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Escalade sans précédent : Trump qualifie le Venezuela d’« organisation terroriste » et impose un blocus maritime total
Crédit: lanature.ca (image IA)

Déclaration choc et blocus pétrolier immédiat

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La crise diplomatique entre Washington et Caracas vient de franchir un nouveau seuil, c’est le moins qu’on puisse dire. Dans un message publié récemment sur son réseau social, Truth Social, le président américain Donald Trump a annoncé une mesure d’une extrême gravité, désignant tout simplement le Venezuela comme une « organisation terroriste étrangère ». Cette désignation n’est pas qu’une formalité, puisqu’elle s’accompagne d’une sanction économique et militaire d’envergure.

Dans la foulée, M. Trump a ordonné un blocus draconien visant l’épine dorsale de l’économie vénézuélienne, soit le pétrole, la principale source de revenus pour le régime de Nicolas Maduro. Rappelons que le Venezuela est déjà soumis à un embargo depuis 2019, ce qui force le pays à écouler sa production – souvent vers la Chine – sur le marché noir à des prix bien inférieurs. Ce nouveau décret présidentiel aggrave considérablement la situation. C’est quand même sidérant de voir une telle escalade si rapide.

Le président américain n’y est pas allé de main morte pour justifier cette décision, citant plusieurs motifs très lourds. Il a affirmé : « Pour le vol de nos actifs, et pour de nombreuses autres raisons, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et la traite des êtres humains, le régime vénézuélien a été désigné comme une ORGANISATION TERRORISTE ÉTRANGÈRE. Par conséquent, j’ordonne aujourd’hui UN BLOCAGE TOTAL ET COMPLET DE TOUS LES PÉTROLIERS SOUMIS À DES SANCTIONS entrant au Venezuela et en sortant. »

De son côté, l’administration américaine soutient que M. Maduro dirige un vaste réseau de narcotrafic. Le président vénézuélien, bien sûr, nie catégoriquement et martèle que Washington cherche seulement à le renverser pour mettre la main sur les réserves de pétrole et les autres richesses de son pays.

La rhétorique guerrière et la riposte militaire de Washington

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L’escalade ne s’est malheureusement pas limitée aux déclarations. Les États-Unis ont parallèlement intensifié leur présence militaire dans la région des Caraïbes. Le milliardaire républicain a d’ailleurs brandi une menace assez spectaculaire, assurant que le Venezuela est désormais « entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud ». Il a insisté que ce déploiement ne ferait que croître et que « le choc qu’ils subiront sera sans précédent. » Ça donne froid dans le dos, avouons-le.

Ce n’est pas que de la parole, puisque le président américain a déjà renforcé l’activité militaire sur place. On parle d’une vingtaine de frappes menées contre des navires dans l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes, à proximité du Venezuela, et ces opérations auraient fait au moins 90 morts.

L’embargo est déjà ressenti concrètement. Après la saisie, la semaine dernière, d’un pétrolier sanctionné au large des côtes vénézuéliennes par les États-Unis, beaucoup de navires préfèrent rester dans les eaux territoriales du Venezuela, chargés de millions de barils de pétrole, plutôt que de courir le risque d’être saisis à leur tour. L’embargo est donc, en un sens, déjà effectif.

M. Maduro a réagi mardi soir, juste avant la publication du message de Trump, en dénonçant l’« impérialisme et la droite fasciste » qui, selon lui, « veulent coloniser le Venezuela pour s’emparer de ses richesses en pétrole, en gaz, en or et en autres minéraux. » Il a conclu sa déclaration de manière ferme : « Nous avons juré de défendre notre patrie et la paix triomphera au Venezuela. »

Alerte aérienne et plainte pour ‘acte de piraterie’ devant l’ONU

Ces tensions débordent même dans l’espace aérien. Plus tôt dans la journée de l’annonce de Trump, la FAA, le régulateur américain de l’aviation, avait déjà lancé un nouvel avertissement assez sérieux à l’intention des compagnies opérant dans l’espace aérien vénézuélien. Ils exhortent les avions à faire preuve de prudence à cause de la « détérioration de la situation sécuritaire et de l’intensification des activités militaires » dans et autour du pays. Un avertissement similaire avait d’ailleurs déjà été émis le mois dernier. C’est dire si la situation est fragile.

La semaine passée, on a même frôlé l’incident. Lundi, la compagnie américaine JetBlue a rapporté aux autorités qu’un de ses pilotes avait dû modifier sa trajectoire pour éviter de justesse une collision avec un avion ravitailleur de l’armée américaine, tout ça au large du Venezuela.

Parallèlement à ces manœuvres militaires, le Venezuela a pris le chemin des Nations unies. Le même jour, Caracas a dénoncé devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce qu’ils appellent le « vol » d’un pétrolier. Ce navire avait été saisi par les États-Unis le 10 décembre, lors d’une opération militaire dans les Caraïbes.

Washington affirme que le navire participait à un réseau illicite d’acheminement de pétrole destiné à soutenir des organisations terroristes étrangères, mais pour le président Maduro, c’est purement et simplement un « acte de piraterie » ayant pour but de l’évincer du pouvoir. L’ambassadeur vénézuélien à l’ONU a ainsi présenté une lettre en espagnol, invitant le Conseil de sécurité à condamner publiquement cet acte de piraterie « promu par un État », l’« usage illégitime de la force militaire contre un navire privé » et bien sûr le « vol d’une cargaison issue du commerce international licite. »

Caracas exige la libération des membres d’équipage « séquestrés » ainsi que la restitution immédiate de la cargaison. Ce n’est pas rien : le navire transportait, selon diverses sources, entre 1 et 2 millions de barils de brut vénézuélien, représentant une valeur marchande estimée entre 50 et 100 millions de dollars.

Le soutien des alliés régionaux et perspectives d’avenir

Toutefois, Donald Trump a trouvé un allié de poids dans la région : le nouveau président d’extrême droite du Chili, Jose Antonio Kast. Fraîchement élu, M. Kast a affirmé mardi, lors d’une conférence de presse à Buenos Aires, qu’il soutenait « toute situation qui met fin à une dictature », faisant spécifiquement référence au Venezuela qu’il a qualifié de « narco-dictature ». Il considère que cette situation pose un « problème gigantesque à toute l’Amérique latine ». Son soutien est sans ambiguïté.

Le président chilien a reconnu que son pays ne pouvait pas « intervenir là-dedans », car c’est un « petit pays ». Mais il a souligné que le Chili était victime de la « terreur » qu’implique de vivre près d’une telle dictature, une référence directe à l’émigration massive des Vénézuéliens. En fin de compte, M. Kast a conclu que celui qui se chargera de « régler le problème » pourra « compter sur notre soutien. »

Clairement, la désignation du Venezuela comme organisation terroriste étrangère et le blocus pétrolier total ordonné par Washington marquent une étape cruciale et terriblement tendue dans ce conflit. Entre les menaces d’un « choc sans précédent » venant de l’administration américaine, les opérations militaires ayant causé des victimes et les protestations d’« acte de piraterie » de l’ONU, la pression est à son comble. On peut se demander jusqu’où cette escalade va nous mener.

Selon la source : ici.radio-canada.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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