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Une « Île de l’Amour » pour reptiles sauve une espèce rare de l’extinction
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand les reptiles cherchent l’âme sœur

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Vous êtes-vous déjà demandé où les lézards allaient pour tomber amoureux ? Eh bien, pour l’iguane des Petites Antilles, la destination romantique par excellence se trouve être Prickly Pear East. C’est là que des scientifiques ont lancé un projet de conservation pour le moins ambitieux, une sorte de « Love Island » pour reptiles, si vous voulez. Ces créatures, qui étaient il n’y a pas si longtemps au bord de l’extinction sur l’île d’Anguilla, voient enfin leur avenir s’éclaircir grâce à une opération de « matchmaking » assez incroyable.

Pour la petite histoire scientifique, cette espèce est connue sous le nom latin d’Iguana delicatissima. Et avant que votre estomac ne gargouille, précisons tout de suite que cela signifie « très délicat » et non pas qu’ils sont bons à manger, bande de gourmands ! Malheureusement, ces iguanes délicats ont subi de plein fouet l’attaque d’espèces étrangères. Des envahisseurs, comme l’iguane vert commun et l’iguane à queue rayée, ont littéralement ravagé leur habitat. Ils ne se sont pas contentés de faire de la concurrence pour la nourriture ; ils ont aussi propagé des maladies, ce qui est terrible.

Mais le pire, je crois, c’est l’hybridation. Ces introductions ont mené à des croisements entre iguanes non apparentés. Cela provoque ce qu’on appelle une « inondation génétique » ou genetic swamping en anglais. En gros, les génotypes hybrides remplacent les gènes parentaux uniques de l’espèce, conduisant à une « extinction du génome ». Les hybrides survivent, certes, mais la lignée distincte originale ? Elle risque de disparaître à jamais. C’est tragique, non ?

Opération sauvetage : le transfert vers l’île promise

credit : lanature.ca (image IA)

Alors, comment sauve-t-on une espèce qui est littéralement en train de s’accoupler vers sa propre extinction ? En créant un « Lizard Love Island », évidemment. La première étape, logiquement, a été d’éloigner les iguanes des Petites Antilles de ces envahisseurs indésirables. Ils ont donc été transférés, ou « transloqués » pour utiliser le terme technique, d’Anguilla vers Prickly Pear East. Le souci, c’est que cela ne représentait que 23 individus. C’est bien peu pour éviter les effets désastreux de la consanguinité à long terme, vous ne pensez pas ?

C’est là que nos héros de la conservation entrent en scène. Les équipes de l’Anguilla National Trust et de Fauna & Flora ont enfilé leur casquette d’entremetteurs. Ils ont eu la bonne idée de contacter la Division des Forêts, de la Faune et des Parcs de la Dominique (Forestry, Wildlife & Parks Division) pour voir s’ils ne pouvaient pas envoyer quelques-uns de leurs propres iguanes des Petites Antilles. L’objectif ? Booster la diversité génétique de la population de Prickly Pear East.

Et devinez quoi ? Les permis ont été obtenus ! Au début de l’année 2021, dix iguanes en pleine forme et prêts à trouver l’amour ont pris l’avion (enfin, façon de parler) depuis la Dominique. Disons simplement que ces dernières années ont été plutôt… productives pour cette île de l’amour écailleuse.

Un succès retentissant et un avenir prometteur

credit : lanature.ca (image IA)

Les chiffres donnent le tournis, vraiment. Selon l’organisation Re:wild, il y a maintenant plus de 300 iguanes des Petites Antilles, adultes et adolescents confondus, sur Prickly Pear East. Faites le calcul : c’est une augmentation de 1 204 % en moins de cinq ans ! On est passé d’une zone sans iguanes à l’un des cinq habitats critiques où cette espèce prospère aujourd’hui. C’est une transformation radicale rendue possible par le travail acharné de ces passionnés.

Farah Mukhida, la directrice exécutive de l’Anguilla National Trust, a partagé ses réflexions dans un communiqué envoyé à IFLScience, et je trouve ses mots très justes : « C’est une histoire d’amour, non seulement pour les iguanes qui tentent de rétablir leur population, mais aussi pour les habitants d’Anguilla qui travaillent à restaurer une partie de notre patrimoine naturel ».

Elle souligne aussi que ces animaux sont bien plus que de simples lézards. Au-delà de leur rôle crucial de dispersants de graines, ils font partie intégrante de la culture anguillaise. Il y a même un projet de réintroduction prévu au Fountain National Park. L’espoir est de rétablir la fonction écosystémique naturelle de l’iguane dans un environnement restauré, mais aussi, et c’est touchant, d’aider les gens à se reconnecter avec la nature en utilisant cet iguane comme espèce phare. Franchement, l’amour, ça a du bon, non ?

Petite précision importante : une correction a été apportée le 18/12/2025 pour clarifier que c’est bien Fauna & Flora qui a travaillé avec l’Anguilla National Trust pour lancer cette étape du projet, tandis que les rapports de résultats après 5 ans proviennent de Re:wild.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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