Le PLQ, entre victoire à la chefferie et implosion interne : l’équation délicate de Pablo Rodriguez
Auteur: Adam David
Une crise qui dépasse la simple défaite
On parle beaucoup du Parti libéral du Québec ces derniers temps, et franchement, ça sent la poudre. Attention, ce n’est pas une simple turbulence de la météo politique après la défaite de Dominique Anglade, non. C’est beaucoup plus profond que ça : on est face à une véritable crise de cohésion interne, une histoire de réflexes politiques oubliés, et même de culture d’organisation qui craque de partout.
Après le revers électoral, ils ont pris leur temps, le PLQ, pour lancer la course à la chefferie. C’était volontaire, une stratégie bien pensée, je suppose. Pourquoi ? L’objectif, c’était de s’assurer d’attirer des poids lourds, des gens crédibles, capables d’appuyer sur le bouton « redémarrage » d’un parti qui s’était singulièrement affaibli. Ils voulaient créer les conditions parfaites pour un nouveau départ, vous voyez.
La légitimité de la victoire contre la nécessité d’unir
Franchement, sur ce point précis, on peut dire que le pari a fonctionné, en partie du moins. On a eu une course… une vraie, disputée, avec des candidats qui tenaient la route. C’est Pablo Rodriguez qui l’a emporté. Certes, sa majorité était plutôt étroite, mais elle était amplement suffisante pour lui conférer cette légitimité démocratique dont il avait absolument besoin.
Mais le problème, et c’est souvent là que tout bascule, c’est que gagner une course n’est que la fin du premier acte. Le vrai défi ? C’est de gérer et de gouverner un parti inévitablement divisé par la compétition. Un leadership, voyez-vous, ne se solidifie pas juste avec des grands discours rassembleurs. Il faut des actes, des gestes concrets d’unification.
L’erreur du réflexe unitaire : postes clés et exclusions
Et c’est exactement à ce moment-là que l’histoire se complique sérieusement. Au PLQ, les cicatrices de la course sont restées béantes. On continue d’étiqueter les militants, les équipes, selon leur allégeance passée. C’est dommage, non ? Dans les faits, Rodriguez a clairement favorisé son clan. La plupart des postes stratégiques, tant au niveau parlementaire qu’organisationnel, sont revenus à ses proches.
- Leader parlementaire
- Cheffe parlementaire
- Leadership adjoint
- Organisatrice en chef
- Agent officiel
Pendant ce temps, des employés qui avaient des décennies d’expérience, des piliers du parti parfois présents depuis longtemps, se sont fait écarter abruptement. Bien sûr, qu’un nouveau chef s’entoure de gens de confiance, c’est la règle du jeu, c’est normal ! Mais l’unité, elle, elle exige d’aller plus loin. Il fallait absolument faire une place à ceux des autres équipes, reconnaître le travail des neutres. Il fallait donner un signal clair que la page était tournée, un point c’est tout. Ce signal ? Il n’est jamais venu.
Le prix politique d’un précédent ignoré
Pourtant, les militants libéraux se souviennent d’un moment clé, d’une leçon qu’on aurait dû retenir. Pensez à un précédent éloquent : après sa victoire, Philippe Couillard avait nommé Lise Thériault, qui venait pourtant du camp adverse, au poste de vice-première ministre. Ça, c’était un geste politique puissant, symbolique, qui avait rapidement calmé le jeu et désamorcé les divisions.
L’absence d’un tel réflexe chez Pablo Rodriguez, sincèrement, ça n’est pas passé inaperçu. Et aujourd’hui, alors que le vent souffle déjà de travers pour le PLQ et que les vents sont contraires, cette fragilité initiale, cette erreur de départ, remonte à la surface. Le prix politique à payer est élevé, et je crois bien qu’il est en train de devenir terriblement coûteux.
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