Prévention de l’AVC : Le « Brain Care Score » fait ses preuves, surtout pour les populations à risque
Auteur: Mathieu Gagnon
Une avancée majeure pour la santé de notre cerveau

C’est une nouvelle qui nous vient tout droit des États-Unis et qui, je le pense sincèrement, pourrait changer la donne pour beaucoup d’entre nous. Une étude récente menée par l’équipe de Mass General Brigham a mis en lumière l’efficacité d’un outil appelé le « Brain Care Score » (BCS), ou score de soins cérébraux en français. Les chercheurs ont découvert que ce score est un indicateur particulièrement puissant pour prédire les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) au sein de différents groupes raciaux.
Les résultats, qui ont été publiés dans la revue scientifique respectée Neurology, suggèrent quelque chose de très encourageant : améliorer son score BCS pourrait avoir des bénéfices… disons, particulièrement significatifs pour la prévention des AVC, surtout chez les personnes noires. C’est une piste sérieuse pour réduire des inégalités de santé qui durent depuis trop longtemps.
Comme l’explique le Dr Sanjula Dhillon Singh, MD, Ph.D., MS, qui est l’auteure principale de l’étude et chercheuse aux Brain Care Labs du département de neurologie de Mass General Brigham : « Les adultes noirs aux États-Unis font face à un risque d’AVC deux à trois fois plus élevé que les adultes blancs ». C’est un constat terrible, non ? Elle ajoute que leurs découvertes montrent que le Brain Care Score offre un « cadre pratique » pour mieux comprendre et surtout s’attaquer à cette disparité.
Comprendre le « Brain Care Score » : bien plus qu’un simple chiffre

Alors, vous vous demandez sûrement : c’est quoi exactement ce score ? Eh bien, le Brain Care Score a été développé à l’origine au McCance Center for Brain Health. C’est un outil assez complet qui ne se contente pas de regarder une seule chose. Il résume des données provenant de facteurs physiques, liés au mode de vie, et même socio-émotionnels. C’est ça qui est intéressant : on prend en compte l’humain dans sa globalité.
Concrètement, ce score unique est calculé sur la base de plusieurs éléments comme la pression artérielle, le taux de sucre dans le sang, la nutrition, la consommation d’alcool, mais aussi les relations sociales — oui, voir ses amis compte ! — et le niveau de stress, entre autres. Le score varie de 0 à 21 points. Le principe est simple : plus le score est élevé, plus le risque de maladies cérébrales liées à l’âge diminue. Et quand on parle de maladies, on inclut l’AVC, bien sûr, mais aussi la démence et la dépression.
Le but, comme le souligne le Dr Singh, est d’identifier des « comportements modifiables » qui permettent de réduire le risque d’AVC. C’est rassurant de se dire qu’on a, au moins en partie, les cartes en main pour agir sur notre santé.
L’étude REGARDS : des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs n’ont pas fait les choses à moitié. Ils ont analysé les données de pas moins de 10 861 participants. Ces personnes faisaient partie de l’étude REGARDS (Reasons for Geographic and Racial Differences in Stroke), une vaste cohorte nationale d’adultes américains, noirs et blancs, âgés de 45 ans et plus. Au départ, aucun de ces participants n’avait subi d’AVC, et l’équipe disposait de données complètes pour les douze facteurs (physiques, mode de vie, socio-émotionnels) qui composent le fameux BCS.
Ils ont suivi ces gens pendant une période médiane de 15,9 ans. C’est long, presque 16 ans ! Et les résultats sont éloquents. Des scores Brain Care plus élevés ont été associés à un risque d’AVC significativement plus faible dans les deux groupes raciaux.
Tenez-vous bien, car c’est là que les chiffres deviennent vraiment intéressants : une augmentation de seulement cinq points du BCS était liée à une réduction de 53 % du risque d’AVC chez les personnes noires. Pour les personnes blanches, la réduction était de 25 %. Et ce, même après avoir ajusté les résultats pour tenir compte des facteurs démographiques et socio-économiques.
Le Dr Evy M. Reinders, boursière postdoctorale et première auteure de cette étude, résume bien la situation : « Le Brain Care Score intègre des facteurs physiques, de style de vie et socio-émotionnels en une seule mesure de la santé cérébrale ». Elle précise que leurs analyses suggèrent que l’amélioration des comportements quotidiens pourrait apporter des « bénéfices particulièrement importants » pour les groupes les plus à risque, comme les adultes noirs.
Conclusion : Vers une équité en santé cérébrale

Bien sûr, il faut garder un peu de prudence scientifique : l’étude était observationnelle, ce qui signifie qu’elle ne peut pas établir un lien de cause à effet direct et absolu. Cependant, les conclusions renforcent considérablement l’idée qu’il est crucial de s’attaquer aux déterminants sociaux et comportementaux de la santé pour réduire ces inégalités face à la maladie.
C’est d’ailleurs ce que pense le Dr Jonathan Rosand, directeur des Brain Care Labs chez Mass General Brigham et fondateur de la Global Brain Care Coalition. Pour lui, il n’y a pas de doute : « C’est une publication historique pour le Brain Care Score ». Il insiste sur le fait que confirmer le pouvoir prédictif de cet outil dans des populations diverses est essentiel.
Pourquoi ? Eh bien, comme il le dit si bien, c’est indispensable si nous voulons progresser pour garantir que « tout le monde, partout, ait l’opportunité de protéger la santé de son cerveau ». C’est un beau message d’espoir, je trouve, qui nous rappelle que la prévention doit être accessible à tous.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.