Les extraterrestres papotent-ils entre eux ? Nous pourrions bien les espionner
Auteur: Mathieu Gagnon
Une nouvelle oreille tendue vers les étoiles

C’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes pour nous, simples observateurs. Des astronomes pensent désormais que nous pourrions surprendre ces conversations privées. L’idée n’est plus d’attendre un appel, mais de faire un peu d’espionnage cosmique, en toute bienveillance évidemment. Si des extraterrestres échangent des données entre deux exoplanètes, nous avons peut-être trouvé le moyen technique d’intercepter ces fuites de signaux. C’est une approche qui change radicalement la donne et qui, franchement, redonne un coup de jeune à cette quête infinie qu’est la recherche d’une intelligence ailleurs que sur notre petit point bleu pâle.
L’art subtil de l’espionnage interplanétaire

L’objectif de Tusay est clair : il veut repérer des signaux banals, le genre de transmission qu’une civilisation émettrait pour ses affaires courantes, sans aucune intention de se signaler à l’univers entier. Il s’agit de trouver ce que les scientifiques appellent des signaux radio à bande étroite. Pourquoi ? Parce que dans le vacarme cosmique naturel, où les quasars et les pulsars font beaucoup de bruit, ces signaux précis et nets tranchent radicalement. Ils ont une signature terriblement artificielle. C’est exactement le type d’ondes que nous, humains, utilisons pour communiquer avec nos propres sondes spatiales. Si on en capte une, il y a de très fortes chances que ce ne soit pas un hasard de la nature.
Pourquoi la radio ? Une question de physique et d’habitude

Mais il faut aussi admettre, avec un brin d’humilité, que nous sommes biaisés. Rebecca Charbonneau, historienne des sciences, nous rappelle justement que nous cherchons ce que nous connaissons. Dans les années 60, quand la recherche a débuté, la radio était reine sur Terre. Nous avons donc supposé que tout le monde faisait pareil là-haut. C’est un reflet de notre propre histoire, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, avec la fibre optique et internet, nos propres émissions radio vers l’espace diminuent. Il est donc possible que nous cherchions une technologie qu’ils ont abandonnée il y a des millénaires, ou pire, qu’ils n’ont jamais utilisée. C’est le risque, mais c’est aussi notre meilleure piste actuelle.
Un mystère qui reste entier, pour l’instant

Et si jamais on captait quelque chose ? Ne nous emballons pas trop vite : il est peu probable qu’on puisse décoder le message. Nous ne saurons sans doute jamais ce qu’ils se racontent, ni s’ils partagent des recettes de cuisine ou des plans de vaisseaux. Mais comme le souligne Shostak, la simple modulation du signal pourrait nous apprendre à quoi ils ressemblent ou à quoi ressemble leur planète. Et finalement, savoir que nous ne sommes pas seuls serait déjà une révolution en soi, non ? Il faut continuer à chercher, car ne rien trouver pour l’instant ne signifie absolument pas qu’il n’y a personne au bout du fil.
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