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Un chauffeur Uber refuse de conduire un couple après avoir entendu parler hébreu
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une fin de vacances cauchemardesque

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C’est une histoire qui, je l’avoue, m’a laissé un goût amer en la lisant. On imagine tous ce sentiment de soulagement quand on rentre de voyage, qu’on attrape enfin un taxi ou un VTC pour rentrer chez soi… Eh bien, pour Shiri Gabriel, ce moment de détente s’est transformé en une scène humiliante. Cette femme de Toronto affirme que ses bagages ont été littéralement jetés hors d’un véhicule par un chauffeur Uber. La raison ? Il l’aurait entendue parler hébreu avec son mari.

Ce qui est troublant, c’est que ce n’est pas un cas isolé. Loin de là. Avec cet incident, cela porte à trois le nombre d’actes antisémites impliquant cette célèbre compagnie de covoiturage et des résidents de Toronto. C’est inquiétant, non ? On se souvient peut-être du cas du mannequin torontois Miriam Mattova, qui a raconté au National Post avoir été éjectée d’un véhicule au milieu de la nuit, le mois dernier, simplement parce qu’elle parlait d’Israël. Le chauffeur lui aurait carrément lancé qu’ils « ne conduisent pas de personnes juives ». Une ambiance lourde qui semble s’installer, malheureusement.

L’incident de Pearson et la réponse dérisoire d’Uber

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Regardons de plus près ce qui est arrivé à Shiri Gabriel. C’est une femme de 52 ans avec un parcours riche : née au Pérou, elle a déménagé en Israël à l’adolescence avant de venir s’installer au Canada. Le 11 février dernier, elle et son mari rentraient de Floride et ont atterri à l’aéroport Pearson de Toronto. Son mari commande un Uber via l’application. Jusque-là, tout est normal. Quand la voiture arrive, le mari commence à charger les valises dans le coffre pendant que le chauffeur reste assis à l’intérieur. Shiri, elle, s’installe à l’arrière pour se mettre au chaud.

C’est là que tout bascule. Alors que son mari finissait avec les bagages, Shiri lui a dit quelque chose en hébreu. Elle raconte : « Le chauffeur Uber se retourne vers moi et dit :

David Woolf : « Sortez de mon Uber ! »

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Comme je le disais, ce genre d’histoire semble se répéter. Prenons le cas de David Woolf, un homme de 78 ans qui partage sa vie entre Toronto et Israël. Lui aussi a vécu une mésaventure similaire, mais en Europe, à la fin du mois d’août. Il était en vacances avec sa femme et un autre couple. Ils avaient passé la journée à Rotterdam, aux Pays-Bas, et devaient retourner à la gare. Woolf commande un Uber sur le compte de sa femme.

Quand le chauffeur arrive, l’ambiance est d’abord cordiale. Woolf, d’un ton amical, lui demande d’où il vient. Le chauffeur répond qu’il est du Yémen. Mais quand ce dernier retourne la question et que Woolf répond qu’il vient d’Israël, l’atmosphère change du tout au tout. Woolf raconte que le chauffeur leur a littéralement hurlé dessus : « Sortez de mon Uber, bon sang ! ». Au début, Woolf a cru à une blague… mais non, l’homme était sérieux. Ils ont dû commander un autre véhicule.

David Woolf a signalé l’incident le 27 août. La réponse d’Uber ? Ils se sont dits « préoccupés » et ont signalé le conducteur. Woolf a trouvé cette réponse insultante, la qualifiant de « réponse la plus stupide » qu’il ait jamais reçue. Il s’attendait, et on le comprend, à ce que le chauffeur soit banni de la plateforme. Un représentant l’a rappelé plus tard pour dire qu’ils allaient « agir », mais sans pouvoir confirmer une suspension pour des raisons de confidentialité. On lui a juste remboursé sa course.

Conclusion : Un sentiment d’insécurité grandissant ?

Au final, ces incidents laissent des traces. David Woolf, qui porte souvent la kippa lors de ses voyages sans jamais avoir eu de problèmes auparavant, se sent paradoxalement très en sécurité en Israël, malgré les risques liés au terrorisme. Au Canada, même s’il ne se sent pas en danger immédiat à Toronto, il note que l’antisémitisme augmente. Il le dit lui-même : « Ce n’est pas l’Allemagne de 1939 », mais il refuse de céder à la peur en retirant sa mezouzah de sa porte.

Ce que ces passagers demandent, c’est une prise de position ferme des entreprises. Woolf espérait que le chauffeur soit publiquement renvoyé pour l’exemple. Comme il le dit avec sagesse : « Si je dirigeais une entreprise… je virerais le gars. Il n’y a pas de mais. » Pour lui, et c’est une réflexion qui mérite qu’on s’y attarde, la discrimination peut commencer avec les Juifs, mais elle finit toujours par s’étendre à tout le monde. Uber, de son côté, n’a pas répondu aux demandes de commentaires supplémentaires.

Selon la source : nationalpost.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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