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Une maman ours polaire adopte un orphelin : un événement rarissime observé dans la baie d’Hudson
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une découverte surprenante dans le grand Nord canadien

credit : lanature.ca (image IA)

C’est le genre d’histoire qui nous rappelle à quel point la nature peut être imprévisible et, disons-le, touchante. Une ourse polaire sauvage, évoluant dans la région de Churchill, au Manitoba (Canada), a été observée et même filmée en compagnie d’un ourson adopté, qui n’est biologiquement pas le sien. Si l’adoption chez les ours polaires n’est pas un phénomène totalement inconnu, il reste d’une rareté absolue.

Pour vous donner une idée de l’échelle, c’est encore plus rare pour des scientifiques de réussir à identifier formellement et à filmer une telle famille recomposée. L’ourse en question est connue sous le matricule X33991. Elle appartient à la sous-population d’ours de l’ouest de la baie d’Hudson. Ce qui rend cette observation si spéciale, c’est qu’à ce jour, cela ne marque que le 13e cas connu d’adoption parmi les quelque 4 600 ours qui vivent ici et qui sont étudiés minutieusement depuis maintenant 45 ans. C’est une aiguille dans une botte de foin glacée, en quelque sorte.

L’image, capturée par Dave Sandford de Discover Churchill (qui est aussi ambassadeur photo pour Polar Bears International), a surpris tout le monde. On y voit cette dynamique familiale inattendue qui défie un peu nos connaissances habituelles sur ces animaux souvent perçus comme solitaires.

Le mystère de l’ourson X33991 : De un à deux petits

credit : lanature.ca (image IA)

L’histoire devient vraiment intrigante quand on regarde la chronologie des faits. Lorsque l’ourse X33991 est sortie de sa tanière de maternité au printemps 2025, elle n’avait avec elle qu’un seul petit. Les scientifiques, qui suivent ces populations de près, avaient marqué cet ourson unique. Vous imaginez donc leur confusion totale lorsqu’elle a été repérée à nouveau à l’automne 2025… cette fois avec deux oursons dans ses pattes !

L’un portait une étiquette, l’autre non. C’est là que le mystère s’épaissit. On ne sait pas exactement ce qui est arrivé à la mère biologique de l’ourson adopté. Parfois, et c’est assez curieux, on découvre que les mères des petits adoptés sont toujours en vie. C’est ce que les experts appellent un « échange de portées » (switching of litters), un phénomène où les petits passent d’une mère à une autre sans pour autant être orphelins.

Pour tenter de comprendre ce qui s’est passé ici, les scientifiques sont actuellement en train d’analyser des échantillons génétiques prélevés sur l’ourson adopté. Le but ? Voir si sa mère biologique figure déjà dans leurs bases de données. C’est un véritable travail de détective.

Pourquoi adopter ? Instinct maternel ou erreur de la nature ?

credit : lanature.ca (image IA)

Élever un petit demande une quantité d’énergie colossale pour une maman ours polaire. Alors, on est en droit de se poser la question : pourquoi s’embêter ? Pourquoi prendre en charge une bouche supplémentaire à nourrir ? C’est un comportement particulièrement perplexe pour des animaux qui vivent généralement en solitaires, mais il faut bien admettre que ce sont des mères féroces.

Le Dr Evan Richardson, chercheur scientifique sur les ours polaires pour Environnement et Changement climatique Canada, a offert une explication assez fascinante dans une déclaration envoyée à IFLScience. Il explique que « les femelles ours polaires sont vraiment de bonnes mères et sont donc programmées pour s’occuper et prendre soin de leur progéniture ». Il ajoute, avec une touche d’humanité : « Nous pensons que s’il y a un petit ourson qui braille sur la côte et qui a perdu sa mère, ces femelles ne peuvent tout simplement pas s’empêcher de les prendre en charge et de s’occuper d’eux ».

Cependant, est-ce vraiment de l’altruisme pur ? C’est discutable. Une étude de 2015 sur l’adoption chez les ours polaires notait que, bien que des explications adaptatives aient été proposées — comme la sélection de parentèle, l’altruisme réciproque, l’évacuation du lait ou l’acquisition d’expérience parentale —, l’adoption pourrait, au fond, être simplement le résultat d’une erreur. C’est particulièrement vrai quand une femelle est hormonalement ou comportementalement « amorcée », comme le dit Richardson, pour fournir des soins alors qu’elle élève déjà son propre petit.

Une chance inespérée de survie

credit : lanature.ca (image IA)

Quelles que soient les motivations profondes — instinct, erreur ou hormones —, une chose est certaine : cet ourson adopté a eu une chance incroyable de tomber sur une nouvelle famille. Alysa McCall, directrice de la sensibilisation à la conservation et scientifique chez Polar Bears International, nous rappelle la dure réalité de la nature.

« Le taux de survie des oursons jusqu’à l’âge adulte n’est pas excellent », précise-t-elle. « C’est environ 50 %, plus ou moins, selon l’année. Mais nous savons que si un petit ourson n’a pas de maman, il n’a quasiment aucune chance. » C’est brutal, mais c’est la vérité.

Le fait que ce petit ait été adopté lui offre l’opportunité d’apprendre les leçons essentielles pour être un ours et d’être pris en charge pendant quelques années. Cela lui donne une vraie chance d’atteindre l’âge adulte. Alors, on ne peut que souhaiter bonne chance à l’ourse X33991, sans doute la « maman ours polaire accidentelle de l’année » !

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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