Un accessoire de sport du quotidien devient essentiel à la survie des oiseaux en hiver — et vous en avez probablement un qui dort au garage
Auteur: Mathieu Gagnon
Une épreuve glaciale jusqu’au mois de mars

On ne s’en rend pas toujours compte bien au chaud derrière nos fenêtres, mais dès que le thermomètre chute, c’est un véritable parcours du combattant qui commence dehors. La période qui court de l’automne jusqu’à la fin du mois de mars est, soyons honnêtes, une épreuve redoutable pour la faune locale. Contrairement à certains mammifères bien chanceux, les oiseaux ne peuvent pas compter sur l’hibernation pour échapper aux morsures du froid.
Dès les premières gelées, ils se retrouvent exposés à des températures glaciales qui mettent leur survie en péril, peu importe leur espèce. C’est un cocktail difficile : pénurie de nourriture, manque d’abris… et surtout, cette rareté des points d’eau non gelés qui devient critique. Heureusement, avec un peu de bon sens et quelques gestes bienveillants, on peut vraiment leur donner un coup de pouce pour traverser cette période ingrate.
Le gîte et le couvert : comment bien nourrir sans se tromper

Si vous voulez voir votre jardin s’animer malgré la grisaille, il faut jouer sur deux tableaux : l’assiette et le toit. Pour la nourriture, l’idéal est de multiplier les points de distribution. Installez des mangeoires à différents niveaux — certaines en hauteur, d’autres plus près du sol — car toutes les espèces n’ont pas les mêmes habitudes de table. Ce qu’il leur faut avant tout, c’est du « carburant » pour se réchauffer, donc privilégiez les aliments riches en lipides.
Vous pouvez leur proposer un mélange de graines, mais aussi des morceaux de fruits frais comme des pommes ou des poires, ils adorent ça. Les boules de graisse sont évidemment des incontournables, mais attention à une petite erreur fréquente : pensez bien à retirer le filet en plastique autour ! C’est un piège dans lequel ils risquent de se blesser les pattes, ce serait dommage de vouloir aider et de causer un accident.
Côté logement, n’oubliez pas qu’en hiver, les arbres sont nus ; ils n’offrent plus aucune protection efficace contre le vent glacial ou la pluie battante. Installer des nichoirs est donc une excellente solution pour leur offrir un refuge sécurisé. Et je vous assure, voir une mésange s’y abriter, c’est un vrai bonheur.
L’astuce de la balle de ping-pong et les règles de l’eau

C’est ici que ça devient intéressant, et c’est un point que la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ne cesse de marteler : l’accès à l’eau est crucial. On l’oublie souvent, mais les oiseaux ont besoin de boire quotidiennement, été comme hiver, et doivent aussi nettoyer leurs plumes pour qu’elles gardent leur pouvoir isolant. Les épisodes de gel prolongés les mettent donc, comme l’alarme la LPO, en grand danger de déshydratation.
Alors, comment empêcher l’eau de la coupelle de geler ? C’est là que votre garage recèle peut-être un trésor. L’astuce insolite consiste à placer un petit objet flottant à la surface de l’eau, comme un morceau de bois ou, encore mieux, une balle de ping-pong. Oui, cet objet de sport qu’on a tous quelque part ! Le vent va faire bouger la balle, et ce mouvement perpétuel ralentira considérablement la formation de la glace. C’est tout bête, mais il fallait y penser.
Par contre, je me dois de faire une mise en garde très sérieuse : ne tentez pas les apprentis chimistes. Il est impératif de ne jamais ajouter de sel, d’huile ou d’antigel dans l’eau. Ces substances sont hautement toxiques pour eux, voire fatales. On reste sur de l’eau pure et une balle de ping-pong, rien de plus !
Pourquoi tant d’efforts ? Une question de survie

On pourrait se demander pourquoi on se donne tout ce mal. La raison est biologique : lors des grands froids, les oiseaux dépensent une énergie colossale simplement pour maintenir leur température corporelle, qui est naturellement assez élevée chez eux. S’ils ne mangent pas correctement, ils s’épuisent littéralement et finissent par périr. Et soyons lucides, en cette saison froide, les insectes, les baies et les fruits se font bien rares dans la nature.
En leur fournissant de quoi se sustenter et s’hydrater, vous aidez concrètement ces volatiles à passer l’hiver plus sereinement. Et puis, ne le faisons pas que par altruisme… En retour, ils vous seront reconnaissants ! Vous serez récompensé par le ballet de nombreux mignons petits visiteurs qui viendront égayer votre jardin pendant ces longs mois d’attente avant le printemps. C’est un échange de bons procédés, finalement.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.