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L’étau se resserre autour de pablo rodriguez: l’enquête upac rend sa position intenable
Crédit: Lea-Kim Chateauneuf, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

La crise est désormais officielle

credit : lanature.ca (image IA)
Pablo Rodriguez doit aujourd’hui mesurer la gravité d’avoir balayé du revers de la main les allégations qui entouraient le financement de sa course au leadership. Ce qui n’était qu’un murmure médiatique s’est transformé, en quelques jours, en une crise politique majeure. La confirmation officielle d’une enquête de l’UPAC (Unité permanente anticorruption) a fait basculer la donne : la position du chef du Parti libéral du Québec est désormais intenable.

L’erreur de minimiser l’affaire

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Depuis l’émergence des premières révélations, l’ancien ministre fédéral s’était arc-bouté sur une stratégie de dénégation. Il avait suggéré, sans détour, que les reportages n’étaient qu’un tissu de ouï-dire non fiables, allant même jusqu’à remettre en cause le sérieux du travail journalistique. Le mot « sensationnalisme » était encore brandi par le parti il y a quelques jours à peine pour tenter de désamorcer la situation.

Pire, M. Rodriguez avait tenté de dévier l’attention en ciblant la députée Marwah Rizqy, l’accusant de nuire aux Libéraux. Ce réflexe de l’attaque, peut-être efficace dans le feu de l’action parlementaire, s’avère absolument catastrophique face à une institution policière dont la simple intervention légitime les soupçons.

Une cible nommément désignée

credit : lanature.ca (image IA)
La confirmation de cette enquête est un véritable coup de tonnerre. Et, ce qui frappe dans le contexte actuel, c’est que M. Rodriguez ne semble pas encore en saisir toute la portée politique. Il faut se souvenir qu’en 2014, lorsque le corps policier avait initié l’enquête Mâchurer sur le financement du PLQ à l’époque de Jean Charest, l’ancien premier ministre n’était plus en poste. Le parti avait pu arguer que c’était une affaire du passé.

Cette fois, le contraste est saisissant : les allégations sensibles touchent directement le financement de la course du chef actuel. Pablo Rodriguez se retrouve au cœur de la cible, empêtré dans une tourmente dont il ne peut s’extirper en blâmant les prédécesseurs.

L’autorité compromise

Le chef libéral est placé aujourd’hui dans une position de faiblesse institutionnelle inédite. Comment, dans ces conditions, peut-il prétendre exercer une autorité légitime sur ses troupes? Et comment pourrait-il se présenter devant l’électorat et ses adversaires politiques avec la crédibilité requise, à l’approche d’une échéance électorale cruciale? Sa capacité à diriger est, de fait, gelée.

S’il s’obstine à vouloir s’accrocher au poste, la pression interne deviendra vite insoutenable. Des ex-députés et des militants, légitimement inquiets de l’impact désastreux sur la «marque» libérale, vont inévitablement le pousser vers la sortie. Ce mouvement de fond a déjà commencé, et la chaleur politique, c’est certain, ne fera que s’intensifier au fil des jours. Il ne passera pas l’hiver sans que ce débat ne le consume.

Le piège du chef par intérim

credit : lanature.ca (image IA)
Une option souvent envisagée en pareille situation est de confier les rênes à un chef intérimaire, le temps que la poussière retombe. Malheureusement, ce scénario se heurte à la dure réalité du calendrier politique. Une enquête de l’UPAC est rarement bouclée en quelques semaines; l’attente sera sans doute de plusieurs mois, voire davantage.

Un chef temporaire n’aurait ni le mandat ni la légitimité pour bâtir la plateforme électorale complète du parti. Or, c’est précisément le travail qui doit être fait maintenant pour préparer la prochaine campagne. Le PLQ se retrouve donc coincé entre la nécessité d’une tête claire et la paralysie opérationnelle qu’entraîne l’incertitude.

la responsabilité du chef

Peut-être, comme il l’affirme, n’a-t-il absolument rien à se reprocher sur le fond. Mais en politique, on le sait, l’apparence compte souvent autant que la réalité. Si son nom en vient à être perçu comme toxique pour l’image du Parti libéral du Québec — et c’est déjà le cas pour plusieurs — il aura alors un choix difficile mais essentiel à faire.

Il devra accepter de céder sa place. Non pas par admission de culpabilité, mais simplement pour éviter de maintenir le PLQ dans cette position cauchemardesque. Son devoir est de penser à l’avenir de la formation, quitte à sacrifier sa propre défense sur l’autel de l’urgence politique.

Selon la source : journaldequebec.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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