Grossesse : le bisphénol S et le méthylparabène, nouveaux suspects des troubles du comportement
Auteur: Adam David
L’ombre des perturbateurs sur le dernier trimestre

Menée notamment par l’Inserm, le CNRS et l’université Grenoble Alpes, et publiée dans la prestigieuse revue The Lancet Planetary Health, cette recherche suggère que l’exposition des fœtus au méthylparabène et au bisphénol S (BPS) lors du dernier trimestre de grossesse pourrait significativement augmenter le risque de troubles du comportement chez l’enfant.
Bisphénol S et parabènes : les héritiers indésirables

Le BPS se cache désormais dans une multitude d’articles du quotidien : les plastiques rigides, certains emballages alimentaires, et surtout, les fameux tickets de caisse thermiques. Quant au méthylparabène, il est principalement utilisé comme conservateur dans les cosmétiques, les produits d’hygiène et, de manière plus insidieuse, dans l’alimentation transformée. Bref, nous y sommes exposés en permanence.
Une décennie de suivi et des mesures ultra-précises

Les enfants, aujourd’hui âgés de neuf ans, ont ensuite été évalués via des questionnaires standardisés. Ceux-ci permettaient d’objectiver les éventuels troubles, qu’il s’agisse de difficultés dans les relations sociales, d’une plus grande agressivité ou de problèmes de concentration. Et les résultats convergent : les enfants des mères les plus exposées à ces deux perturbateurs présentent davantage de signes de troubles du comportement.
Association et non causalité : la nuance nécessaire

C’est pourquoi les organismes scientifiques plaident désormais pour un changement d’échelle. Une cohorte géante, potentiellement forte de 100 000 participants, est envisagée afin de consolider ces résultats et d’isoler plus clairement l’impact des substances endocriniennes sur le neurodéveloppement. Les chercheurs restent prudents, mais leur alerte est claire : nous devons approfondir la question.
Faut-il interdire des familles de molécules entières ?

Les experts du CNRS et de l’Inserm militent donc pour une approche plus radicale et globale : interdire non pas des substances prises isolément, mais plutôt des familles entières de molécules qui partagent des structures chimiques et des effets hormonaux similaires. Il s’agirait d’une véritable refonte de la manière dont les risques chimiques sont évalués avant leur mise sur le marché.
Comment limiter les risques au quotidien

- Éviter de chauffer des contenants en plastique au four à micro-ondes, car la chaleur favorise la migration des substances.
- Limiter drastiquement l’usage de cosmétiques non essentiels et privilégier les produits certifiés « sans parabènes » et « sans bisphénols ».
- Réduire le contact direct et prolongé avec les tickets de caisse, une source connue de BPS, en optant si possible pour le ticket électronique.
la vigilance reste de mise

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