Aller au contenu
Washington promet à Kyïv des garanties de sécurité «très fortes» et négociables
Crédit: shutterstock / President.gov.ua , via Wikimedia Commons — CC BY 4.0

L’ombre de l’Article 5 plane sur les discussions de Berlin

C’est une nouvelle qui a dû faire l’effet d’une petite bombe, ou du moins d’un grand espoir, pour Kyïv. Des négociateurs américains, rencontrant leurs homologues ukrainiens à Berlin, ont officiellement mis sur la table des garanties de sécurité qualifiées de «très fortes». Le plus surprenant? Elles seraient, selon Washington, acceptables pour la Russie. On parle là de discussions qui ont eu lieu sur deux journées complètes, impliquant directement le président Volodymyr Zelensky et des responsables américains de haut rang.

Ce qui frappe surtout, c’est la nature de ces assurances. Selon un haut responsable américain qui s’est confié à la presse, ces garanties s’inspirent directement de l’article 5 du traité de l’OTAN. C’est la pierre angulaire de cette alliance de défense, n’est-ce pas? Elle stipule que si un membre est attaqué, tous les autres doivent l’aider. En clair, cela met potentiellement les États concernés sous la protection militaire des États-Unis, y compris, il ne faut pas l’oublier, leur parapluie nucléaire.

Ce responsable a insisté : «Tout ce dont les Ukrainiens ont besoin selon nous pour se sentir en sécurité est inclus» dans ce projet d’accord. C’est quand même un engagement de taille, si on y réfléchit bien. Pourtant, malgré cette apparente cohésion sur la sécurité, le président Zelensky a reconnu de son côté que des «positions différentes» subsistaient entre les Ukrainiens et les Américains, notamment sur les délicates questions territoriales, même si des avancées ont été notées.

Des garanties « en platine » qui demandent un vote du Sénat

credit : lanature.ca (image IA)

Mais attention, ces garanties ne sont pas là pour toujours. Un autre négociateur américain qui prenait part à l’échange téléphonique a tenu à prévenir que ces assurances, qu’il a joliment surnommées des garanties «en platine», «ne seraient pas sur la table indéfiniment». Cela crée une pression temporelle que l’on ne peut ignorer.

Pour que ces promesses se concrétisent, il faut qu’elles passent par un processus politique interne : elles exigeraient un vote du Sénat américain. Et là, surprise : le même négociateur a ajouté que «le président Trump était prêt à ça». Il a même avoué que cette information avait «particulièrement surpris les Ukrainiens et les Européens». On imagine bien pourquoi une telle déclaration peut susciter des réactions, vu le contexte politique actuel aux États-Unis!

Ce haut responsable, qui a requis l’anonymat comme son collègue négociateur, a tout de même émis un jugement optimiste : la Russie, selon lui, «allait accepter» ces garanties. C’est un point fondamental, car la question des garanties de sécurité est, on le sait, éminemment sensible pour Moscou, qui a toujours rejeté catégoriquement l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Pour couronner cette étape diplomatique intense, le président américain devait appeler son homologue ukrainien et les dirigeants européens lors d’un dîner prévu dans la capitale allemande ce même lundi.

Neuf heures de négociations intenses et des rendez-vous à Miami

credit : lanature.ca (image IA)

Les Américains semblent vraiment avoir mis le paquet. Ces discussions menées dimanche et lundi ont été qualifiées de «vraiment, vraiment positives» par le haut responsable. On apprend que l’émissaire spécial Steve Witkoff ainsi que Jared Kushner, le gendre de Donald Trump qui a endossé un rôle de médiateur officieux (oui, ça fait beaucoup d’acteurs, je sais !), ont passé au total près de huit heures de discussions sur deux jours avec le président Zelensky. Huit heures, c’est énorme, ça montre l’intensité du travail effectué.

Les discussions ont notamment permis de rapprocher les positions sur des points très épineux, comme la centrale nucléaire de Zaporijjia, cette installation critique toujours occupée par Moscou dans le sud de l’Ukraine. Mais c’est sur les questions territoriales que les choses restent les plus complexes.

Les Américains ont tout de même fait des propositions à Zelensky, qualifiées d’«intellectuellement stimulantes». Le haut responsable a précisé que le président ukrainien devait d’abord «revenir vers nous (sur ce sujet)». Ce n’est qu’après que les États-Unis auraient «l’obligation à un moment ou un autre […] d’en parler aux Russes et à nos partenaires européens». Malgré les désaccords subsistants, il a martelé : «Nous sommes très contents des progrès que nous avons faits, y compris sur les territoires.»

D’ailleurs, le processus ne s’arrête pas là. Le négociateur a même annoncé des réunions futures, potentiellement aux États-Unis : «Nous aurons des réunions ce weekend, certainement quelque part aux États-Unis, ce pourrait être à Miami, avec des groupes de travail, des militaires, pour regarder les cartes.» C’est la preuve que les choses avancent très vite, même si ce n’est pas encore totalement bouclé. Il a reconnu, avec une honnêteté rafraîchissante, que si «nous avons probablement réglé (…) 90% des contentieux entre Ukraine et Russie, il y a des choses à régler».

Un optimisme prudent vers la paix

credit : lanature.ca (image IA)

Malgré les différences de position qu’il faudra encore aplanir, notamment sur les territoires, le ton général qui ressort de ces deux jours de discussions est résolument positif. Les Américains se sont montrés très clairs quant à leur désir de soutenir durablement Kyïv avec des garanties qui, si elles sont adoptées, changeraient radicalement le paysage géopolitique.

Le haut responsable américain l’a dit sans détour : «Nous avons l’espoir d’être sur le chemin de la paix.» C’est l’objectif ultime, bien sûr. Maintenant, il faudra voir comment ces propositions «en platine» seront accueillies par le Sénat, comment la Russie réagira à ces garanties calquées sur l’OTAN, et surtout, si les 10% de contentieux restants pourront être réglés rapidement, peut-être lors du prochain rendez-vous à Miami. On retient que le temps presse, et l’opportunité de cet accord ne sera pas éternelle.

Selon la source : tvanouvelles.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu