Guerre en Ukraine : Les frappes s’intensifient entre Moscou et Kiev, Erdogan met en garde contre l’escalade en mer Noire
Auteur: Adam David
La violence ne connaît aucun répit au 1.389e jour de conflit
On s’y attendait un peu, mais c’est une nouvelle plutôt sombre : le répit, ou même un semblant de calme, ce n’est visiblement pas pour tout de suite. La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de battre son plein, et les hostilités ont encore marqué cette fin de semaine, ce samedi 13 décembre, au 1.389e jour du conflit, pour être précis. (L’article ayant été mis à jour le 14 décembre à 9h20).
Les deux camps se sont mutuellement reproché d’avoir visé des installations civiles, entraînant, comme toujours, son lot d’horreur et de destruction. C’est l’essentiel de ce qu’il fallait retenir de ces dernières 24 heures de combat, où la mer Noire est plus que jamais sous tension, et où les Européens commencent sérieusement à bouger leurs pions pour se protéger.
Le fait du jour : Les frappes russes et ukrainiennes touchent durement les civils

La Russie, de son côté, a revendiqué avoir frappé des installations ukrainiennes, notamment des sites industriels et énergétiques, en utilisant des missiles hypersoniques. Une force de frappe qui fait toujours froid dans le dos.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement réagi, déclarant que ces frappes russes avaient endommagé plus d’une douzaine d’installations dites « civiles » et, pire encore, privé d’électricité des milliers de personnes, et ce, dans pas moins de sept régions différentes du pays. Le coût humain est là : dans la région de Soumy (située au nord-est), une femme de 80 ans a malheureusement été tuée.
Moscou a justifié ces actions en les qualifiant de « représailles » à des frappes ukrainiennes qui, selon eux, ciblaient aussi des « cibles civiles » en Russie. Et effectivement, ce samedi, les autorités russes ont fait état d’une attaque de drones ukrainiens sur un immeuble résidentiel à Saratov, dans le centre du pays, où deux personnes ont perdu la vie. La violence est symétrique, mais la souffrance, elle, reste bien réelle pour tout le monde.
La déclaration d’Erdogan : La mer Noire ne doit pas devenir un champ de bataille

Au milieu de toute cette escalade militaire, nous avons eu une mise en garde très claire de la part du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ses mots ? « La mer Noire ne doit pas être considérée comme une zone de confrontation. Cela ne profiterait ni à la Russie, ni à l’Ukraine. Tout le monde a besoin d’une navigation sécurisée en mer Noire. » Une déclaration qui, on peut le dire, tire la sonnette d’alarme.
Cette intervention intervient après plusieurs frappes maritimes ces dernières semaines. Le timing est même très serré : un navire turc a été endommagé vendredi par une frappe aérienne russe près de la ville portuaire ukrainienne d’Odessa, information confirmée par son armateur et par Kiev. C’est ça l’inquiétude.
Quelques heures seulement avant cet incident, M. Erdogan avait pourtant discuté de la possibilité d’un « cessez-le-feu limité, sur les installations énergétiques et des ports », avec son homologue russe Vladimir Poutine, en marge d’un sommet qui se tenait au Turkménistan. La Turquie, ces derniers temps, avait déjà mis en garde contre une « escalade inquiétante » sur la mer Noire, surtout après que l’Ukraine a revendiqué des attaques de drones navals visant des pétroliers liés à la Russie dans la région.
L’Europe fait bloc : L’Allemagne envoie des troupes pour aider la Pologne à se fortifier
Pendant que l’on se frappe à l’Est, à l’Ouest, les Européens s’organisent. L’Allemagne a annoncé ce samedi qu’elle allait envoyer des soldats en Pologne. L’objectif ? Soutenir Varsovie dans un projet capital : la fortification de sa frontière orientale. Il faut dire que l’inquiétude face à la menace russe ne cesse de grandir.
La Pologne, qui est un allié fervent de l’Ukraine et un point de transit crucial pour les armes occidentales depuis l’invasion à grande échelle en 2022, avait déjà annoncé son intention de renforcer cette longue portion frontalière dès le mois de mai dernier. Cette zone comprend la Biélorussie ainsi que l’enclave russe de Kaliningrad. La tâche des militaires allemands, qui interviendront à partir du deuxième trimestre 2026 et jusqu’à la fin de 2027, sera essentiellement des « activités du génie », selon un porte-parole du ministère allemand de la Défense.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Il s’agira de « la construction de fortifications, le creusement de tranchées, la pose de barbelés ou l’érection de barrières antichars ». On parle ici d’une participation d’un « nombre moyen à deux chiffres », ce qui devrait représenter une cinquantaine de soldats allemands. C’est un signal fort de solidarité, sans compter que Varsovie, qui soutient fermement Kiev, modernise également sa propre armée et a massivement augmenté ses dépenses de défense.
Entre diplomatie avortée et nécessité de défense

En somme, cette journée marque la poursuite d’une guerre brutale, où même les tentatives de pourparlers, comme celle entre Poutine et Erdogan concernant un cessez-le-feu limité, semblent avoir été immédiatement contredites par les actions sur le terrain – l’attaque du navire turc près d’Odessa en est la preuve malheureuse.
Les frappes mutuelles, qu’elles soient revendiquées comme des représailles ou non, continuent de faire des victimes innocentes, que ce soit cette dame de 80 ans en Ukraine ou les deux personnes tuées à Saratov en Russie. Tandis que cette violence ne faiblit pas, l’Europe se positionne clairement pour une défense de long terme, comme le prouve cette collaboration germano-polonaise qui s’étendra jusqu’à fin 2027. Cela montre bien que personne, malheureusement, n’anticipe une fin rapide de ce conflit.
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