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Donald Trump contre la Presse: Quand l’âge devient sédition (selon lui)
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L’ire du président face aux questions sur son énergie

credit : lanature.ca (image IA)

Ah, les gros titres ! On dirait que la question de la vitalité du président des États-Unis, Donald Trump, est devenue le nouveau champ de bataille entre la Maison-Blanche et les médias. C’est quand même sidérant : dans l’esprit du président, le simple fait d’évoquer les effets de son vieillissement, eh bien, ça équivaut à de la sédition et même de la trahison. Oui, vous avez bien lu. C’est ce que la personne la plus âgée jamais élue à la présidence a lâché, mardi soir, dans un long et vibrant message sur sa plateforme préférée, Truth Social.

Mais d’où vient cette colère soudaine? On se demande bien. Tout a commencé le 25 novembre dernier, lorsque deux journalistes du New York Times, Katie Rogers et Dylan Freedman, ont publié un article très commenté. Le titre était évocateur : « Journées plus courtes, signes de fatigue : Trump confronté aux réalités du vieillissement au pouvoir ».

Après avoir examiné l’emploi du temps du président de 79 ans (oui, il a cet âge), ils sont arrivés à une conclusion assez nette : depuis le début de son deuxième mandat, les Américains voient leur président moins souvent. Ses événements publics sont moins fréquents, il voyage beaucoup moins à l’intérieur du pays qu’il ne le faisait en 2017, durant sa première année. Il est vrai qu’il effectue davantage de voyages à l’étranger, mais son agenda public en général est moins dense. La majorité de ses apparitions, précisaient les journalistes, ont lieu en moyenne entre midi et 17 h.

Fatigue visible et le mystère de l’IRM

Ces observations journalistiques étaient accompagnées de faits un peu embarrassants. On a notamment vu une vidéo devenue virale montrant Donald Trump en pleine lutte contre le sommeil, lors d’une annonce dans le bureau Ovale, le 6 novembre dernier. À cela s’ajoutaient des extraits de discours où le président tenait des propos, disons, confus ou incohérents.

La réaction initiale du président, on s’en doute, fut explosive. Il a qualifié le New York Times de « minables en déclin » sur Truth Social. Il a énuméré ses réalisations, réelles ou imaginées, pour marteler qu’il n’avait « jamais travaillé aussi dur de [sa] vie », et que les faits prouvaient qu’il n’était absolument pas en train de perdre son énergie. Enfin… c’est ce qu’il disait.

Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Les médias ont continué de s’interroger, notamment sur une imagerie par résonance magnétique (IRM) que Donald Trump avait passée en octobre dernier au centre médical Walter Reed. Interrogé sur Air Force One le 30 novembre, le président a soulevé l’étonnement en affirmant n’avoir « aucune idée » de la zone qui avait été examinée. Il a juste précisé : « Ce n’était pas le cerveau, car j’ai passé un test cognitif et je l’ai réussi haut la main ».

Le lendemain, la Maison-Blanche a tenté d’éteindre l’incendie. Ils ont affirmé que l’IRM (qui, soyons honnêtes, est une procédure assez inhabituelle pour une visite médicale de routine) avait montré que le président était en « excellente » santé cardiovasculaire.

Les ‘ennemis du peuple’ et la défense du Times

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Sauf que la mise au point de la Maison-Blanche n’a pas vraiment suffi à calmer les journalistes. Pourquoi ? Parce que le président a continué à montrer des signes de fatigue. Le 2 décembre, lors d’une réunion de son cabinet, il a encore eu du mal à garder les yeux ouverts, particulièrement pendant que son secrétaire d’État, Marco Rubio, assis juste à sa droite, le couvrait d’éloges. Vraiment pas de chance.

Cette scène, et d’autres moments un peu gênants, ont nourri de nouveaux articles critiques. Le magazine The Atlantic, par exemple, a publié mardi un texte intitulé « L’affaiblissement du président ». Et la veille, Frank Bruni avait déjà abordé le sujet dans la section Opinion du New York Times, suggérant que la baisse de popularité du président dans les sondages allait de pair avec une perte de sa « vigueur ».

Ces reportages ont manifestement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Donald Trump a fulminé de nouveau sur Truth Social. Il a accusé le New York Times et « d’autres médias » de publier systématiquement de « FAUX articles » pour le diffamer. Il a conclu, sans détour : « Je pense sincèrement qu’il est séditieux, voire traître, de leur part […] Ces gens sont de véritables ennemis du peuple, et nous devons agir. »

Le New York Times a toutefois répliqué avec calme. Nicole Taylor, porte-parole, a rappelé que les Américains méritent des mises à jour régulières et des reportages approfondis sur la santé de leurs dirigeants. Elle a ajouté, non sans une pointe de sarcasme, que M. Trump avait « salué nos reportages sur l’âge et la forme physique de ses prédécesseurs » et qu’ils appliquaient simplement le même regard journalistique critique à sa propre vitalité. Pendant ce temps, les collaborateurs du président tiennent la ligne officielle. Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi sur Fox News que M. Trump « dort quatre heures par nuit et travaille sans relâche », l’appelant même « tard le soir » pour parler de sa journée. Bref, selon ses alliés, il est la preuve même de l’hyper-vitalité.

Autres nouvelles et dossiers chauds entourant l’administration Trump

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Au milieu de ces débats sur la santé, l’administration Trump continuait d’être au centre de plusieurs autres dossiers. C’est ça, la politique américaine, ça ne s’arrête jamais.

  • Concernant l’immigration, le département de la Justice a demandé vendredi à une cour d’appel de bloquer une enquête pour outrage contre l’administration pour avoir refusé de renvoyer vers le Salvador des avions transportant des migrants vénézuéliens en mars.
  • La politique anti-immigration du président a été critiquée de façon très symbolique près de Boston, où une église catholique a laissé sa crèche de la Nativité vide, avec un écriteau : ICE WAS HERE, une allusion aux rafles des agents de l’immigration. De même, des élus démocrates ont accusé la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, d’arrêter de manière indiscriminée des immigrés sans casier judiciaire, et même des citoyens américains.
  • La saga d’un immigré salvadorien expulsé par erreur par l’administration Trump puis ramené aux États-Unis après des mois de guérilla judiciaire a vu un nouvel épisode : il a été relâché jeudi sur décision de justice.
  • Sur le front judiciaire encore, des élus démocrates au Congrès ont rendu publiques vendredi de nouvelles photos émanant des légataires de Jeffrey Epstein, incluant des images de Donald Trump et de l’ancien président américain Bill Clinton.
  • Côté nominations et personnel, le gendre du président, Jared Kushner, sans titre officiel à la Maison-Blanche, a orchestré un retour au pouvoir remarquable, même si contesté, en tant que membre du premier cercle du président. D’ailleurs, Donald Trump a annoncé jeudi gracier une responsable locale du Colorado, condamnée pour des malversations lors de l’élection présidentielle de 2020.
  • Enfin, sur le plan économique et politique générale, Donald Trump a laissé libre cours jeudi à son exaspération face aux enquêtes d’opinion qui ne semblent pas « refléter la grandeur de l’Amérique aujourd’hui », selon lui. Et Elon Musk a indiqué qu’il ne participerait plus à la Commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) du président, regrettant apparemment son implication antérieure.

Comme vous pouvez le voir, le bruit est permanent. Mais une chose est certaine : que l’on parle d’IRM, de sommeil, ou de politique migratoire, l’administration Trump ne laisse personne indifférent, et surtout pas les médias qu’il continue de traiter en « ennemis du peuple ».

Selon la source : lapresse.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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