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Trump frappe 3 autres navires dans le Pacifique : l’opération américaine s’intensifie avec 8 morts
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Une intervention musclée au cœur du Pacifique

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C’est une nouvelle qui jette un froid, ou peut-être qui confirme simplement que la situation est en train de changer radicalement en haute mer. Lundi dernier, l’armée américaine a mené une série de frappes ciblées contre trois bateaux soupçonnés de trafic de drogue dans l’est de l’océan Pacifique. Le bilan est lourd, très lourd même : 8 personnes ont perdu la vie. L’information nous vient tout droit du Commandement Sud des États-Unis, le fameux SOUTHCOM, qui semble décidé à ne rien laisser passer.

Dans une déclaration qui a fait un peu de bruit sur la plateforme X, le commandement a précisé les détails de cette opération survenue le 15 décembre. Tout cela s’est fait sous la direction du secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth. C’est la force opérationnelle interarmées, la « Southern Spear », qui a mené ces « frappes cinétiques létales » — un terme bien technique pour dire qu’ils ont tiré pour neutraliser — contre des navires opérés par ce qu’ils qualifient d’organisations terroristes désignées. Tout cela s’est passé dans les eaux internationales. Selon leurs renseignements, et on imagine qu’ils ont vérifié deux fois plutôt qu’une, ces bateaux empruntaient des routes de narcotrafic bien connues dans le Pacifique oriental et étaient activement engagés dans le transport de stupéfiants. C’est direct, c’est brutal, et ça marque les esprits.

L’opération Southern Spear : une comptabilité macabre

Xsouthcom

Si on prend un peu de recul, on s’aperçoit que ce n’est pas un incident isolé. Loin de là. Ces dernières frappes s’inscrivent dans une campagne beaucoup plus vaste, baptisée Opération Southern Spear. Et les chiffres commencent à donner le tournis. Avec ces nouveaux décès, ce sont désormais au moins 95 personnes qui ont été tuées lors de frappes sur des bateaux suspectés de transporter de la drogue. L’administration Trump ne s’en cache pas : l’objectif affiché est de réduire drastiquement le trafic de stupéfiants, quitte à employer la manière forte.

D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, le 4 décembre pour être précis, l’armée américaine avait déjà frappé un autre bateau suspect dans la même zone du Pacifique oriental. Résultat ? Quatre morts à bord, toujours selon les publications du Commandement Sud sur les réseaux sociaux. C’est une cadence qui interpelle. On sent bien que la pression monte et que les méthodes employées sont celles d’un véritable conflit, bien loin des simples opérations de police maritime auxquelles on était peut-être habitués par le passé.

Bataille juridique et politique à Washington

C’est là que ça se complique, et pas qu’un peu. Cette offensive soulève une montagne de questions à Washington. L’administration Trump a carrément déclaré au Congrès que les États-Unis sont engagés dans un « conflit armé » contre les cartels de la drogue. Un conflit qui aurait officiellement débuté avec une première attaque le 2 septembre. C’est une définition qui change tout, légalement parlant. On se souvient, comme l’avait rapporté CNN, que l’armée avait mené une frappe de suivi sur un navire dans les Caraïbes ce jour-là, parce que l’attaque initiale n’avait pas tué tout le monde à bord. Certains législateurs démocrates et des experts juridiques avaient alors tiré la sonnette d’alarme, suggérant que cela pourrait s’apparenter à un crime de guerre. Vous imaginez l’ambiance.

Face à cette situation explosive, le chef de la minorité au Sénat, le démocrate Chuck Schumer, a annoncé lundi qu’il y aurait un briefing pour tous les sénateurs ce mardi. Et il y aura du beau monde : le secrétaire d’État Marco Rubio et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth seront de la partie. Schumer a été clair sur X : « Le peuple américain mérite une surveillance. Nous avons l’intention de la fournir ». On sent la tension monter d’un cran. D’ailleurs, selon des sources bien informées, Rubio et Hegseth devraient aussi fournir un briefing classifié aux législateurs de la Chambre ce même mardi. L’argument de l’administration ? Ceux qui sont tués sont des « combattants illégaux » (unlawful combatants), ce qui permettrait, selon une conclusion classifiée du ministère de la Justice, de mener des frappes létales sans passer par la case tribunal.

Le Venezuela en ligne de mire

le Président de la République du Venezuela, Nicolás Maduro. Palais du Planalto – Brasilia – DF. Photo : Ricardo Stuckert/RP via wikimedia / CC BY 2.0 / shutterstock

Mais attention, ne regardons pas que les bateaux. Tout ceci s’inscrit dans un contexte géopolitique beaucoup plus large, une sorte de campagne de pression qui dure depuis des mois et qui vise directement le Venezuela. Ce n’est pas juste une histoire de drogue, c’est aussi une démonstration de force. On a vu le déplacement de milliers de troupes et d’un groupe aéronaval de frappe dans les Caraïbes, sans parler des menaces répétées contre le président Nicolas Maduro.

Pour couronner le tout, la semaine dernière, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes et des bateaux accusés d’aider à transporter le pétrole vénézuélien. Et ça, c’était juste un jour après avoir saisi un pétrolier sanctionné au large des côtes du pays. On mélange donc lutte anti-drogue, sanctions économiques et pression militaire directe. C’est un cocktail explosif, et on a l’impression que chaque pièce du puzzle — des frappes dans le Pacifique aux manœuvres dans les Caraïbes — fait partie d’un plan d’ensemble dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences.

Selon la source : edition.cnn.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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