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Le maire de québec dénonce le sort « inhumain » réservé aux immigrants, pris au piège d’un changement de règles
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le cri du cœur d’un maire face à la détresse migratoire

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Le Québec a rompu un « contrat moral » avec les milliers d’immigrants qui ont choisi de s’y établir. C’est le cri du cœur lancé mercredi par le maire de Québec, Bruno Marchand, qui a plaidé avec émotion pour un traitement plus humain des candidats à la résidence permanente. Cette intervention coup de poing fait suite à l’angoisse et à l’incertitude provoquées par l’abolition du populaire Programme de l’expérience québécoise (PEQ), remplacé par un système beaucoup plus sélectif.

Des vies suspendues à une « invitation qui viendra ou ne viendra pas »

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C’est un Bruno Marchand visiblement ému qui s’est présenté devant les médias. Son cabinet a été inondé en quelques heures de plus de 200 témoignages poignants, reçus par téléphone et courriel, tous décrivant une profonde détresse. Ces récits illustrent l’inquiétude de ceux dont le projet de vie est désormais suspendu à l’incertitude du nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).

Ce changement de cap risque, pour beaucoup, de rendre leur dossier d’immigration inéligible, les forçant potentiellement à quitter le pays malgré leur installation réussie. « Leur vie dépend d’une invitation qui viendra ou ne viendra pas. Personne n’est capable de dire qui va être invité », a déploré l’élu.

Rupture d’un contrat moral : la peur d’être renvoyé

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Pour le maire, la situation dépasse l’aspect purement administratif. Il a insisté sur le fait que la province est liée par un « contrat moral » avec ces personnes, souvent attirées par des campagnes publicitaires québécoises diffusées en France et ailleurs, y compris durant les moments difficiles de la pandémie.

M. Marchand a rejeté avec virulence l’idée que ces immigrants seraient des profiteurs. « On ne parle pas de Bougon qui viennent profiter du système », a-t-il affirmé, exigeant que « Mon Québec s’occupe des humains » et honore ses promesses. La réponse ne doit pas être uniquement administrative, mais doit intégrer la dimension humaine des situations.

Un « hara-kiri économique » pour une région en manque de main-d’œuvre

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L’argument du maire est fortement soutenu par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Son chef de la direction, Frédérik Boisvert, n’y est pas allé de main morte, qualifiant la volte-face gouvernementale de véritable « hara-kiri économique ».

Alors que la région métropolitaine de Québec fait face à un manque constant de main-d’œuvre, avec toujours près de 10 000 postes vacants, renvoyer des gens qui parlent français, paient des impôts et font fleurir l’économie locale est une décision absurde. M. Boisvert a également souligné l’impact « catastrophique » de cette situation sur la réputation et la crédibilité du Québec sur la scène internationale.

Tensions politiques : « C’est Montréal et Laval le problème »

Malgré l’émotion et l’appui du milieu des affaires, le gouvernement provincial a maintenu sa position. Interrogé sur le sujet, le premier ministre François Legault a minimisé la situation hors de la métropole. Il a affirmé qu’en dehors de Montréal et Laval, « il n’y a pas d’enjeu », et que les 13 100 immigrants temporaires vivant à Québec devraient être acceptés.

De son côté, le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a simplement répliqué au maire Marchand qu’il fallait appliquer le nouveau processus du PSTQ, ignorant le drame humain soulevé. Pendant ce temps, l’opposition municipale à Québec remettait en question la légitimité du maire à intervenir dans un champ de compétence provincial ou fédéral.

protéger les déjà présents, la nécessité d’une solution rapide

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Le maire Marchand, dont la ville est le lieu de résidence et de travail des personnes affectées, a justifié son intervention en soulignant que ces citoyens « vivent et paient leurs impôts à Québec ». S’il n’a pas formellement exigé une « clause grand-père », l’idée était bien là : le gouvernement Legault doit trouver rapidement une solution pour protéger le statut de ceux qui sont déjà établis et qui contribuent à la société.

Tandis que l’Union étudiante du Québec dénonce l’« insensibilité » du ministre Roberge, le fardeau repose désormais sur l’administration provinciale. Il lui incombe de « réparer les pots cassés » et de restaurer la confiance d’une communauté immigrante qui s’interroge légitimement sur la valeur de la parole donnée au Québec.

Selon la source : journaldequebec.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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