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Guerre en Ukraine : à Miami, Washington et Kyiv évoquent des échanges « productifs » sans percée décisive
Crédit: Photo de Roustem Oumerov, négociateur en chef ukrainien et ministre de la Défense, lors d'une confér
Crédit : U.S. Secretary of Defense (Wikimedia)

Des délégations américaines, ukrainiennes et européennes se sont réunies ce week-end en Floride pour tenter de définir une issue au conflit. Si aucune avancée majeure n’a été actée, les parties saluent un dialogue constructif autour de nouvelles garanties de sécurité.

Dans la cité balnéaire de Miami, la diplomatie s’est activée en coulisses ce dimanche. Sous l’égide de l’administration américaine, des émissaires de l’Ukraine et des États-Unis, accompagnés de négociateurs européens, ont tenu une série de réunions qualifiées de « productives et constructives ». Ces discussions, orchestrées notamment par Steve Witkoff, proche allié de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre de l’ancien président, visent à jeter les bases d’une fin négociée à la guerre en Ukraine.

Photo de Steve Witkoff, envoyé spécial américain, possiblement en compagnie de Donald Trump ou lors
See page for author, Public domain, via Wikimedia Commons
Photo de Steve Witkoff, envoyé spécial américain, possiblement en compagnie de Donald Trump ou lors

Une diplomatie à deux vitesses

Malgré l’optimisme affiché, ce cycle de pourparlers n’a pas permis de réunir toutes les parties autour d’une même table. Le format des discussions est resté cloisonné : la délégation américaine a rencontré séparément les représentants ukrainiens, menés par le négociateur en chef Roustem Oumerov, et l’émissaire russe Kirill Dmitriev. Ce dernier, présent également en Floride, a salué la teneur des échanges avec la partie américaine.

L’hypothèse d’une rencontre trilatérale (Washington-Moscou-Kyiv), évoquée par certaines sources ukrainiennes, a été rapidement écartée par le Kremlin. Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a précisé qu’une telle réunion n’était « pas en cours de préparation ». Toutefois, la présence inédite de négociateurs européens aux côtés des Américains marque une évolution notable dans la tentative d’harmonisation des positions occidentales.

Image générique montrant une table de négociation diplomatique avec des drapeaux américains et ukrai
credit : lanature.ca (image IA)

Quatre documents sur la table

Selon les informations filtrant de ces rencontres, les travaux se sont concentrés sur l’élaboration de quatre textes fondamentaux :

  • Un « plan en 20 points » pour la résolution du conflit ;
  • Un cadre multilatéral de garantie de sécurité ;
  • Un cadre bilatéral américain de sécurité spécifique pour l’Ukraine ;
  • Un plan économique de reconstruction et de prospérité.

« Au cours des trois derniers jours en Floride, la délégation ukrainienne a tenu une série de réunions productives avec ses partenaires américains et européens », ont confirmé conjointement Steve Witkoff et Roustem Oumerov.

Ces documents visent à amender une précédente proposition de l’administration Trump, un « plan en 28 points » qui avait suscité des inquiétudes à Kyiv car jugé trop favorable à Moscou. Volodymyr Zelensky a évoqué des « progrès » sur cette nouvelle mouture, admettant qu’elle pourrait impliquer des concessions territoriales ukrainiennes en échange de garanties de sécurité solides de la part de l’Occident. À Washington, le secrétaire d’État Marco Rubio a tenu à rassurer, promettant qu’aucun accord ne serait imposé aux belligérants.

Sur le terrain, les combats redoublent d’intensité

Le contraste entre les salons feutrés de Miami et la réalité du front reste saisissant. Alors que Vladimir Poutine s’est déclaré « prêt au dialogue » avec Emmanuel Macron, suite à l’annonce d’un prêt européen de 90 milliards d’euros à l’Ukraine, les affrontements ne faiblissent pas. L’armée russe a revendiqué la prise du village de Vyssoke, dans la région de Soumy, une zone frontalière du nord-est jusqu’ici relativement épargnée.

Le président Zelensky a dénoncé une intensification des frappes russes, recensant en une semaine près de 1 300 attaques de drones et le largage de 1 200 bombes guidées, ciblant particulièrement les infrastructures portuaires d’Odessa. Pour le chef de l’État ukrainien, ces assauts visent à asphyxier la logistique maritime du pays, rappelant que sans résultats diplomatiques concrets, Kyiv attend des États-Unis une « pression totale » sur la Russie pour faire cesser les hostilités.

Selon la source : lapresse.ca

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