La peur de savoir

Une tendance massive, que la radio *France Inter* a récemment identifiée comme un véritable enjeu de santé publique, et dont les conséquences pourraient être dramatiques pour la détection précoce des maladies graves.
Un mécanisme d’évitement psychologique

Il s’agit concrètement de refuser d’ouvrir une enveloppe administrative ou de repousser une consultation « de peur d’avoir à en affronter le contenu », selon les termes du média public. Cette stratégie est consciente, bien que motivée par l’angoisse, pour retarder l’affrontement d’une potentielle mauvaise nouvelle.
Le recul mesurable des dépistages
En France, la tendance est parallèle. Santé Publique France montre que le dépistage organisé du cancer du sein n’a toujours pas retrouvé son dynamisme d’avant 2020, restant inférieur aux niveaux observés dès 2012. Le terme même de FOFO est né dans le milieu médical pour nommer ce qui bloque désormais la prise en charge.
Quand l’angoisse paralyse l’action

Qu’il s’agisse d’une mammographie de routine, d’une prise de sang annuelle ou d’un check-up, le FOFO s’immisce partout, transformant une démarche rapide en une source de paralysie. Le report des soins fait alors inévitablement perdre des chances vitales au patient en cas de pathologie silencieuse. Comme le résume un extrait du podcast : « La mauvaise nouvelle n’existe pas puisqu’on ne s’y confronte pas. »
Les racines complexes de la peur de savoir

Mais des raisons plus prosaïques jouent aussi un rôle. Il y a les difficultés logistiques (trouver un transport, organiser la garde des enfants) et les facteurs socio-économiques, les populations les plus modestes étant souvent les moins dépistées. Enfin, le phénomène est symptomatique d’une défiance croissante envers le système de santé, incitant certains à se tourner vers des alternatives non médicales.
Un impératif de santé publique

Lutter contre ce phénomène devient donc crucial. Cela passe par une simplification drastique des démarches administratives, une meilleure accessibilité des soins, mais surtout par l’amélioration de la communication. Il faut s’attaquer aux barrières psychiques en aidant les patients à mieux comprendre et à verbaliser leurs peurs, car c’est le premier pas pour les surmonter.
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