« Je suis devenu, malgré moi, une distraction » : Pablo Rodriguez revient sur son départ précipité de la chefferie du PLQ
Auteur: Adam David
Quand le chef devient une ombre sur son propre parti
Il n’aura tenu que six petits mois à la tête du Parti libéral du Québec (PLQ). Jeudi matin, devant les médias réunis à la permanence montréalaise, boulevard Saint-Laurent, Pablo Rodriguez est venu confirmer ce que son caucus savait déjà depuis la veille : il quittait la chefferie. La raison, formulée avec une franchise un peu amère, était simple : « Le Parti libéral du Québec mérite qu’on parle de lui, pas de moi. »
Après des semaines marquées par des turbulences incessantes, M. Rodriguez a déploré être devenu, malgré ses « meilleures intentions », une véritable « distraction » pour la formation politique. Il faut dire que ces dernières semaines ont été extrêmement éprouvantes, non seulement pour lui, mais surtout pour sa famille et pour le parti. Malgré tout, il insiste sur la légitimité de son parcours : « Aujourd’hui, je me tiens devant vous, la tête haute, le dos bien droit, sans aucune raison de baisser les yeux, car j’ai toujours agi avec authenticité, éthique et intégrité. »
Quel parcours, tout de même! Cet homme a été tour à tour député fédéral, puis ministre au sein du cabinet Trudeau, avant de se lancer en politique provinciale. Et n’oublions pas l’histoire personnelle qui l’a ancré ici : il a raconté, lors de sa déclaration, comment sa famille a fui la dictature en Argentine dans les années 1970 pour choisir le Québec. Pour lui, c’est ça, le Québec : un lieu où on peut « rêver, foncer, et réaliser ses ambitions ». Qu’est-ce qui l’attend maintenant? Il a confié vouloir prendre du temps avec sa famille avant de se lancer dans de nouveaux projets, assurant qu’il « continuera de choisir le Québec », quoi qu’il arrive.
Une crise qui a fait boule de neige : des allégations d’éthique explosives
La tempête qui a balayé le PLQ, la transformant en une « véritable saga » faite de « congédiements, poursuites, suspensions, brownies et enquêtes criminelles » (oui, des brownies!), a rapidement pris de l’ampleur. Initialement, les ennuis de M. Rodriguez ont débuté par un conflit interne assez classique, bien que dévastateur.
Marwah Rizqy, députée libérale, a congédié Geneviève Hinse, une collaboratrice de longue date de M. Rodriguez, sans même prendre la peine de consulter le chef. Selon des sources libérales, ce conflit portait sur une histoire de gros sous, soit la répartition des dépenses entre celles payées par les fonds publics de l’Assemblée nationale et celles assumées par les fonds du parti. Une histoire bien québécoise, vous en conviendrez.
Mais ça ne s’est pas arrêté là, non. La crise a fait boule de neige, dévoilant des écarts beaucoup plus graves. Le plus récent, selon un article du Journal de Montréal, concerne un homme d’affaires montréalais. Cet homme, qui avait organisé une activité de financement pour la campagne à la chefferie de M. Rodriguez en avril, aurait prétendument donné des enveloppes contenant 500 $ à des invités qui n’avaient pas les moyens de faire un tel don. Il est crucial de noter que M. Rodriguez a immédiatement dénoncé cet homme d’affaires à l’UPAC.
La situation est si sérieuse que le parti fait actuellement face à trois enquêtes simultanées:
- Une enquête interne, déclenchée par le PLQ lui-même.
- Une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
- Une enquête de la commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale.
La politique en réaction : Legault et PSPP donnent leur avis
C’est ça, la politique : tout peut basculer en un instant! Même après une chute aussi spectaculaire, les adversaires politiques se doivent de commenter. Le premier ministre François Legault a été succinct, écrivant sur X qu’il « respecte la décision de M. Rodriguez » et lui souhaite « de retrouver la sérénité ». Une sortie polie, n’est-ce pas?
De son côté, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), n’a pas mâché ses mots. Tout en reconnaissant que rien ne prouve que Pablo Rodriguez soit un « homme corrompu » ou personnellement responsable des dérives éthiques récentes, PSPP a martelé sur X que le PLQ a « un sérieux problème et la corruption fait bel et bien toujours partie de ses pratiques ». Une accusation forte, surtout quand le Parti québécois monte dans les sondages.
D’ailleurs, malgré tout ce chaos, Pablo Rodriguez reste convaincu d’une chose : le PLQ demeure le meilleur « véhicule politique » pour réaliser deux objectifs fondamentaux. D’abord, remplacer la CAQ au pouvoir, et ensuite, et peut-être surtout, empêcher la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec, surtout avec la hausse des intentions de vote en faveur du PQ.
Qui pour reprendre le flambeau? Les candidats potentiels

Avec le départ de M. Rodriguez – après six mois seulement de règne –, le Parti libéral doit lancer sans tarder une nouvelle procédure de sélection pour trouver un chef. C’est une course contre la montre, car les prochaines élections provinciales approchent à grands pas, étant prévues dans moins d’un an. Imaginez la pression sur le futur leader!
Plusieurs figures libérales se positionnent, ou se retirent. Par exemple, Charles Milliard, qui avait terminé juste derrière M. Rodriguez lors de la dernière course, a déclaré sur X qu’il attend de voir « les choix de la direction du parti » avant de se prononcer. Karl Blackburn, un autre ex-candidat à la chefferie, avait déjà manifesté son intérêt pour le poste si jamais il se libérait.
Mais d’autres poids lourds ont déjà écarté l’idée. Marwah Rizqy est sortie de son silence mercredi pour confirmer qu’elle ne briguera pas la succession. De même, André Fortin, l’actuel leader parlementaire de l’opposition officielle, a catégoriquement écarté l’hypothèse de se présenter à la chefferie. La course s’annonce donc complexe, et l’avenir du PLQ dépend désormais de celui ou celle qui sera capable de redresser la barre après cette saga.
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