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Les extraterrestres papotent-ils entre eux ? Nous pourrions bien les espionner
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une nouvelle oreille tendue vers les étoiles

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Cela fait maintenant plus de soixante ans que nos oreilles électroniques, ces immenses radiotélescopes, sont braquées vers la voûte céleste dans l’espoir, peut-être un peu fou, de capter un « bonjour » venu d’ailleurs. Jusqu’ici, c’est le grand silence, ou du moins, rien qui ne ressemble à une preuve irréfutable de vie intelligente. La stratégie classique consistait surtout à guetter un signal qui nous serait directement destiné, comme une bouteille à la mer lancée spécifiquement vers la Terre. C’est logique, je suppose, mais c’est aussi un peu égocentrique de penser qu’ils voudraient forcément nous parler, non ? Et si, au lieu de chercher à nous joindre, ces civilisations lointaines étaient simplement occupées à discuter entre elles, d’une planète à l’autre, sans se soucier de nous ?

C’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes pour nous, simples observateurs. Des astronomes pensent désormais que nous pourrions surprendre ces conversations privées. L’idée n’est plus d’attendre un appel, mais de faire un peu d’espionnage cosmique, en toute bienveillance évidemment. Si des extraterrestres échangent des données entre deux exoplanètes, nous avons peut-être trouvé le moyen technique d’intercepter ces fuites de signaux. C’est une approche qui change radicalement la donne et qui, franchement, redonne un coup de jeune à cette quête infinie qu’est la recherche d’une intelligence ailleurs que sur notre petit point bleu pâle.

L’art subtil de l’espionnage interplanétaire

credit : lanature.ca (image IA)
Alors, comment s’y prend-on concrètement pour écouter aux portes de l’univers ? C’est Nick Tusay, un astronome astucieux, qui a mis au point une technique assez prometteuse alors qu’il travaillait avec son équipe à l’université. Le principe repose sur ce qu’on appelle les occultations planète-planète. Imaginez deux planètes lointaines : lorsque l’une passe devant l’autre par rapport à notre point de vue terrestre, elle la masque, mais pas toujours complètement. C’est un peu comme une éclipse imparfaite. Si la planète cachée émettait un message vers celle qui est devant, ce signal radio pourrait « déborder » sur les côtés et voyager jusqu’à nos instruments. C’est fascinant de se dire qu’on pourrait capter un signal qui ne nous était absolument pas destiné à l’origine.

L’objectif de Tusay est clair : il veut repérer des signaux banals, le genre de transmission qu’une civilisation émettrait pour ses affaires courantes, sans aucune intention de se signaler à l’univers entier. Il s’agit de trouver ce que les scientifiques appellent des signaux radio à bande étroite. Pourquoi ? Parce que dans le vacarme cosmique naturel, où les quasars et les pulsars font beaucoup de bruit, ces signaux précis et nets tranchent radicalement. Ils ont une signature terriblement artificielle. C’est exactement le type d’ondes que nous, humains, utilisons pour communiquer avec nos propres sondes spatiales. Si on en capte une, il y a de très fortes chances que ce ne soit pas un hasard de la nature.

Pourquoi la radio ? Une question de physique et d’habitude

credit : lanature.ca (image IA)
Certains d’entre vous se demandent peut-être pourquoi on s’acharne à chercher des ondes radio. Après tout, une civilisation très avancée n’aurait-elle pas inventé quelque chose de mieux ? Seth Shostak, une sommité du fameux institut SETI, a une réponse pleine de bon sens à cela. Même si ces êtres sont très différents de nous, ils vivent dans le même univers, régi par les mêmes lois physiques. La physique est universelle, elle ne change pas d’une galaxie à l’autre. Envoyer des signaux radio est une méthode efficace et « congruente » avec la physique de notre univers, comme il le dit si bien. Il est donc fort probable qu’ils utilisent, eux aussi, cette technologie, du moins à un certain stade de leur évolution.

Mais il faut aussi admettre, avec un brin d’humilité, que nous sommes biaisés. Rebecca Charbonneau, historienne des sciences, nous rappelle justement que nous cherchons ce que nous connaissons. Dans les années 60, quand la recherche a débuté, la radio était reine sur Terre. Nous avons donc supposé que tout le monde faisait pareil là-haut. C’est un reflet de notre propre histoire, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, avec la fibre optique et internet, nos propres émissions radio vers l’espace diminuent. Il est donc possible que nous cherchions une technologie qu’ils ont abandonnée il y a des millénaires, ou pire, qu’ils n’ont jamais utilisée. C’est le risque, mais c’est aussi notre meilleure piste actuelle.

Un mystère qui reste entier, pour l’instant

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Bien sûr, il existe des hypothèses plus exotiques. Des études récentes suggèrent que des civilisations ayant des millions d’années d’avance sur nous pourraient communiquer via des ondes gravitationnelles, ces fameuses ondulations de l’espace-temps. Le problème, c’est que nos instruments actuels peinent à distinguer une onde gravitationnelle naturelle d’une artificielle. Nous serions comme des enfants essayant de capter la 5G avec un poste à galène. C’est pourquoi la méthode de Tusay, bien que basée sur la « vieille » radio, reste pertinente : c’est une preuve de concept. Nous apprenons à regarder, à affiner nos outils, en espérant qu’un jour, la technologie suivra pour détecter l’indétectable.

Et si jamais on captait quelque chose ? Ne nous emballons pas trop vite : il est peu probable qu’on puisse décoder le message. Nous ne saurons sans doute jamais ce qu’ils se racontent, ni s’ils partagent des recettes de cuisine ou des plans de vaisseaux. Mais comme le souligne Shostak, la simple modulation du signal pourrait nous apprendre à quoi ils ressemblent ou à quoi ressemble leur planète. Et finalement, savoir que nous ne sommes pas seuls serait déjà une révolution en soi, non ? Il faut continuer à chercher, car ne rien trouver pour l’instant ne signifie absolument pas qu’il n’y a personne au bout du fil.

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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