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Trump menace Maduro : « Ses jours sont comptés »
Crédit: le Président de la République du Venezuela, Nicolás Maduro. Palais du Planalto - Brasilia - DF. Photo : Ricardo Stuckert/RP via wikimedia / CC BY 2.0 / shutterstock

Une entrevue sous haute tension : l’homme de l’Europe se lâche

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C’est du Trump tout craché, n’est-ce pas ? Dans une interview accordée à Politico — qui vient tout de même de le sacrer « personne la plus influente à façonner l’Europe », une première pour un Américain —, l’ancien président n’a pas fait dans la dentelle. L’entretien, mené par Dasha Burns, a balayé un spectre large : l’Ukraine, la Russie, mais surtout, et c’est là que ça devient intéressant, le cas de Nicolás Maduro.

Dès que le sujet du Venezuela est arrivé sur la table, l’ambiance a changé. Rappelons le contexte : Trump avait déjà tenu des propos incendiaires plus tôt cette année. Lorsqu’on l’a relancé là-dessus, sa réponse a été, disons, typique de sa rhétorique actuelle : « Je ne fais pas de commentaires à ce sujet. Je ne dirais pas cela d’une manière ou d’une autre. » Mais chassez le naturel, il revient au galop… Il a enchaîné en affirmant que Maduro nous avait envoyé « des millions de personnes », sortant tout droit de prisons, des trafiquants, des barons de la drogue. Et pourquoi ? Selon lui, parce que les États-Unis avaient un « président très stupide ».


Il parlait évidemment de Joe Biden. Trump ne s’est pas gêné pour insister, qualifiant Biden de « personne à faible QI », ajoutant méchamment qu’il l’était déjà il y a 30 ans mais que c’est pire aujourd’hui. Bref, une entrée en matière fracassante.

Menaces voilées et guerre d’ego avec la presse

C’est là que Dasha Burns a tenté de le coincer. « Jusqu’où iriez-vous pour faire partir Maduro ? » a-t-elle demandé. Trump a esquivé, fidèle à son habitude, avant de craquer quand elle a insisté pour savoir s’il voulait le voir partir. Regard caméra, phrase choc : « Ses jours sont comptés ». Ce n’est pas la première fois qu’il sort cette

Le paradoxe de Doral et la panique migratoire

C’est ici que l’interview prend une tournure presque surréaliste, vous ne trouvez pas ? Trump, qui a bâti sa carrière politique sur une ligne dure contre l’immigration, s’est mis à encenser les Vénézuéliens. Pourquoi ? Parce qu’ils votent pour lui, pardi ! Il a affirmé avoir reçu « 94 % » de leurs votes, qualifiant ces gens d’« incroyables ». Il n’a pas pu s’empêcher de faire la promo de son Doral Country Club en Floride, un « endroit génial » où, on le suppose, beaucoup de ces immigrés travaillent (espérons pour eux qu’ils ne finissent pas expulsés par erreur comme Alejandro Juarez, cet employé de longue date viré par les services de santé).

Mais quand la journaliste lui a demandé si c’était *ce genre* d’immigrés qu’il voulait en Amérique, Trump a semblé paniquer. Il a bafouillé, cherchant ses mots pour ne pas froisser sa base électorale : « Euh, eh bien, ils… eh bien, ils contribuent certainement… ». Sentant le piège se refermer, il a opéré une diversion brutale vers la Somalie et le Minnesota, ciblant une fois de plus la représentante démocrate Ilhan Omar.

Et là, il est allé loin, très loin. Il a ressorti cette vieille accusation sans preuve selon laquelle elle aurait épousé son frère. Pour rappel, les faits sont têtus : Omar est arrivée à 12 ans, citoyenne à 17. Elle a épousé Ahmed Abdisalan Hirsi en 2002, s’est séparée, a épousé le Britannique Ahmed Nur Said Elmi en 2009, s’est séparée en 2011, puis s’est remariée avec Hirsi en 2018. Mais pour Trump, c’est juste une occasion de détourner l’attention de son éloge accidentel des immigrés vénézuéliens.

Frappes en mer, « Secrétaire à la Guerre » et menaces d’invasion

Revenons au terrain militaire, car c’est là que les choses deviennent vraiment inquiétantes. On a interrogé Trump sur les frappes aériennes contre des navires présumés appartenir aux cartels. Lui et son « Secrétaire à la Guerre » (oui, c’est le titre qu’il donne), Pete Hegseth, affirment que ces cartels sont les « Al-Qaïda de l’hémisphère occidental ». Trump prétend, sans sourciller, que « nous sauvons 25 000 personnes à chaque fois que nous détruisons un bateau ».

Mais regardons les chiffres et la chronologie, car le diable est dans les détails :

  • La première frappe a eu lieu le 2 septembre. Un navire américain a coulé une vedette rapide de 39 pieds. Résultat : 11 morts, tous supposés membres du gang Tren de Aragua. C’était probablement la frappe la plus « légitime » du lot.
  • Au cours des six semaines suivantes, il y a eu quatre autres frappes, tuant 16 personnes. Le problème ? De la drogue n’a été trouvée que sur l’un de ces bateaux.

Le Venezuela crie au scandale, affirmant qu’au moins un bateau était un navire de pêche, et il est confirmé que deux victimes étaient des citoyens colombiens innocents. Quand on lui demande si Hegseth devrait témoigner sous serment à ce sujet, Trump balaie la question : « Je m’en fiche… Pete fait un excellent travail. »

L’interview a basculé dans une zone grise quand Trump, visiblement énervé, a lâché une petite bombe qui est passée presque inaperçue sur le moment : « Et nous allons les frapper sur terre très bientôt, aussi. » Une invasion terrestre ? Il n’a pas élaboré, préférant revenir à sa rhétorique sur les prisons vidées, citant un chiffre ultra-précis de « 11 888 assassins » entrés aux États-Unis. Entre exagérations, menaces réelles et confusion, la frontière est de plus en plus floue.

Selon la source : nbcnews.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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