosphère ou à faire preuve d’une franchise malavisée, Brigitte Macron a payé au prix fort le coût d’une petite phrase captée au mauvais moment. Cet incident met en lumière, une fois de plus, la difficulté pour les figures politiques de naviguer dans le paysage hypersensible des questions de violences sexuelles. Balayer d’un revers de main des militantes avec une insulte populaire, même sous le prétexte de critiquer la méthode, est perçu comme un signal de mépris envers des revendications qui secouent la société depuis plusieurs années.La question reste désormais de savoir si cette bourde aura des conséquences durables sur l’image de la Première dame, et si elle ne va pas durcir davantage les positions des mouvements féministes face à l’Élysée.
Selon la source : femmeactuelle.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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