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Le Canada pourrait expulser une famille arabe du secteur de la santé, malgré une pénurie nationale de soignants
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un rêve canadien qui vire au cauchemar

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Il y a cinq ans, Sa’id Altawalbeh a tout quitté — sa maison, ses habitudes, sa vie d’avant — pour entasser ses souvenirs dans quelques valises et atterrir au Canada. C’était un pari, je suppose, celui d’offrir un avenir lumineux à sa femme et ses trois enfants. Aujourd’hui, cet infirmier de 47 ans, qui travaille pourtant dur au CHEO, voit son rêve se fissurer : son permis de travail expire le 20 décembre et l’incertitude est totale.

« Je suis un gars optimiste, mais là… je commence à croire qu’il n’y a plus aucune chance pour moi ici », a-t-il confié, la gorge sans doute un peu serrée. C’est terrible d’entendre ça, non ? Sa résidence permanente est coincée dans les limbes administratifs, et s’il ne l’obtient pas très vite, il devra probablement ramener toute sa famille en Jordanie, loin de la vie qu’ils ont bâtie ici à la sueur de leur front.

Piégé par un système de points impitoyable

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Le parcours de Sa’id est pourtant exemplaire, enfin, c’est ce qu’on pourrait croire. Après avoir été infirmier en Arabie Saoudite pendant dix ans, il a repris des études au Collège Universel à Gatineau et a réussi les examens pour exercer ici. Toute sa famille contribue : sa femme est aussi infirmière et sa fille aînée travaille en technologie cardiovasculaire. Mais le système d’immigration canadien se resserre, et les cibles ont été réduites, ce qui rend la compétition féroce, voire injuste pour des profils comme le sien.

Le problème, c’est cette histoire de points. Le système « Entrée express » favorise la jeunesse, accordant beaucoup de points aux gens dans la vingtaine. À 47 ans, Sa’id se retrouve pénalisé par son âge, ce qui semble aberrant quand on connaît la pénurie d’infirmières, vous ne trouvez pas ? Même avec un emploi au CHEO, les nouvelles règles de mars 2025 ne lui donnent plus les points bonus pour une offre d’emploi, le laissant avec un score de 395, bien loin des 462 nécessaires. C’est une impasse mathématique.

L’espoir ontarien douché par un bug informatique

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Alors, il s’est tourné vers le Programme ontarien des candidats à l’immigration, une lueur d’espoir puisque ce système ne déduit pas de points pour l’âge. C’était probablement sa meilleure carte à jouer. Sauf que… la malchance s’en est mêlée. Une refonte du système informatique en juillet a effacé sa première demande. Oui, effacé. Il a dû tout recommencer en septembre, et bien que son dossier soit passé au statut « en évaluation » le 7 novembre, rien ne bouge depuis.

Le ministère provincial reste muet sur ces délais, pendant que l’horloge tourne. Ses employeurs ont été clairs : dès le 21 décembre, sans permis valide, il sera en congé sans solde. « Je suis coincé ici », dit-il. Il lui reste moins de deux semaines avant de se retrouver sans statut, avec la peur au ventre d’être expulsé. C’est une course contre la montre qui rendrait n’importe qui malade d’anxiété.

Conclusion : Un cri du cœur dans le vide

Le désespoir pousse parfois à entendre des choses folles. Des avocats lui ont même suggéré de « frauder le système », par exemple en changeant de religion pour demander le statut de réfugié. Sa’id a refusé, et on le comprend : « Pourquoi ferais-je ça alors que j’ai tout fait correctement ? ». Il a payé ses impôts, réussi ses examens… c’est juste un homme qui cherche la sécurité pour sa famille. L’idée de retourner en Jordanie, près des conflits frontaliers et sans repères après vingt ans d’absence, le terrifie littéralement.

Il avoue pleurer parfois en cachette, submergé par la pression. C’est un cri du cœur face à une pénurie nationale d’infirmières : « Nous avons besoin d’infirmières. Et je suis là, les gars, alors que faites-vous pour m’aider ? ». C’est la question qui tue. Alors que les places se font rares et que les mesures post-COVID prennent fin, Sa’id s’accroche à un fil, essayant de survivre au jour le jour avant de, peut-être, s’effondrer.

Selon la source : ottawacitizen.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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