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Inondations en Colombie-Britannique : l’autoroute 1 partiellement rouverte, mais la crainte d’une nouvelle crue persiste
Crédit: lanature.ca (image IA)

Retour prudent sur l’autoroute 1 et état des routes principales

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Après des jours de chaos liés aux inondations en Colombie-Britannique, on observe enfin un léger répit sur les axes routiers principaux, mais ne nous emballons pas trop vite. La situation demeure précaire, surtout du côté d’Abbotsford. Le ministère provincial des Transports a confirmé la réouverture de l’autoroute 1, mais uniquement dans la direction ouest, dans le secteur de Sumas. Cette réouverture est intervenue vers 18 h, heure locale. Un détail qui a son importance : la vitesse est limitée à 70 km/h.

Pour les automobilistes qui circulent vers l’ouest dans la région d’Abbotsford, c’est une petite victoire, car ils peuvent désormais rester sur l’A1, évitant ainsi le détour obligatoire par la route 7. Malheureusement, la circulation vers l’est reste impossible. Les voies sont toujours submergées, même si l’eau se retire, il faut croire que c’est très lent. Ceux qui se dirigent vers l’est doivent donc impérativement continuer d’emprunter cette déviation via la route 7.

Pendant ce temps, le réseau secondaire souffre toujours énormément. DriveBC nous rappelle que d’autres fermetures pourraient arriver sans préavis, vu la météo. La route 3, qui relie Hope à East Gate, est encore complètement fermée à cause des fortes pluies qui ont frappé la région cette semaine. En début de soirée, l’agence recensait pas moins de 21 sites gravement endommagés, notamment par des glissements de terrain. D’ailleurs, le poste frontalier de Sumas, lui, reste fermé aux véhicules commerciaux ; seule la circulation locale est autorisée, et les Services frontaliers exhortent les non-résidents à éviter la route 11/Sumas, en raison des inondations et des évacuations en cours dans l’État de Washington voisin.

Le dilemme déchirant des fermiers et les ordres d’évacuation à Abbotsford

C’est dans ces moments-là qu’on voit l’incroyable résilience — ou peut-être la folie — de l’humain. Malgré le danger bien réel, plusieurs fermiers ignorent purement et simplement les ordres d’évacuation. Pourquoi? Ils ne veulent pas abandonner leurs animaux. Les routes d’accès sont souvent impraticables. Tenez, par exemple, le cas de Jesse Fuller. Chez lui, cela fait 48 heures que l’unique chemin vers sa ferme est bloqué par l’eau. Samedi, il a dû utiliser son bateau de pêche juste pour aller chercher des provisions essentielles. Lui, son épouse et leurs trois jeunes enfants restent sur place pour veiller sur le bétail.

« Impossible d’abandonner mes animaux. Alors on fait ce qu’on doit faire pour survivre, » a-t-il déclaré. Franchement, on comprend cette peur quand on se souvient de la catastrophe de 2021, où environ 600 000 animaux d’élevage étaient morts noyés lors des inondations. C’est une tragédie qui marque les esprits et qui explique ce choix terrible.

Kim Dykman, dont la famille gère une ferme laitière, fait face à la même situation. Samedi, l’accès était complètement coupé; elle a dû marcher dans l’eau jusqu’à la taille. Elle et sa famille sont angoissées par les prévisions de pluie à venir, même si, pour l’instant, elle signale que le niveau de l’eau commence à baisser. Du côté d’Abbotsford, la Ville a rappelé que samedi à 10 h, heure locale, 460 propriétés étaient toujours soumises à un ordre d’évacuation, et 1060 autres étaient sous alerte. De plus, la Première Nation de Chawathil a aussi émis un ordre d’évacuation vendredi soir, visant deux propriétés dans la zone de Hope.

Frustration transfrontalière : le dossier épineux de la rivière Nooksack

Ce qui ajoute à la tension pour les résidents, c’est ce sentiment tenace de « déjà-vu ». Ces inondations sont la triste répétition de ce qui s’est passé en 2021, et la cause principale est toujours la même : le débordement de la rivière Nooksack, située dans l’État de Washington, aux États-Unis. Les eaux ont commencé à déborder dès jeudi, puis elles ont continué à se déverser de l’autre côté de la frontière vendredi. Bien que les autorités d’Abbotsford assurent que le niveau de la Nooksack a atteint son maximum et diminue maintenant, la colère est là.

Kim Dykman l’a exprimé sans détour : « Nous sommes plus que frustrés. » Elle souligne que si la Ville d’Abbotsford a fait des efforts considérables, notamment en renforçant les digues et la station de pompage de Barrowtown au cours des quatre dernières années, il semble bien que les États-Unis n’aient pas pris les mesures nécessaires de leur côté pour prévenir ces débordements récurrents. C’est un point de friction majeur, car la protection canadienne dépend aussi de ce qui se passe juste à côté, n’est-ce pas?

Le spectre de nouvelles crues : alerte hydrologique et prévisions d’Environnement Canada

credit : lanature.ca (image IA)

Malgré le retrait des eaux dans certaines zones inondées de la vallée du Fraser samedi, les nouvelles prévisions météorologiques ne sont pas rassurantes du tout. L’arrivée de nouvelles précipitations cette semaine et pendant le week-end fait craindre d’autres crues importantes, et c’est là que le bât blesse. Le Centre de prévision des crues de la Colombie-Britannique a publié un avis de débit élevé à 11 h 30, heure locale, visant des régions étendues : la côte nord, la côte centrale, la côte sud, les affluents du bas Fraser, la vallée du Fraser et l’île de Vancouver. Cela signifie que les rivières vont monter très vite, potentiellement entraînant des inondations mineures dans les zones basses.

Cet avis vient s’ajouter à l’alerte d’inondation déjà en vigueur pour la rivière Sumas, dont le débit était, en fin d’après-midi samedi, 12 fois plus élevé que la normale, selon les données hydrologiques provinciales. Et ce n’est pas tout. Environnement Canada prévoit un système frontal costaud. On s’attend à des précipitations plus abondantes dimanche soir et dans la nuit de dimanche à lundi dans la région du Fraser Valley, avec des quantités de pluie estimées entre 30 et 60 mm, accompagnées de vents forts soufflant en rafales jusqu’à 80 km/h.

Ces pluies supplémentaires représentent un risque accru de glissements de terrain, car le sol est déjà complètement saturé et les pentes sont déstabilisées. L’agence fédérale a même émis un avertissement pour l’île de Vancouver, où jusqu’à 100 mm de pluie sont attendus d’ici lundi. Ce fort système frontal arrivera dans l’après-midi et la pluie devrait cesser seulement lundi après-midi, selon cet avertissement « jaune » publié en milieu d’après-midi. Autrement dit, le danger est loin d’être écarté.

Selon la source : ici.radio-canada.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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