Danger sur la route : Les petites voitures sont-elles condamnées face à la montée des SUV ?
Auteur: Adam David
Le débat houleux autour des véhicules utilitaires sportifs

Ah, le duel éternel : SUV contre citadine. Ce n’est pas seulement une question de goût ou de mode ; c’est, semble-t-il, un vrai problème de sécurité sur nos routes. Alors que les grosses voitures offrent à leurs occupants une meilleure protection, c’est tout l’inverse pour les propriétaires de petites voitures, qui se retrouvent bien souvent en zone de danger accru, surtout dans nos grandes agglomérations comme Paris, Lyon ou Marseille.
Ce n’est pas toujours très bien vu par les usagers, et certains politiques montent au créneau. David Belliard, par exemple, le candidat écologiste à la mairie de Paris, n’y va pas par quatre chemins. Il a affirmé ceci : « Savez-vous qu’en cas de choc, vous avez **82 % de risque de mourir** avec un SUV qu’avec une voiture classique ? » Ce chiffre, on s’en doute, a été décortiqué de près. Heureusement, ou malheureusement, selon le point de vue, l’analyse d’une vingtaine d’études sur le sujet vient nuancer (mais pas annuler) ces propos.
Le risque de décès accru, surtout pour les enfants et les piétons

Alors, qu’en est-il réellement de ce chiffre qui fait peur ? La vérité, c’est qu’il est bien réel, mais il faut être précis sur les victimes. L’étude a révélé que « Le risque de décès en cas de collision avec un SUV ou un véhicule utilitaire léger par rapport à une voiture particulière est **44 % plus élevé chez les adultes** et **82 % plus élevé chez les enfants** ». Vous voyez, ce fameux 82 % concerne effectivement principalement les enfants.
Pour comprendre d’où vient ce danger, il faut parler de hauteur. Benoît Godart, qui est porte-parole à l’institut de recherches Vias en Belgique, explique qu’une voiture devient particulièrement dangereuse dès lors que son capot est surélevé d’environ 10 centimètres. Pourquoi une si petite différence ? Parce que cela augmenterait le risque de décès de **30 %**. C’est d’autant plus tragique pour les plus jeunes, car, à cause de l’angle mort des SUV, le conducteur risque de ne pas apercevoir ce qu’il se passe en dessous de 1,10 mètres. C’est à peu près la taille d’un enfant de 4 ans, ce qui est terrifiant.
L’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR) confirme, sans équivoque, que : « Les accidents impliquant un SUV sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu’ils percutent. » C’est un fait établi : les SUV représentent un danger beaucoup plus conséquent que les citadines pour les personnes à l’extérieur.
Une course à la puissance et au poids qui creuse l’écart de sécurité

Mais le vrai souci, c’est que la tendance actuelle ne fait qu’aggraver les choses. Les voitures que l’on voit arriver sur le marché sont de plus en plus lourdes, plus hautes, et, il faut bien le dire, plus puissantes. C’est un véritable fléau pour ceux qui possèdent de petites voitures. Les chiffres compilés par l’étude sont là pour le prouver, montrant une évolution franchement inquiétante entre l’an 2000 et 2021 :
- La hauteur moyenne d’un véhicule a augmenté de **15 %**.
- Le poids moyen a connu une hausse de **30 %**.
- Et quant à la puissance, elle a explosé, enregistrant une augmentation exponentielle de **60 %**.
On comprend pourquoi, si vous êtes l’occupant d’un SUV, vous vous sentez plus en sécurité. Benoît Godart le confirme : l’occupant d’un SUV risque **25 % de blessures en moins** s’il est impliqué dans un accident. C’est le revers de la médaille. L’occupant de l’autre véhicule, la petite voiture, a, quant à lui, **20 % de risque en plus** d’être blessé. C’est l’illustration parfaite d’une sécurité à deux vitesses. Ce n’est pas juste, je trouve.
Qui sont les vrais perdants de cette course à la taille ?

En somme, il faut se rendre à l’évidence : oui, les SUV sont plus dangereux que les citadines, et la course aux gros véhicules ne fait qu’accentuer ce fossé de sécurité. Et ce n’est pas qu’une affaire de tôle entre voitures ; les chiffres concernant les piétons sont encore plus angoissants. En France, le risque de décès est de **48 %** plus élevé pour quelqu’un qui se fait renverser par un SUV plutôt que par une citadine.
Les conducteurs de petits véhicules sont donc clairement plus exposés au danger sur la route. Finalement, il semblerait bien que les seuls qui bénéficient d’une sécurité accrue dans ce nouveau paysage routier soient les conducteurs de SUV. Il est crucial que nous nous posions la question de l’impact de ces choix automobiles sur la sécurité collective. Après tout, nous partageons tous la même route, n’est-ce pas ?
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.