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Une avancée solaire surprenante : une technologie thermique qui multiplie l’énergie par 15
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une nouvelle façon de capturer le soleil

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On a souvent l’impression que l’énergie solaire, c’est du déjà-vu, n’est-ce pas ? Ces panneaux photovoltaïques classiques que l’on voit fleurir sur les toits de nos voisins sont devenus monnaie courante. Mais voilà qu’une équipe de chercheurs vient bousculer nos certitudes avec un tout nouveau dispositif. Tenez-vous bien : il s’agit d’un appareil thermoélectrique capable de générer 15 fois plus d’électricité qu’une technologie solaire méconnue existante. C’est assez bluffant quand on y pense.

Contrairement aux cellules solaires traditionnelles qui transforment directement la lumière en électricité via des plaquettes de semi-conducteurs, ce prototype fonctionne différemment. Il puise l’électricité directement de la chaleur créée par la lumière concentrée du soleil. C’est un peu comme si l’on revenait à une vieille idée pour la pousser dans ses derniers retranchements. L’équipe derrière ce projet a prouvé qu’en augmentant la quantité d’énergie utilisable sortant d’un appareil de cette taille, on pouvait faire des miracles avec des concepts existants.

Pour faire simple — enfin, si on peut dire — ce prototype appartient à la famille des générateurs thermoélectriques solaires. Ces petits engins convertissent les différences de température causées par la lumière du soleil en électricité. Jusqu’à présent, les générations précédentes de ces générateurs convertissaient bien moins d’un pour cent de l’énergie solaire entrante en électricité, ce qui, soyons honnêtes, les reléguait au rang de simple curiosité de laboratoire. Mais là, la donne change.

La magie de la chaleur et des lasers ultrarapides

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Alors, comment ça fonctionne exactement ? C’est là que ça devient un peu technique, mais accrochez-vous, c’est passionnant. La plupart des panneaux solaires domestiques tournent autour de 20 % d’efficacité. Pour combler l’écart avec cette technologie thermique, il ne fallait pas inventer de nouveaux matériaux, mais gérer la chaleur plus intelligemment. Le principe repose sur l’effet Seebeck : quand un côté du matériau est plus chaud que l’autre, ce déséquilibre pousse les charges vers le côté froid, créant une tension et donc, un courant électrique.

C’est ici qu’intervient Chunlei Guo, professeur d’optique à l’Université de Rochester, qui a dirigé ces travaux. Son truc à lui, c’est d’utiliser des lasers ultrarapides pour sculpter la surface des matériaux. Sur le côté chaud du dispositif, l’équipe a remodelé une fine plaque de tungstène en utilisant des lasers femtosecondes. Ce sont des outils incroyables qui tirent des impulsions lumineuses extrêmement brèves. Ces impulsions sculptent littéralement une forêt de minuscules structures sur le métal, rendant sa surface presque noire.

En rendant le métal rugueux de cette manière très contrôlée, la surface agit comme un absorbeur solaire sélectif. C’est un peu comme si elle buvait la lumière visible avec une efficacité redoutable. Et comme le tungstène traité émet relativement peu de chaleur infrarouge, il atteint des températures bien plus élevées qu’une plaque normale sous le même soleil. Pour ne pas gâcher cette précieuse chaleur, les chercheurs ont eu l’idée d’étendre un film plastique transparent sur la surface chaude. Cela crée un minuscule effet de serre, une petite poche d’air où la convection réduite permet au tungstène de rester beaucoup plus chaud que l’air ambiant. Plutôt malin, non ?

Refroidir pour mieux produire : l’autre côté de la médaille

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Mais attention, chauffer ne suffit pas ! Pour que l’effet Seebeck fonctionne à plein régime, il faut que l’autre côté reste froid. C’est une question d’équilibre… ou plutôt de déséquilibre. Sur le côté froid, le même système laser a été utilisé pour dessiner des rangées de minuscules rainures et crêtes sur une fine feuille d’aluminium. En créant cette surface hautement micro-structurée, recouverte de traits fins qui augmentent considérablement la surface de contact, le métal peut évacuer la chaleur beaucoup plus rapidement. C’est un peu le principe du radiateur, mais en version high-tech.

À l’air libre, cet aluminium traité fonctionne comme un dissipateur thermique compact. Il combine le rayonnement de l’énergie infrarouge avec un contact efficace avec l’air. Résultat ? La chaleur est évacuée du module thermoélectrique plus vite, donc le côté froid reste… eh bien, plus froid, tandis que le côté chaud reste intense. Les tests montrent que ce dissipateur redessiné élimine environ deux fois plus de chaleur qu’un bloc d’aluminium ordinaire de la même taille.

Ce qui est chouette, c’est que même avec le tungstène noirci et l’aluminium micro-structuré attachés, le générateur ne pèse qu’environ un quart de plus que le module commercial nu. Ce changement modeste a son importance, croyez-moi, surtout pour des utilisations portables où chaque gramme compte, comme pour des capteurs dans des champs isolés ou de l’équipement porté par une personne.

Des applications concrètes pour notre quotidien

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On peut légitimement se demander : « C’est bien beau tout ça, mais à quoi ça va me servir ? ». Eh bien, les ingénieurs utilisent déjà de petits générateurs thermoélectriques pour alimenter des capteurs et des contrôleurs à distance. C’est ce qu’on appelle l’Internet des Objets (IoT), ces réseaux d’objets du quotidien qui partagent des données sans qu’on ait besoin de s’en occuper. Pour les capteurs à faible puissance, l’électricité requise tombe dans la gamme du microwatt au milliwatt, ce qui rend ces récupérateurs thermoélectriques très séduisants partout où il y a une différence de température.

Imaginez de petits générateurs utilisant ce traitement posés sur des tuyaux chauds, des murs ou des carters de moteur, alimentant des enregistreurs ou des modules de communication sans aucun fil supplémentaire. C’est quand même pratique. Un autre domaine actif, ce sont les électroniques portables — ces petits appareils qu’on porte sur le corps pour surveiller la santé ou l’activité. Un patch alimenté par la chaleur utilise par exemple un système thermoélectrique pour faire fonctionner des moniteurs grâce à la différence de température entre la peau et l’air.

En regardant vers l’avenir, ces modules thermoélectriques solaires qui capturent la lumière et la chaleur pourraient supporter des chargeurs de véhicules, des panneaux de signalisation routière ou des boîtiers d’urgence loin du réseau électrique. Même si le dispositif de Rochester reste expérimental — ne courrez pas l’acheter demain matin ! — il montre comment la gestion de la lumière et de la chaleur sur les surfaces peut offrir aux technologies solaires des options au-delà des panneaux photovoltaïques classiques.

Conclusion : Les défis qui restent à relever

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Il ne faut pas s’emballer trop vite non plus. Transformer des surfaces métalliques en structures optiques précises avec des lasers reste un travail de laboratoire délicat, même si le processus de base est relativement simple, je suppose. Passer à l’échelle industrielle, traiter de grandes surfaces ou des pièces courbes, demandera des systèmes capables de scanner rapidement, de s’aligner avec précision et de rester abordables financièrement.

Il y a aussi la question de la durée de vie. Maintenir des performances élevées sur des années signifie vérifier comment le tungstène noirci, le film plastique et l’aluminium structuré résistent à la pluie, à la poussière et aux cycles de chaleur. Des tests en extérieur sous différents climats seront nécessaires pour révéler si les surfaces restent sombres, propres et bien attachées sous une vraie météo capricieuse. Si ces obstacles peuvent être franchis, la technologie thermoélectrique solaire pourrait passer de l’alimentation d’instruments au soutien d’usages énergétiques là où les panneaux sont difficiles à installer. L’étude complète a d’ailleurs été publiée dans Light: Science & Applications, pour les plus curieux d’entre vous.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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