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La toute première carte intégrale du ciel en 102 couleurs infrarouges : comme si on redécouvrait l’univers
Crédit: NASA/JPL-Caltech

Une vision inédite de notre voisinage galactique

credit : lanature.ca (image IA)

C’est un peu comme si, tout à coup, on nous donnait 102 nouvelles paires d’yeux pour regarder ce qui nous entoure. La NASA vient tout juste de dévoiler deux images issues de sa mission récente, baptisée SPHEREx. Pour faire simple, c’est un télescope spatial incroyable qui fonctionne dans le proche infrarouge. Son objectif ? Rien de moins que de collecter le spectre lumineux détaillé de quelque 450 millions de galaxies. Oui, vous avez bien lu, des centaines de millions.

Pour y parvenir, cet engin utilise des filtres très étroits. C’est un peu équivalent à la façon dont nous, humains, classons les couleurs… sauf que SPHEREx le fait avec une lumière que nos yeux ne peuvent absolument pas voir. L’image résultante est époustouflante : le plan de la Voie lactée y apparaît brillant et bien visible, mais l’image est surtout remplie de volutes de poussière cosmique vaporeuses et de bulles d’hydrogène brûlant. Sur cette carte complète du ciel, on voit un mélange de couleurs émises principalement par les étoiles (en bleu, vert et blanc), le gaz hydrogène chaud (en bleu) et cette fameuse poussière cosmique (en rouge). C’est franchement magnifique, enfin, je trouve.

Pourquoi 102 couleurs ? Une histoire de perception et de filtres

credit : lanature.ca (image IA)

La couleur, c’est une bête complexe, vous ne trouvez pas ? Par exemple, toutes les cultures n’ont pas forcément de mot pour définir le « bleu ». Et on sait bien que le simple fait de nommer les nuances d’une teinte permet aux gens de les distinguer plus nettement. Vos bleus et vos verts ne sont peut-être même pas les mêmes que les miens… Scientifiquement, on regarde surtout les longueurs d’onde de la lumière, ce qui exclut certaines couleurs que nous connaissons pourtant bien, comme le magenta, qui n’est pas produit par une longueur d’onde unique. Bref, c’est compliqué.

Mais nous pouvons prendre des couleurs de n’importe quelle partie du spectre électromagnétique et les transformer en images magnifiques. Il suffit d’attribuer des couleurs que nous voyons à la gamme de longueurs d’onde captée par les télescopes. Certains appareils n’ont que quelques filtres larges, donc une poignée de couleurs sont sélectionnées. D’autres, comme celui-ci, en ont beaucoup plus. SPHEREx possède un nombre incroyable de 102 filtres, ce qui est démontré dans sa première carte infrarouge de tout le ciel, qui est, disons-le, absolument stupéfiante.

Shawn Domagal-Goldman, le directeur de la division d’astrophysique au siège de la NASA à Washington, a déclaré dans un communiqué : « C’est incroyable la quantité d’informations que SPHEREx a collectées en seulement six mois — des informations qui seront particulièrement précieuses lorsqu’elles seront utilisées aux côtés des données de nos autres missions pour mieux comprendre notre univers. » Il ajoute, et je pense que c’est le point clé ici : « Nous avons essentiellement 102 nouvelles cartes du ciel entier, chacune dans une longueur d’onde différente et contenant des informations uniques sur les objets qu’elle voit. Je pense que chaque astronome va y trouver quelque chose de valeur, car les missions de la NASA permettent au monde de répondre à des questions fondamentales sur la façon dont l’univers a commencé, et comment il a changé pour finalement créer un foyer pour nous en son sein. »

La « crevette-mante » de l’espace et sa danse orbitale

credit : lanature.ca (image IA)

Ce qui est fascinant, c’est la mécanique derrière tout ça. SPHEREx fait le tour de la Terre 14,5 fois par jour. Il prend environ 3 600 images le long d’une bande circulaire du ciel, à chaque cercle. Et comme la Terre tourne autour du Soleil, elle entraîne le télescope avec elle, offrant une vue légèrement différente du ciel chaque jour. Il faut environ six mois au télescope pour photographier le ciel entier une seule fois.

Beth Fabinsky, la chef de projet SPHEREx au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, a une comparaison que j’adore : « Le super-pouvoir de SPHEREx est qu’il capture tout le ciel en 102 couleurs environ tous les six mois. C’est une quantité incroyable d’informations à rassembler en peu de temps. » Elle explique ensuite : « Je pense que cela fait de nous la crevette-mante des télescopes, parce que nous avons un système de détection visuelle multicolore incroyable, et nous pouvons aussi voir une très large bande de notre environnement. » C’est vrai que la nature fait souvent bien les choses, même quand il s’agit de technologie spatiale.

Conclusion : Un atlas 3D pour les grands mystères

credit : lanature.ca (image IA)

Ces couleurs ne sont pas juste jolies à regarder ; elles peuvent aussi être utilisées pour mesurer les distances de centaines de millions de galaxies, produisant ainsi une extraordinaire carte en trois dimensions de l’univers. Armés de cela, les scientifiques pourront mieux comprendre les propriétés du cosmos dans son ensemble, y compris des mystères assez épais comme l’inflation cosmique, l’énergie noire, et bien plus encore.

Dave Gallagher, le directeur du JPL, a résumé la situation ainsi : « SPHEREx est une mission d’astrophysique de taille moyenne qui livre de la grande science. C’est un exemple phénoménal de la façon dont nous transformons des idées audacieuses en réalité et, ce faisant, libérons un énorme potentiel de découverte. » Et la bonne nouvelle pour finir ? L’ensemble des données est librement accessible aux scientifiques et au public. Alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez aller y jeter un œil vous-même !

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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