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La NASA a un nouveau dirigeant : voici ce qu’il pourrait faire durant ses 20 premiers jours
Crédit: The official portrait of Jared Isaacman, NASA's 15th administrator © NASA

Une entrée en matière explosive et un document qui fuite

C’est officiel, et on peut dire que ça ne laisse personne indifférent : Jared Isaacman est désormais le 15e administrateur de la NASA. Ce n’est pas n’importe qui — pilote émérite, astronaute commercial à deux reprises et, faut-il le rappeler, milliardaire de la tech. Il prend les rênes d’une agence qui sort d’une année franchement chaotique, marquée par une incertitude sans précédent. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas l’intention de perdre du temps.

En novembre dernier, un véritable pavé a atterri dans la presse : un manifeste de 62 pages intitulé « Projet Athena », décrivant les plans d’Isaacman. Lors de sa seconde audience de confirmation plus tôt ce mois-ci, il a dû répondre à pas mal de questions épineuses sur ce document. Sa réponse ? Il assume tout, tout en précisant — et c’est important — que les directives peuvent évoluer. Une copie numérique circule désormais un peu partout sur le net, dévoilant ses objectifs pour ses 20 premiers jours.

Par contre, Keith Cowing, un ancien de la NASA et rédacteur en chef de NASA Watch (quelqu’un qui connaît bien la maison, donc), a garanti son authenticité. Bien sûr, beaucoup de choses ont changé depuis la rédaction initiale de ce brouillon en janvier, et tout ce qui figure sur cette « liste de souhaits » devra passer par la case Congrès. Mais ça donne le ton : Isaacman ne va pas colorier sagement dans les lignes.

Jour 3 : Le grand ménage… ou plutôt la restructuration ?

On ne va pas se mentir, la NASA a quelques soucis d’efficacité. L’exploration spatiale, c’est dur, c’est cher, et voir des missions clés avec des années de retard et des budgets qui explosent n’étonne presque plus personne. Sauf qu’avec la pression de battre la Chine dans la course à la Lune et vers Mars, Isaacman semble vouloir prendre le taureau par les cornes.

Selon le fameux Projet Athena, dès le troisième jour de son mandat, il compte examiner à la loupe la main-d’œuvre et les flux de travail. L’objectif ? « Identifier ceux qui devraient être reconnus et ceux qui ont besoin d’amélioration ou potentiellement de séparation de l’agence ». Ça sonne un peu brutal, non ?

Avant de paniquer, rappelons un fait important : les effectifs de l’agence ont déjà fondu d’environ 20 % suite à des licenciements et des départs volontaires plus tôt cette année. Donc, je ne pense pas qu’il s’agisse forcément d’une nouvelle hécatombe. Cela ressemble davantage à une restructuration pour atteindre une efficacité de type « business ». Le document évoque des demandes de « propositions de consolidation » à la direction, un aplatissement de la structure organisationnelle (bye bye les sous-chefs ?), l’élimination des rôles d’adjoints et la fin des « grandes réunions récurrentes » et autres comités qui, soyons honnêtes, ne font souvent que ralentir les décisions.

Jour 9 et 21 : Cap sur Mars et révision de l’aéronautique

Une fois la machine NASA bien huilée (si tout se passe comme prévu, ce qui est un gros « si »), Isaacman veut lancer le Projet Olympus autour du neuvième jour. L’idée est audacieuse : un programme dédié, en collaboration avec l’industrie et les partenaires internationaux, pour lancer une mission non habitée vers Mars durant la fenêtre de tir de 2026. Oui, 2026.

Le but est de poser les premières infrastructures sur la Planète Rouge pour préparer l’arrivée des humains. Même s’il a admis que le retour sur la Lune restait l’urgence absolue, Isaacman est convaincu que la NASA peut — et doit — courir deux lièvres à la fois. Pour y arriver, il mise gros sur la propulsion électrique nucléaire. On parle ici de réacteurs à fission atomique, pas de la combustion classique, pour fournir une énergie quasi illimitée pour l’espace lointain. C’est de la science-fiction qui devient réalité.

Et n’oublions pas le premier « A » de NASA : l’Aéronautique. Souvent éclipsée par les fusées, cette branche va aussi subir un lifting. Au jour 21, le Projet Athena prévoit de consolider toutes les activités aéronautiques sous une seule direction, principalement basée au Armstrong Flight Research Center. Il est aussi question de « revoir tous les programmes pour leur pertinence » et de concentrer les ressources sur les technologies de pointe. En gros, on coupe dans le gras pour ne garder que le muscle.

Conclusion : Un pari risqué mais nécessaire ?

Reste à voir si Isaacman parviendra réellement à accomplir tout cela en 20 jours, ou même durant tout son mandat. Entre nous, c’est ambitieux, peut-être même un peu fou. Mais une chose est sûre : il ne compte pas adopter une approche « business as usual ».

À une époque où les États-Unis n’ont jamais eu des attentes aussi élevées envers leur agence spatiale, le nouveau patron va faire face à une pression monumentale pour remettre le train sur les rails, et vite. Ce document n’est peut-être qu’une liste d’aspirations pour l’instant, mais il dessine les contours d’une NASA qui risque de changer radicalement de visage.

Selon la source : senate.gov

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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