Les régimes végétaux fonctionnent pour les enfants, mais une nouvelle étude souligne des risques inquiétants
Auteur: Simon Kabbaj
Une tendance qui demande réflexion

Est-ce que votre enfant ou peut-être votre petit-fils vous a déjà annoncé, avec ce sérieux typique de la jeunesse, qu’il voulait arrêter de manger de la viande ? C’est une situation de plus en plus courante de nos jours. Je lisais justement un article intéressant publié sur medicalxpress, qui se penche sérieusement sur la question.
L’idée de base est simple : les enfants (et même nous, les adultes) qui s’en tiennent uniquement aux légumes pourraient avoir besoin d’un petit coup de pouce sous forme de suppléments pour couvrir tous leurs besoins nutritionnels. Une recherche sortie cette semaine montre les avantages potentiels — mais aussi les dangers, et il ne faut pas les ignorer — pour les plus jeunes qui suivent ces régimes stricts.
Les chercheurs ont épluché la littérature scientifique existante. Ce qu’ils ont trouvé est assez nuancé : d’un côté, les enfants suivant un régime à base de plantes consomment plus de certains bons nutriments, comme les fibres, et ont potentiellement une meilleure santé cardiaque. Mais d’un autre côté… eh bien, ils sont plus susceptibles de souffrir de carences, notamment en vitamine B-12 et en fer. Comme l’ont écrit les auteurs dans leur papier publié jeudi dans la revue Critical Reviews in Food Science and Nutrition : « Ces résultats soulignent la nécessité d’une planification alimentaire minutieuse ».
Ce que disent les chiffres : Le bon et le moins bon

Pour y voir plus clair, il faut regarder comment ils ont procédé. C’est une équipe internationale de chercheurs — venant d’Australie, d’Italie et des États-Unis — qui s’est attelée à la tâche. Ils n’ont pas fait les choses à moitié : ils ont analysé les données de 59 études différentes. Au total, cela représente tout de même 48 626 participants âgés de moins de 18 ans. C’est une foule énorme, n’est-ce pas ?
Ces études comparaient la santé et les résultats nutritionnels des enfants suivant trois types de régimes : le régime omnivore classique (celui de monsieur Tout-le-monde), le régime végétalien (ou vegan), et le régime lacto-ovo-végétarien, qui permet aux gens de manger des œufs et des produits laitiers mais aucune viande.
Commençons par les bonnes nouvelles, car il y en a. Les chercheurs ont constaté que les enfants végétariens et vegans consommaient en moyenne plus de fibres, de fer, de folate, de vitamine C et de magnésium que les omnivores. Ils absorbaient aussi moins de calories en général. Autre point positif pour leur santé future : ils avaient des niveaux plus bas de cholestérol total et de cholestérol LDL (vous savez, celui qu’on appelle le « mauvais » cholestérol) et ils étaient en moyenne plus minces.
Les risques de carences et l’impact sur la croissance

Cependant, il ne faut pas se voiler la face, il y a des ombres au tableau. Ces mêmes enfants avaient tendance à avoir moins de protéines, de graisses, de vitamine B12, de vitamine D et de zinc dans leur alimentation. Pour les enfants vegans en particulier, l’apport en calcium était vraiment très faible, ce qui est préoccupant à cet âge.
Il y a aussi une observation qui m’a fait tiquer concernant la croissance. Les enfants végétariens étaient légèrement plus petits que les omnivores, tandis que les vegans avaient carrément une « taille plus courte » (« shorter stature », comme le dit l’étude). Même si, en moyenne, la plupart de leurs besoins nutritionnels étaient comblés, les risques spécifiques restaient élevés : les végétariens avaient un risque plus grand de carence en fer et d’anémie, alors que pour les vegans, le grand danger était la carence en vitamine B12.
Wolfgang Marx, l’un des auteurs de l’étude et chercheur au Food & Mood Center de l’Université Deakin en Australie, a bien résumé la situation. Il explique que leurs découvertes suggèrent qu’une approche équilibrée est essentielle. Les familles doivent prêter une attention toute particulière à certains nutriments — je cite : « en particulier la vitamine B12, le calcium, l’iode, le fer et le zinc » — pour s’assurer que leurs enfants ne manquent de rien pour s’épanouir.
Conclusion : Pas de panique, mais de la vigilance

Alors, faut-il paniquer ? Pas nécessairement. Les chercheurs disent eux-mêmes que ces résultats ne devraient pas effrayer les enfants ou leurs familles au point de renoncer à un régime à base de plantes. D’autres recherches ont d’ailleurs montré par le passé que des régimes végétariens et vegans bien planifiés peuvent fournir une nutrition adéquate.
Le mot clé ici, c’est vraiment la « planification ». Pour les enfants comme pour les adultes, il est crucial de garder un œil ouvert et de combler les éventuelles lacunes nutritionnelles. C’est un peu comme construire une maison, si on enlève les briques rouges, il faut s’assurer d’avoir assez de briques bleues pour que le mur tienne, vous voyez ce que je veux dire ? Une alimentation consciente et peut-être quelques compléments bien choisis semblent être la clé.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.