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Pourquoi on mélange toujours les prénoms de ceux qu’on aime (et ce que ça dit vraiment de nous)
Crédit: lanature (image IA)

L’erreur embarrassante, bien plus courante qu’on ne le pense

credit : lanature.ca (image IA)

Il y a de fortes chances que ça vous soit arrivé : vous êtes en plein repas de famille, ou simplement en train de parler à la maison, et patatras! Vous confondez les prénoms de vos proches. Vous appelez votre conjoint par le nom de votre frère, ou le cadet par le nom de l’aîné. Avouez, sur le coup, on se sent ridicule. On se dit : « Mais enfin, comment j’ai pu me tromper sur une information aussi évidente? »

N’ayez crainte. Cette petite confusion, ce que les experts appellent un « lapsus affectif », est incroyablement fréquente. Si dans l’enfance, c’était l’équivalent gênant d’appeler la maîtresse d’école « maman », chez l’adulte, cela crée souvent un malaise. On a peur de paraître négligent ou, pire, de laisser penser qu’on a un « chouchou » dans la fratrie.

Rassurez-vous immédiatement. Contrairement aux idées reçues, ce n’est absolument pas un signe de début de démence ni un problème de mémoire. Cette erreur survient surtout dans des contextes de familiarité émotionnelle, lorsque notre cerveau est, disons, en pilotage automatique. Cela touche aussi bien les personnes jeunes que les plus âgées, et arrive même quand on est parfaitement concentré. Vous n’êtes pas un être sans cœur, loin de là. En fait, c’est le contraire, je suppose.

Comment le cerveau classe nos proches : l’erreur est affective, pas logique

credit : lanature.ca (image IA)

Pourquoi donc notre cerveau nous joue-t-il ce tour? La réponse est fascinante et se trouve dans la façon dont nous organisons l’information. Les neuroscientifiques expliquent que notre cerveau ne classe pas les prénoms de manière isolée, comme on classerait des dossiers par ordre alphabétique. Il utilise plutôt des réseaux sémantiques.

Pour faire simple, toutes les personnes qui occupent une place similaire et importante dans notre vie – qu’il s’agisse de vos enfants, de vos partenaires successifs, ou de vos amis très proches – sont regroupées mentalement dans la même « famille affective ». C’est un peu comme si elles étaient toutes rangées dans le même tiroir de notre esprit.

Le processus de recherche d’un prénom se déroule alors en deux temps. D’abord, votre cerveau active ce grand tiroir de la « catégorie émotionnelle » (par exemple, la catégorie « enfants »). Ensuite, seulement, il essaie de sélectionner le mot exact. Le problème, c’est qu’en allant si vite, un prénom voisin peut surgir. Ce n’est donc pas un bug du système, mais plutôt une conséquence directe de notre attachement intense et rapide.

Preuve d’attachement : le mélange des prénoms est un excès de proximité

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C’est l’aspect le plus ironique de cette histoire : se tromper de prénom n’est pas un manque d’attention, mais au contraire un excès de proximité. Les études le montrent clairement : ces confusions se produisent majoritairement entre personnes aimées. On se trompe rarement d’ailleurs avec des personnes pour lesquelles on n’a aucun lien émotionnel fort. On ne risque pas d’appeler son facteur par le nom de son petit-fils, n’est-ce pas?

Sauf, bien sûr, quand les prénoms sont vraiment trop proches phonétiquement et qu’on a la tête ailleurs. Pensez à deux collègues nommées Émilie et Élodie. Dans ce cas, l’embrouille est possible, mais cela reste une exception à la règle générale.

Le phénomène est particulièrement marqué dans les familles. Les parents, notamment, mélangent fréquemment les prénoms de leurs enfants, et cela arrive souvent lorsqu’ils les interpellent pour une raison émotionnelle précise : que ce soit pour le

  • réconfort,
  • l’inquiétude,
  • ou la joie.

À ces moments-là, le prénom cesse d’être un identifiant précis pour devenir un symbole du lien affectif. Socialement, certes, ce lapsus est perçu comme un faux pas, ou même une comparaison implicite. Mais en réalité, c’est juste le cerveau qui déraille un peu par surmenage affectif. C’est la preuve que cette personne est si profondément ancrée dans votre sphère émotionnelle qu’elle partage le même « tiroir » que les autres.

Relativisez, c’est un signe d’amour

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Alors la prochaine fois que vous appelez votre fille Sarah, « Sophie » (le nom de votre belle-sœur), ou votre chien par le prénom de votre mari (oui, ça arrive!), inutile de vous en vouloir. Inutile d’envoyer tout de suite un SMS d’excuse pour un « manque de considération ».

Ce lapsus n’est pas une paresse affective, ni une preuve que vous dénigrez votre entourage. Il dit peut-être simplement ceci, et c’est important : cette personne compte énormément pour vous. C’est un signe d’amour, et c’est ça qui est beau. Relativisez, et rappelez-vous que votre cerveau n’est qu’un grand romantique un peu désorganisé.

Selon la source : ma-grande-taille.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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