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Frappes Mortelles dans le Pacifique et Turbulences Politiques en Amérique Latine
Crédit: U.S. Air Force photo by Airman 1st Class David S. Calcote, Public domain, via Wikimedia Commons

La Campagne Controversée Contre le Narcotrafic

credit : lanature.ca (image IA)

C’est une information qui pose franchement question : l’armée américaine a annoncé lundi que des frappes menées contre trois navires soupçonnés de se livrer au trafic de drogue dans l’océan Pacifique avaient malheureusement causé la mort de huit personnes. Ces opérations, que Washington qualifie de lutte contre le narcotrafic, s’inscrivent dans une campagne militaire particulièrement intense ces derniers mois.

Le commandement Sud des États-Unis a précisé sur X (anciennement Twitter) que leurs renseignements confirmaient bien que ces navires transitaient sur des routes de narcotrafic bien connues dans l’est du Pacifique. Ils ont même été jusqu’à qualifier les victimes de « huit narcoterroristes de sexe masculin » tués lors des interventions. Franchement, c’est un terme fort, surtout quand on sait que ces frappes, depuis le début du mois de septembre, ont déjà fait au moins 95 morts au total.

Cette escalade survient juste à la veille d’un moment important : une séance de breffage pour tous les membres du Congrès américain. Il faut dire que l’administration Trump est de plus en plus sous le feu des questions concernant la légalité et l’efficacité de cette campagne militaire massive.

Qui est Derrière la Campagne et les Doutes sur la Légalité

Gage Skidmore from Surprise, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

On comprend que la pression monte à Washington. Pour répondre aux élus, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, le secrétaire d’État, Marco Rubio, et d’autres hauts responsables de la sécurité nationale, devaient se réunir à huis clos avec les membres de la Chambre des représentants et du Sénat. Il est temps, peut-être, d’expliquer pourquoi les États-Unis ont multiplié les frappes depuis début septembre, en ciblant au moins 26 navires accusés de narcotrafic dans les Caraïbes et dans l’est du Pacifique.

Le vrai souci, c’est que Washington mène ces opérations sans toujours fournir de preuves claires que les embarcations sont réellement impliquées dans le trafic de drogue. Évidemment, cela mène des experts et même les Nations unies à mettre sérieusement en question la légalité de telles actions.

Il faut dire que l’Amérique a sérieusement renforcé sa présence militaire dans la mer des Caraïbes depuis le mois d’août, toujours sous le prétexte de cette lutte. Ils sont même allés jusqu’à déployer l’impressionnant USS Gerald R. Ford, qui est ni plus ni moins que le plus grand porte-avions du monde. Toute cette activité coïncide avec les accusations portées par l’administration Trump contre le président vénézuélien, Nicolás Maduro, qui serait selon eux à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic. Maduro, lui, nie tout en bloc, affirmant que les États-Unis ne cherchent qu’à le renverser pour s’emparer du pétrole de son pays. Un classique, mais la tension est palpable.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) s’est d’ailleurs inquiétée publiquement en début décembre, demandant aux partenaires des États-Unis de condamner ces frappes qu’elle juge « illégales ». En octobre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait déjà mis le doigt sur la règle fondamentale : « Selon le droit international, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie ». C’est une question cruciale de savoir si des suspects n’ayant pas été interceptés ou interrogés représentent bien cette menace imminente.

Changements de Garde et Crises de Gouvernance en Amérique Latine

Equipo Kast, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

Changeons de sujet, car l’actualité politique en Amérique Latine est tout aussi chargée. Au Chili, après une victoire écrasante au second tour dimanche, le nouveau président désigné, José Antonio Kast, a fait un virage intéressant. Ce leader d’extrême droite, souvent décrit comme un émule d’Augusto Pinochet et le président le plus à droite depuis la fin de la dictature en 1990, a mis de côté son discours anti-immigrés du début. Il s’est engagé à diriger un gouvernement « d’union nationale » lundi. Il faudra voir ce que ça donne en pratique.

Le Venezuela, lui, reste au cœur des tensions. L’opposante Maria Corina Machado, qui a remporté le prix Nobel de la paix 2025, a eu une sortie de son pays assez rocambolesque pour se rendre en Norvège, et elle a confié avoir craint pour sa vie vendredi dernier. Parallèlement, nous avons appris mercredi que le président vénézuélien, Nicolas Maduro, avait eu une conversation téléphonique qu’il a qualifiée de « cordiale » avec son homologue américain, Donald Trump, malgré la crise diplomatique profonde entre les deux pays. Ironiquement, le haut responsable militaire qui supervisait la campagne américaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique a d’ailleurs quitté ses fonctions vendredi, après seulement un an en poste à Doral.

Et puis, il y a le Brésil. Mercredi, les députés brésiliens ont adopté une proposition de loi après une séance houleuse. Cette loi pourrait bien alléger considérablement la peine de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui est actuellement condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Un revirement qui ne manquera pas de faire jaser.

Détails Épars : Du Chaos Hondurien aux Annonces Mexicaines

Pendant ce temps, dans d’autres régions, le chaos semble persister. Le Honduras, par exemple, était plongé dans l’incertitude lundi, plus de huit jours après que la population a voté pour son nouveau président. La présidente de gauche, Xiomara Castro, a carrément dénoncé mardi la « falsification » du résultat et l’« ingérence » de Donald Trump dans le scrutin. Le candidat libéral, Salvador Nasralla, a lui aussi dénoncé un « vol » du scrutin en faveur de son rival, Nasry Asfura, adoubé par Trump, alors que le dépouillement reprenait. Quelle pagaille!

Au Guatemala, le président Bernardo Arévalo a dû décréter dimanche l’état d’urgence dans deux municipalités de l’ouest, juste après une attaque menée par des hommes armés qui ont ciblé un poste militaire et un commissariat de police. Ils ont bloqué des routes et détourné des bus, causant au moins cinq morts.

Le Mexique aussi fait l’actualité. Côté sécurité, samedi, au moins cinq personnes ont été tuées et trois blessées par l’explosion d’une voiture piégée devant les locaux de la police d’une ville dans l’État de Michoacán. Côté politique, la présidente Claudia Sheinbaum a réussi à rassembler quelque 600 000 personnes venues de tout le pays à Mexico samedi pour la soutenir, après un mois difficile marqué par des revers politiques et des manifestations contre sa politique de sécurité.

Pour finir sur des notes techniques et législatives : le Parlement mexicain a adopté mercredi une loi très stricte criminalisant la vente de cigarettes électroniques et de produits assimilés, avec des peines pouvant aller jusqu’à huit ans de prison. De plus, le gouvernement mexicain a fièrement annoncé mercredi la construction d’un supercalculateur qui aura une capacité de traitement sept fois supérieure à celle du plus puissant ordinateur actuellement en Amérique latine. Enfin, un avion de la compagnie Latam transportant 169 passagers a été évacué à Sao Paulo à cause d’un incendie sur un équipement externe à l’aéroport. C’est la preuve, je suppose, que l’actualité ne s’arrête jamais, et qu’elle est toujours pleine de contrastes, des frappes meurtrières aux espoirs technologiques.

Selon la source : lapresse.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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