Douche chaude ou douche froide : Laquelle est vraiment la meilleure pour notre corps ?
Auteur: Adam David
La quête du juste milieu sous la douche

Qui n’apprécie pas ce moment de pure détente, une longue douche bien chaude, après une journée harassante? Ou, au contraire, qui n’a jamais rêvé d’une immersion glaciale en pleine canicule, juste pour survivre à la chaleur ? C’est une question que l’on se pose souvent, et comme pour beaucoup de plaisirs humains, la science s’est penchée sur nos habitudes de douche pour comprendre ce qui se passe réellement dans notre corps. Eh bien, sans grande surprise, la réponse n’est pas tranchée : le meilleur choix se trouve, paraît-il, quelque part entre les deux extrêmes.
Le corps réagit très différemment selon la température de l’eau. Pour la plupart d’entre nous, le chaud est la norme. Une analyse présentée lors de la Conférence Internationale Conjointe de 2018 sur l’Analyse des Systèmes de Distribution d’Eau a même montré que nos préférences sont assez prévisibles : en moyenne, nous aimons que l’eau se situe entre 40 et 41°C (soit 104 et 106°F). C’est un réflexe de confort pur, n’est-ce pas ? Mais ce confort a des conséquences, bonnes comme mauvaises, tout comme l’eau froide, historiquement utilisée pour des raisons parfois étranges, que nous allons explorer.
Les plaisirs et les pièges d’une eau bouillante
Le principal avantage du chaud est évident : c’est relaxant. Des études l’ont démontré, les douches chaudes améliorent la qualité de notre sommeil. En plus, l’eau chaude soulage les tensions musculaires et la fatigue corporelle. Certaines affections chroniques, comme l’arthrose, pourraient même en tirer un bénéfice notable.
Le chaud est aussi excellent pour la circulation sanguine. Face à la chaleur, nos vaisseaux s’élargissent — c’est la vasodilatation. L’immersion dans l’eau tiède ou chaude a même été associée à une réduction de la rigidité artérielle, un facteur de risque majeur dans le développement des maladies cardiovasculaires, et elle peut améliorer le flux sanguin chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique. Mais attention, le chaud n’est pas sans reproches !
Comme l’a expliqué la dermatologue Sejal Shah à *Women’s Health*, l’eau chaude « décape la peau de ses huiles naturelles, entraînant sécheresse, démangeaisons, et potentiellement de l’eczéma. » Le même problème se pose pour les cheveux, qui deviennent plus secs. Pire encore, cette chute de pression artérielle peut être dangereuse. Le cardiologue interventionnel Hassan Makki a confié au CIC Centers avoir entendu « au moins une douzaine d’histoires similaires » : quelqu’un prend une douche chaude, se sent étourdi, et se réveille dans une mare de sang suite à une blessure à la tête. On appelle ça la syncope vasovagale. La chaleur a déjà redirigé une grande partie du sang vers la surface (pour nous refroidir), et « avec moins de sang disponible dans le réservoir, si l’on peut dire, même une légère chute de tension peut provoquer une syncope ».
Quand le froid stimule corps et esprit : science et histoire

Historiquement, on a longtemps cru que le froid était un remède miracle. Aux 18e et 19e siècles, les médecins prescrivaient même, de manière plutôt brutale, des douches glaciales pour soigner ce qu’ils considéraient comme de « l’aliénation mentale ». Mais y a-t-il des preuves scientifiques solides de leurs bienfaits, au-delà de ces pratiques d’antan ? Absolument, même si ce n’est pas pour traiter les maladies mentales.
Plusieurs études indiquent un effet stimulant sur notre système immunitaire, même si le mécanisme exact reste flou. Cela pourrait être lié au système nerveux sympathique, déclenché par l’eau froide, qui active notre réflexe de combat ou de fuite. Lindsay Bottoms, Maître de conférences en physiologie de l’exercice et de la santé, explique que cette activation provoque une augmentation de l’hormone noradrénaline. C’est elle qui fait monter le rythme cardiaque et la pression artérielle, et qui est liée aux améliorations de santé suggérées.
Le froid améliore aussi la circulation, mais indirectement. Ce n’est pas l’eau elle-même qui la booste, mais le travail intense que le corps doit fournir *après* l’exposition au froid pour se réchauffer, ce qui envoie plus de sang vers la peau. Et qui dit effort supplémentaire, dit perte calorique : l’eau vraiment très froide, autour de 14°C (soit 57°F), a montré une augmentation du métabolisme par un facteur de 4,5! Cette idée a donné naissance à la théorie selon laquelle les douches froides pourraient aider à la perte de poids, d’autant plus que la graisse brune – considérée comme essentielle pour lutter contre l’obésité – s’active par temps froid et est stockée majoritairement autour du cou et des épaules.
Sur le plan mental, les avantages sont clairs. L’eau froide appliquée sur le cou et le visage améliore la fonction cérébrale chez les personnes âgées, augmentant la vigilance. De plus, on pense qu’une douche froide peut soulager les symptômes de la dépression. Avec la densité élevée de récepteurs de froid dans la peau, la douche envoie un flux écrasant d’impulsions électriques au cerveau, produisant potentiellement un effet antidépresseur. Cependant, Glen Coulson, expert en santé et eau, a rappelé à *Metro* que « s’immerger dans de l’eau glaciale pourrait provoquer un choc hydrique froid », entraînant des réactions graves, allant de l’hyperventilation à la crise cardiaque.
Le verdict des experts : privilégier le tiède avec une touche glacée

Alors, si les deux extrêmes ont leurs mérites et leurs risques, quelle est la température optimale ? La majorité des experts de la santé s’accordent sur une solution médiane, légèrement décevante pour les amateurs de sensations fortes, mais bien plus sécuritaire et efficace. Carl Thornfeldt, un dermatologue, a conseillé à *The Healthy* que « la meilleure solution est de prendre une douche chaude ou tiède, puis de finir par un rinçage froid pendant quelques secondes seulement pour tout de même bénéficier des récompenses de l’eau froide. »
C’est le compromis parfait : on bénéficie du confort et de la détente du chaud, tout en offrant au corps le petit choc métabolique et circulatoire du froid, sans risquer la syncope ou le choc hydrique. Et si vous utilisez la douche pour vous rafraîchir en période de forte chaleur, attention de ne pas aller trop loin ! Glen Coulson le rappelle : l’eau glaciale « ne fera pas baisser la température centrale du corps », l’objectif principal du corps pendant une vague de chaleur. C’est pourquoi il est toujours recommandé de prendre une douche tiède plutôt que de s’adonner à une douche glaciale. Rappelez-vous, la modération est souvent la clé, même sous la douche!
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.