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Le pari risqué des états-unis : abandonner la vaccination universelle contre l’hépatite b chez les nouveau-nés
Crédit: lanature.ca (image IA)

Trente ans de consensus balayés

Cela faisait plus de trois décennies que la règle tenait bon : aux États-Unis, la recommandation de vacciner systématiquement les nouveau-nés contre l’hépatite B était un pilier incontesté de la santé publique. Pourtant, une décision récente du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) vient de briser ce consensus historique. Ce revirement, qui marque la fin de la prévention universelle à la naissance, a immédiatement provoqué une vague d’inquiétude chez les pédiatres et les épidémiologistes, qui craignent un recul dramatique dans la lutte contre cette infection hépatique grave.

Un vote au contexte politique très marqué

credit : lanature.ca (image IA)
L’onde de choc s’explique en partie par le contexte très politisé qui entoure le vote. Ce changement de doctrine majeur émane en effet d’un panel d’experts réorganisé sous la houlette de Robert Kennedy Jr., l’actuel ministre de la Santé dans l’administration Trump. L’ACIP, sous cette nouvelle composition, semble avoir épousé les vues sceptiques de son nouveau chef vis-à-vis des programmes de vaccination.Le résultat de la délibération est éloquent : huit membres ont voté en faveur de l’abandon de la recommandation universelle pour les nouveau-nés, contre seulement trois avis contraires. Il s’agit d’un tournant inattendu qui remet en cause une stratégie d’immunisation qui avait fait ses preuves depuis plus de 30 ans.

La fin d’une politique de précaution universelle

credit : lanature.ca (image IA)
Concrètement, la première dose du vaccin anti-hépatite B ne sera désormais plus administrée systématiquement dans les premières heures de vie. Cette mesure ne concernera plus que les bébés nés de mères testées porteuses du virus.Pour tous les autres nourrissons – si le test maternel est négatif – la décision d’immunisation, et son calendrier, sera renvoyée à une discussion entre les parents et leur pédiatre. Cette approche ciblée rompt avec le principe de précaution universel qui visait justement à éviter le risque d’infection précoce chez tous les enfants, y compris ceux dont le statut maternel est inconnu ou mal documenté au moment de la naissance.

L’Académie américaine de pédiatrie dénonce des recommandations “trompeuses”

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La réponse du corps médical ne s’est pas fait attendre. L’Académie américaine de pédiatrie (AAP), institution d’envergure, a fait part de son désaccord le plus net. La Dresse Susan Kressly, à la tête de l’institution, n’a pas hésité à employer des mots très durs, accusant l’ACIP de vouloir créer la défiance. « Ces recommandations induisent délibérément en erreur et risquent de provoquer une augmentation des infections par le VHB chez les plus jeunes », a-t-elle déclaré.Elle insiste sur le fait qu’il n’existe actuellement « aucun élément nouveau » permettant de douter de la sécurité du vaccin, ni de réévaluer le risque de la maladie chez l’enfant. Pour les pédiatres, cette démarche est perçue comme un geste politique et non scientifique.

Un péril pour la vie des jeunes enfants

La controverse a rapidement débordé le seul cadre sanitaire pour atteindre le débat politique. La parlementaire démocrate Diana DeGette s’est montrée particulièrement véhémente face à ce qu’elle considère comme une grave régression. Elle a qualifié cette mesure d’« extrêmement imprudente » et de « dénuée de justification scientifique », estimant qu’elle met en péril la vie des jeunes enfants.Cette condamnation sans appel illustre à quel point la décision de l’ACIP est perçue, par une partie de la classe politique, comme allant à l’encontre des principes fondamentaux qui guident la santé publique moderne.

Les enjeux de l’hépatite b : un risque de complications chroniques

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Il est essentiel de rappeler pourquoi ce vaccin est considéré comme crucial. Le virus de l’hépatite B (VHB), transmissible par contact avec certains fluides corporels (y compris lors de l’accouchement), peut entraîner des pathologies hépatiques sévères.L’infection contractée durant la petite enfance est particulièrement dangereuse, car elle augmente considérablement le risque de développer des complications chroniques à long terme, telles que la cirrhose ou le cancer du foie. L’immunisation précoce était l’outil le plus efficace pour couper court à cette transmission et protéger durablement la population.

La crédibilité de l’acip ébranlée

credit : lanature.ca (image IA)
Au-delà du seul enjeu de l’hépatite B, c’est la crédibilité même du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination qui est sérieusement remise en question. Accusé d’intégrer des membres aux compétences scientifiques discutables, ou notoirement défavorables aux vaccins, l’ACIP n’en est pas à sa première polémique : le comité avait déjà émis des modifications sur la rougeole et la Covid-19, allant à l’encontre du consensus majoritaire.Pour de nombreux spécialistes, cette nouvelle inflexion est le symptôme d’une politisation dangereuse de la science publique, et le risque de voir l’hépatite B – une maladie pourtant évitable – ressurgir chez les jeunes enfants américains est désormais une menace bien réelle.

Selon la source : passeportsante.net

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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