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Négociations tendues : françois legault s’implique personnellement pour dénouer l’impasse avec les médecins spécialistes
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le premier ministre à la rescousse

Face à la résistance des fédérations médicales concernant la très controversée Loi 2, le gouvernement du Québec a monté d’un cran sa stratégie de négociation. Le premier ministre François Legault a pris les choses en main, rencontrant personnellement le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le Dr Vincent Oliva, lundi à Montréal.

Cette rencontre, la deuxième en l’espace de 72 heures, confirme que l’impasse est suffisamment critique pour nécessiter une intervention au sommet. Alors que le ton se réchauffe, cette implication directe vise clairement à relancer des discussions figées depuis des semaines.

Un signe de progression, mais l’incertitude demeure

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M. Legault a lui-même rendu publique cette nouvelle étape sur les réseaux sociaux, partageant une photo de l’échange et indiquant simplement que les discussions « se poursuivent ». Si cette transparence peut être interprétée comme un signe de bonne volonté, elle est toutefois restée muette sur l’annonce concrète d’une reprise des négociations formelles.

Ce deuxième entretien s’est tenu après une première réunion jugée « productive » de 90 minutes vendredi. Le Dr Oliva avait alors mentionné que des « éléments centraux » avaient été abordés, mais insistait sur la nécessité de consulter d’abord son conseil d’administration. Or, malgré cette consultation qui a eu lieu samedi, force est d’admettre que des clarifications importantes demeuraient nécessaires lundi, laissant planer le doute sur l’imminence d’un accord.

Le sort du supplément à la consultation

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Pour les médecins spécialistes, l’enjeu principal tourne autour de la Loi 2, adoptée sous bâillon le 25 octobre. Bien que Québec ait reculé sur un point très litigieux, promettant de négocier avant d’abolir le « supplément à la consultation » — une prime bonifiant la première visite d’un patient —, d’autres mesures contraignantes restent en vigueur.

La loi prévoit notamment de lier 15 % de la rémunération totale des spécialistes à l’atteinte d’indicateurs de performance. Ces indicateurs incluent des cibles précises concernant le rattrapage des chirurgies en attente et l’amélioration de l’accès général à la médecine spécialisée. Des objectifs que la FMSQ juge irréalistes ou inéquitables dans leur forme actuelle.

Le désaveu ministériel et le blitz des omnipraticiens

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Cette intervention directe du premier ministre s’explique aussi par un manque de confiance flagrant de la FMSQ envers le ministre de la Santé, Christian Dubé. Depuis la mi-novembre, M. Dubé est quasi absent publiquement de ce dossier brûlant, refusant toutefois de qualifier l’intervention de M. Legault de désaveu. C’est désormais la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, qui pilote les négociations.

Ce rapprochement avec la FMSQ s’opère dans le même temps qu’un « blitz » intense de négociations mené durant le week-end avec la Fédération des médecins de famille du Québec (FMOQ). Les discussions y sont également confidentielles, le cabinet de Mme Duranceau confirmant que les pourparlers se poursuivent sans commentaire public, afin de ne pas nuire à leur progression.

Un demi-million de patients contre des « ouvertures »

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L’objectif ultime de la Loi 2 reste d’assurer que 100 % de la population québécoise soit affiliée à un milieu de soins d’ici le 1er janvier 2027. Pour la partie gouvernementale, il s’agit d’augmenter la prise en charge des patients par les omnipraticiens, une priorité réitérée par France-Élaine Duranceau.

Devant les médias vendredi, M. Legault a toutefois laissé entrevoir une mince fenêtre de manœuvre. Interrogé sur la possibilité de hausser la rémunération — normalement gelée jusqu’en 2028 par la loi —, le premier ministre a promis de potentielles « ouvertures, mais raisonnables », à condition que les médecins de famille s’engagent à prendre en charge 500 000 patients de plus. Cette offre conditionnelle montre bien que le gouvernement est prêt à faire de petits pas, tant que la cible d’accès aux soins est atteinte.

le temps presse

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Alors que l’application de la Loi 2 approche, la pression est maximale sur les parties pour trouver un terrain d’entente. L’intervention personnelle et répétée de François Legault auprès des spécialistes, ainsi que le blitz de fin de semaine avec les médecins de famille, attestent de l’urgence politique. Reste à savoir si ces manœuvres de haut niveau suffiront à transformer les « éléments centraux » discutés en un accord crédible qui apaisera le corps médical tout en garantissant un meilleur accès aux soins pour les Québécois.

Selon la source : lapresse.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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