C’est déjà l’hiver ? La différence subtile entre la saison astronomique et météorologique
Auteur: Mathieu Gagnon
Une question de point de vue

Dans notre Hémisphère Nord, nous jonglons en réalité avec deux définitions distinctes. D’un côté, nous avons l’hiver astronomique, qui s’étend grosso modo du 21 ou 22 décembre jusqu’au 20 ou 21 mars. De l’autre, il y a l’hiver météorologique, qui lui, court du 1er décembre au 28 février (ou 29, si nous sommes dans une année bissextile). Ça peut sembler confusant, je vous l’accorde.
On pourrait croire que cette distinction est juste là pour embêter les oiseaux migrateurs ou nous donner mal à la tête, mais il y a une raison tout à fait logique et compréhensible derrière cette double comptabilité.
L’hiver astronomique : La danse de la Terre et du Soleil

Commençons par celui que nous connaissons le mieux, celui qui est marqué sur nos calendriers de cuisine. Pour l’année à venir, en 2025, l’hiver astronomique débutera officiellement le 21 décembre et se poursuivra jusqu’au 20 mars 2026. C’est le moment précis du solstice d’hiver — la journée la plus courte et la nuit la plus longue — lorsque le pôle Nord de la Terre s’incline le plus loin possible du Soleil.
Mais attention, c’est là que ça devient un peu technique (mais restez avec moi, c’est fascinant). Les dates exactes ont tendance à valser d’une année à l’autre. Pourquoi ? Parce que notre chère planète met environ 365,24 jours pour faire le tour du Soleil, alors que notre calendrier, lui, est arrondi à 365 jours tout ronds. Ces quelques heures de différence s’accumulent et font dériver le solstice.
Regardez par exemple : l’hiver astronomique de 2025 commence le 21 décembre, mais en 2027, le coup d’envoi sera donné le 22 décembre. Puis, grâce à la magie de l’année bissextile (qui agit comme un bouton « reset »), cela reviendra au 21 décembre en 2028. L’été astronomique fonctionne sur le même principe, débutant vers le 20/21 juin pour finir à l’équinoxe d’automne vers le 22/23 septembre.
C’est ainsi que nos ancêtres ont organisé leurs vies pendant des millénaires. Bien avant l’invention de l’horloge mécanique ou des gadgets de haute technologie, les humains observaient le ciel pour se situer. En suivant la course du Soleil, ils pouvaient prédire l’arrivée du mauvais temps, savoir quand chasser ou quelles récoltes étaient prêtes. C’était vital, littéralement.
L’hiver météorologique et le monde à l’envers

Cela avait beaucoup de sens à l’époque, mais aujourd’hui, les scientifiques — et particulièrement ceux de la NOAA (l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) — ont d’autres priorités, comme la précision des données. C’est là qu’intervient l’hiver météorologique.
Pour faire simple, les climatologues et météorologues trouvaient que les saisons astronomiques étaient un peu trop… « floues » pour tenir des registres sérieux. Commencer une saison au milieu d’un mois ? Pas très pratique pour les statistiques. L’hiver météorologique est donc basé sur des mois fixes : il commence toujours le 1er décembre et se termine le dernier jour de février. C’est propre, net et prévisible.
Ce système divise l’année en quatre blocs parfaits de trois mois pour l’Hémisphère Nord :
- Hiver : Décembre, Janvier, Février
- Printemps : Mars, Avril, Mai
- Été : Juin, Juillet, Août
- Automne : Septembre, Octobre, Novembre
Bien sûr, si vous vivez de l’autre côté du globe, dans l’Hémisphère Sud, tout s’inverse. La Terre est inclinée sur son axe d’environ 23,5 degrés. Quand le Nord penche vers le Soleil (notre été), le Sud s’en éloigne (leur hiver). Six mois plus tard, la bascule s’opère. Donc, au sud de l’équateur, les saisons météorologiques ressemblent à ça :
- Été : Décembre, Janvier, Février
- Automne : Mars, Avril, Mai
- Hiver : Juin, Juillet, Août
- Printemps : Septembre, Octobre, Novembre
Et pour être complet (car je ne veux rien oublier), leurs saisons astronomiques s’inversent aussi : leur été court du 21-22 décembre au 20-21 mars, et leur hiver du 20-21 juin au 22-23 septembre.
Conclusion : Vers des saisons qui changent ?

Au fond, nous avons tous une idée assez précise de ce qu’est une saison. On imagine le froid sombre de l’hiver laissant place à la renaissance douce et colorée du printemps. Puis les températures grimpent vers l’été, la période la plus lumineuse, avant de redescendre avec l’air vif de l’automne, les feuilles qui tombent et les récoltes. C’est un cycle rassurant, n’est-ce pas ?
Cependant, je me demande si ces repères ne sont pas en train de bouger. Une étude publiée plus tôt cette année par des scientifiques suggère que le dérèglement climatique causé par l’homme modifie les rythmes annuels de la Terre de manière inédite. Il semble que l’expérience quotidienne que nous avons des saisons soit de plus en plus déconnectée de leurs définitions traditionnelles. C’est peut-être le moment de repenser notre rapport au temps qu’il fait.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.