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Découverte incroyable : Une « péniche de plaisance » égyptienne de 2 000 ans retrouvée au fond de l’eau
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une trouvaille inattendue dans les eaux d’Alexandrie

credit : lanature.ca (image IA)

C’est le genre d’histoire qui nous rappelle à quel point les fonds marins sont encore, je dirais, de vastes musées inexplorés. Imaginez un peu : une équipe d’archéologues sous-marins, dirigée par Franck Goddio de l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine, fouillait tranquillement au large de la ville moderne d’Alexandrie. Et là, surprise ! Ils tombent sur l’épave d’un navire pas comme les autres. Ce n’était pas un bateau de guerre, ni un simple cargo commercial, mais bel et bien une « péniche de plaisance » égyptienne, ce qu’on appelait à l’époque un thalamegos. C’est assez fou de penser que ce bateau est resté là, posé sur le fond marin, pendant deux millénaires, attendant simplement qu’on le remarque.

Le navire était complètement submergé, évidemment, mais ce qui est vraiment stupéfiant, c’est ce qu’ils ont trouvé sur le bois lui-même. Malgré l’érosion et les siècles passés dans l’eau salée, des graffitis écrits en grec étaient encore visibles sur la charpente. C’est un détail qui change tout, car ça nous connecte directement aux humains qui ont construit ou utilisé ce bateau. Ce navire représente, selon les experts, la toute première découverte concrète (dans le monde réel, je veux dire) d’un type de bateau que l’on ne connaissait jusqu’alors qu’à travers de vieux dessins et des textes antiques poussiéreux. C’est un peu comme si une légende prenait vie sous leurs yeux.

Un géant des mers : Dimensions et preuves écrites

credit : lanature.ca (image IA)

Parlons un peu technique, parce que les dimensions de cette chose sont assez impressionnantes, voire démesurées pour l’époque. Ce n’était pas un petit canot de sauvetage, loin de là. Le navire découvert mesurait près de 115 pieds de long (ça fait une trentaine de mètres !) pour environ 23 pieds de large. C’est nettement plus grand que les autres navires de ce type que l’on trouve habituellement dans les archives historiques. Il semblerait qu’il ait été fabriqué entièrement en bois et, détail intéressant, il était propulsé uniquement à la force des bras, avec des rames. On peut imaginer la main-d’œuvre nécessaire pour faire avancer un tel colosse.

Ce qui a vraiment permis de dater la bête, c’est ce fameux graffiti grec retrouvé sur la poutre centrale. Les archéologues ont pu situer l’inscription dans la première moitié du premier siècle de notre ère (Ier siècle apr. J.-C.). C’est un indice crucial qui renforce la théorie selon laquelle le navire a bien été construit à Alexandrie. Franck Goddio a d’ailleurs souligné que ce bateau aurait probablement nécessité jusqu’à 20 rameurs pour se déplacer, et qu’il devait comporter une cabine luxueusement décorée. On n’est pas sur du transport de marchandises ici, mais bien sur du luxe flottant.

Fêtes, débauche et la connexion avec Cléopâtre

credit : lanature.ca (image IA)

C’est ici que l’histoire devient vraiment croustillante, digne d’un roman. Ce type de bateau, le thalamegos, est souvent décrit par les historiens antiques comme une plateforme de pur plaisir. Strabon, un géographe grec qui a visité la ville entre 29 et 25 avant notre ère, racontait déjà que ces bateaux étaient luxueusement équipés et utilisés par la cour royale pour des excursions… disons, festives. Il décrivait des foules se pressant sur les rives pour apercevoir ces barges lors des festivals publics. Il a même écrit : « Chaque jour et chaque nuit, les bateaux sont bondés de gens qui jouent de la flûte et dansent sans retenue et avec une extrême licence ». En gros, c’était la fête permanente sur le Nil.

Franck Goddio a rappelé que les plus célèbres de ces bateaux étaient utilisés par les Ptolémées, y compris la fameuse Cléopâtre VII. L’article mentionne même une anecdote où elle aurait montré les sites touristiques de l’Égypte à Jules César au printemps de l’an 47. Bon, on imagine la scène ! Ce qui est tragique, c’est la façon dont tout cela a fini. L’épave a été retrouvée à environ 160 pieds du temple d’Isis (sur l’île d’Antirhodos). Goddio suggère que le navire a pu couler lors de la destruction catastrophique de ce temple, probablement autour de 50 de notre ère, causée par des tremblements de terre et les raz-de-marée qui ont suivi. Si le bateau était lié au temple, il avait peut-être même un usage rituel, comme une procession annuelle pour une déesse égyptienne. C’est fascinant de penser qu’un tremblement de terre a figé cette scène pour l’éternité.

Conclusion : Une pièce unique qui restera sous l’eau

credit : lanature.ca (image IA)

Pour finir, il faut bien comprendre l’importance de cette trouvaille. Goddio a expliqué au Guardian que c’est la toute première fois qu’un tel bateau est découvert en Égypte. On en avait entendu parler par des auteurs comme Strabon, ou vu des représentations comme sur la mosaïque de Palestrina (où l’on voit des nobles chasser l’hippopotame sur un bateau bien plus petit), mais un vrai bateau ? Jamais. C’est une première absolue.

Et maintenant ? Eh bien, les archéologues ont pris une décision qui peut surprendre : ils prévoient de laisser l’épave sous l’eau. Ils vont continuer les fouilles in situ, notamment pour déchiffrer le reste des graffitis, afin d’en apprendre davantage sur ces barges de plaisir de l’Égypte antique sans risquer d’abîmer la structure en la remontant. C’est probablement mieux ainsi, laissant le mystère reposer là où il a sombré il y a 2000 ans.

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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