L’humanité pourrait atteindre la singularité technologique d’ici 4 ans : une tendance qui interpelle
Auteur: Mathieu Gagnon
Quand la science-fiction rattrape la réalité

C’est un mot qui fait un peu peur, vous ne trouvez pas ? La « singularité ». Dans le petit monde de l’intelligence artificielle, ce concept pèse lourd, très lourd même. C’est cette idée, un peu glissante je l’avoue, qui décrit le moment précis où l’IA échapperait au contrôle humain pour transformer notre société à une vitesse fulgurante. Le terme est d’ailleurs emprunté à la physique des trous noirs, ce qui n’est pas pour nous rassurer… C’est incroyablement difficile de prédire où cela commence, et franchement impossible de savoir ce qu’il y a derrière cet « horizon des événements » technologique.
Pourtant, certains chercheurs, peut-être un peu plus curieux ou téméraires que les autres, chassent les signes avant-coureurs de ce basculement. Ils cherchent le moment où les compétences de la machine talonneront celles de l’homme. Et figurez-vous qu’une mesure très sérieuse, définie par Translated, une entreprise de traduction basée à Rome, suggère que nous pourrions y être bien plus tôt qu’on ne le pense. Selon un article publié par Darren Orf le 19 décembre 2025, nous pourrions approcher de cette singularité d’ici la fin de la décennie, voire avant. L’idée est simple : si un ordinateur peut combler le fossé linguistique avec nous, cela pourrait théoriquement signaler l’arrivée de l’Intelligence Artificielle Générale (AGI).
Le « Temps d’Édition » : Une métrique surprenante mais précise

Alors, comment mesure-t-on l’incommensurable ? L’entreprise Translated a mis au point une métrique assez fascinante appelée le « Time to Edit » (TTE), ou temps d’édition. Concrètement, ils calculent le temps qu’il faut à des éditeurs humains professionnels pour corriger des traductions générées par l’IA, et ils comparent cela au temps nécessaire pour corriger un autre humain. C’est du concret. Marco Trombetti, le PDG de Translated, a expliqué lors d’une conférence à Orlando, en Floride, en 2022, que le langage est ce qu’il y a de plus naturel pour nous, les humains. Et pourtant, leurs données montrent clairement que les machines ne sont plus très loin de nous rattraper.
Regardons les chiffres, car ils donnent le vertige. L’entreprise a suivi les performances de son IA sur une période de 8 ans, de 2014 à 2022, en analysant pas moins de 2 milliards de post-éditions. C’est une masse de données colossale. En moyenne, il faut à un traducteur humain environ une seconde pour éditer chaque mot produit par un autre collègue humain. En comparaison, en 2015, il fallait environ 3,5 secondes par mot à un professionnel pour vérifier une suggestion de traduction automatique. Mais aujourd’hui ? Ce chiffre est tombé à seulement 2 secondes. La courbe est lente, certes, mais l’amélioration est indéniable. Si cette tendance se poursuit, l’IA de Translated sera aussi performante que la traduction humaine d’ici la fin de la décennie, ou peut-être même plus tôt.
Progrès invisible et questions philosophiques

Ce qui est traître avec le progrès, c’est qu’on ne le voit pas toujours venir au quotidien. Marco Trombetti l’a très bien dit dans un podcast : « Le changement est si petit que chaque jour, vous ne le percevez pas, mais quand vous voyez les progrès… sur 10 ans, c’est impressionnant ». C’est d’ailleurs, selon lui, la première fois que quelqu’un dans le domaine de l’IA tente une prédiction sur la « vitesse » nous menant à la singularité. Mais attention, ne nous emballons pas trop vite non plus. Même si cette approche est novatrice, elle se heurte aux mêmes vieux problèmes : comment définir vraiment l’intelligence ?
Perfectionner la parole humaine est certainement une frontière majeure, une sorte de Graal pour la recherche. Mais est-ce que cette compétence impressionnante rend une machine « intelligente » au sens où nous l’entendons ? Les chercheurs eux-mêmes se crêpent le chignon pour définir ce qu’est l’intelligence. Que ces traducteurs hyper-précis soient les messagers de notre fin technologique ou non, cela n’enlève rien à la prouesse technique de Translated. Une IA capable de traduire aussi bien qu’un humain — avec toutes nos nuances, nos blagues et nos sous-entendus — pourrait changer la société en profondeur, même si la véritable « singularité » reste, je l’espère un peu, encore insaisissable.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.