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Votre petit café quotidien pourrait bien vous rajeunir, surtout si votre santé mentale est fragile
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une découverte surprenante au fond de la tasse

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On a souvent tendance à voir le café comme le carburant indispensable pour démarrer la journée, ou parfois, comme le coupable de nos petites insomnies. C’est un peu… comment dire ? La cause et la solution à tous nos problèmes, n’est-ce pas ? Mais voilà qu’une nouvelle étude vient bousculer nos certitudes avec une perspective plutôt réjouissante. Il semblerait que cette boisson, si chère à nos cœurs (et à nos réveils difficiles), puisse avoir des bienfaits insoupçonnés, particulièrement pour les personnes souffrant de maladies mentales sévères.

L’étude en question, menée par des chercheurs du King’s College de Londres, suggère que le café pourrait ralentir le raccourcissement des télomères. C’est un terme un peu barbare, je vous l’accorde, mais c’est crucial pour comprendre notre vieillissement biologique. Vid Mlakar, doctorant et premier auteur de l’étude, a expliqué que si l’on ne dépasse pas une certaine dose, le café pourrait contrer les effets de maladies comme le trouble bipolaire ou la schizophrénie, qui ont tendance à nous faire vieillir prématurément. On parle tout de même d’un gain potentiel d’environ cinq ans sur l’âge biologique. C’est énorme, non ? Vid Mlakar précise bien que si l’on savait déjà que le café aidait la population générale, on ignorait son effet sur ces populations spécifiques dont l’espérance de vie est souvent réduite.

Mais au fait, c’est quoi cette histoire de télomères ?

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Avant d’aller plus loin, il faut qu’on s’arrête un instant sur ce mécanisme fascinant. Le mot vient du grec « telos » qui signifie fin, et « meros », partie. C’est assez littéral, finalement. Pour visualiser la chose, imaginez les petits embouts en plastique au bout de vos lacets… vous voyez ? Ces petits trucs qui empêchent le lacet de s’effilocher. Eh bien, les télomères, c’est exactement ça, mais pour nos chromosomes. Ils sont là, aux extrémités, comme de petites sentinelles protégeant notre précieux matériel ADN situé entre les deux.

Le souci, c’est que comme les murs d’une vieille forteresse qui s’effritent siècle après siècle, nos télomères s’abîment avec le temps. C’est inévitable. Et contrairement à d’autres parties de notre génome, ils ne peuvent pas se réparer tout seuls car l’enzyme nécessaire, la télomérase, n’est généralement pas active chez nous. Donc, plus ils sont courts, plus on est biologiquement « vieux ». Mais attention, nous ne sommes pas tous égaux face à ce vieillissement. C’est là que ça se complique. La longueur de ces télomères dépend de l’hérédité, du sexe, de l’origine ethnique, et même du stress vécu par notre mère pendant la grossesse ou de l’âge de notre père à la naissance. Ajoutez à cela la sédentarité, le manque de sommeil, ou le fait d’avoir été maltraité dans l’enfance… la liste est longue. Et bien sûr, la santé mentale joue un rôle majeur. Les chercheurs notent que les patients souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires ont souvent des télomères plus courts que les autres. C’est une injustice biologique, si on peut dire.

Quatre tasses pour remonter le temps ?

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C’est ici que notre petit noir entre en scène. Des études précédentes avaient déjà laissé entendre que le café — le vrai, pas l’instantané, désolé pour les amateurs de rapidité — pouvait protéger ces fameux télomères. Le Dr Monica Aas, chercheuse principale au King’s College, souligne un point très juste : beaucoup de facteurs de vieillissement, comme la génétique ou les coups durs de la vie, échappent totalement à notre contrôle. En revanche, boire du café, c’est une habitude qu’on peut modifier. C’est un levier d’action simple.

Pour vérifier cette hypothèse, l’équipe a examiné les données de 436 adultes diagnostiqués avec des troubles du spectre de la schizophrénie ou des troubles affectifs (bipolaires ou dépression majeure avec psychose). Ils ont mesuré la longueur de leurs télomères et ont croisé ces infos avec leur consommation de café déclarée, tout en tenant compte du tabagisme — car oui, fumer raccourcit les télomères et accélère le métabolisme de la caféine, ce qui brouille les pistes. Les résultats ? Ils sont assez clairs, du moins en apparence. Les chercheurs ont observé une association en forme de « J inversé ». En langage clair : boire du café jusqu’à quatre tasses par jour est lié à des télomères plus longs. Au-delà, le bénéfice disparaît. C’est donc la modération qui paie.

Conclusion : Restons prudents, mais optimistes

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Alors, faut-il se ruer sur la cafetière ? Peut-être, mais avec un peu de recul. Il y a quelques bémols à garder en tête. D’abord, l’étude repose sur ce que les gens déclarent boire, et on sait bien que la mémoire peut nous jouer des tours. De plus, l’enquête ne demandait pas quel type de café était bu, ni sa force, ni le moment de la journée… des détails qui pourraient tout changer. Et puis, honnêtement, on ne sait pas encore vraiment pourquoi ça marche. L’équipe suppose que c’est lié aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires du café, mais sans mesures précises de l’inflammation chez les participants, ça reste une hypothèse séduisante, rien de plus.

Néanmoins, comme le dit si bien le Dr Monica Aas, cette étude publiée dans le BMJ Mental Health nous invite à ne plus voir le café comme simplement « bon » ou « mauvais ». C’est plus nuancé. Pour ceux d’entre nous qui culpabilisent à la troisième tasse, c’est plutôt rassurant. Bien sûr, l’excès reste nocif, notamment pour le sommeil, mais jusqu’à un certain point, votre pause-café pourrait bien être votre alliée jeunesse. Il faudra d’autres recherches pour confirmer tout ça, mais en attendant… je crois que je vais m’en resservir un petit.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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