Le secret de la longévité extrême : Un héritage génétique issu de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs
Auteur: Adam David
L’ADN ancestral, clé d’une vie centenaire ?

C’est une idée assez vertigineuse quand on y pense : et si le secret pour atteindre les cent ans ne résidait pas seulement dans le brocoli ou les heures de marche quotidienne, mais carrément dans l’ADN légué par nos ancêtres les plus lointains, ceux qui parcouraient l’Europe il y a des milliers d’années ?
Une nouvelle recherche scientifique, dont les résultats ont été publiés dans la revue GeroScience, vient sérieusement bousculer notre compréhension de la longévité. Cette étude suggère, et c’est fascinant, que les centenaires, et plus particulièrement ceux vivant en Italie, partageraient une ancestralité génétique plus forte avec les anciens chasseurs-cueilleurs européens. Oui, cette vieille souche d’ADN, façonnée à la dure dans des conditions de survie extrêmes, pourrait bien être l’une des clés biologiques qui nous permet de vivre au-delà d’un siècle. C’est un héritage bien plus précieux que n’importe quel silex taillé, n’est-ce pas ?
Depuis longtemps, les scientifiques admettent que la longévité extrême s’explique par une alchimie complexe entre nos « bons » gènes, nos habitudes de vie, et notre environnement. Mais là, on ne se contente plus d’examiner quelques gènes individuels ; on remonte carrément à la source, à l’ADN ancestral qui compose nos populations modernes.
L’Italie, un laboratoire naturel pour décoder la longévité

L’Italie n’a pas été choisie au hasard pour cette étude ; c’est un pays qui compte une concentration remarquable de centenaires, ce qui en fait, en quelque sorte, un laboratoire naturel pour la génétique du grand âge. Pour percer ce mystère, une équipe internationale a analysé de manière très pointue les génomes de 333 centenaires. Ces données ont ensuite été comparées à celles de 690 adultes en pleine forme, mais âgés d’environ 50 ans, servant de groupe témoin.
Mais l’étape cruciale pour comprendre l’histoire de ces gènes, c’est la comparaison avec l’histoire elle-même. Les chercheurs ont croisé ces données modernes avec pas moins de 103 génomes anciens, qui sont représentatifs des quatre grands groupes fondateurs de la structure génétique de la population italienne actuelle. C’est là que ça devient précis :
- Les chasseurs-cueilleurs occidentaux (Western Hunter-Gatherers – WHG).
- Les agriculteurs néolithiques originaires d’Anatolie.
- Les peuples nomades de l’âge du Bronze.
- Les populations anciennes des régions du Caucase et d’Iran.
Le verdict, publié le 13 décembre (référence : Sarno, et al., 2025), a été on ne peut plus clair. Certes, tous les participants montrent un mélange génétique des quatre groupes ; c’est normal, c’est l’histoire de l’Europe. Néanmoins, seul le composant des chasseurs-cueilleurs occidentaux (WHG) a démontré une association directe et sans appel avec la longévité extrême.
Les chiffres qui ne trompent pas : un avantage statistique impressionnant

L’impact de cet ADN ancestral est, je trouve, absolument spectaculaire d’un point de vue statistique. Selon l’étude, pour chaque petite augmentation de la proportion d’ADN de chasseurs-cueilleurs chez un individu, les chances de devenir centenaire augmentaient d’environ 38 %. Imaginez l’avantage biologique que cela représente !
Et ce qui est encore plus frappant, c’est l’effet chez les femmes. Celles qui présentaient une proportion plus élevée de gènes WHG avaient, tenez-vous bien, plus du double de probabilité d’atteindre l’âge symbolique de 100 ans. Ces données nous obligent à considérer que les variantes génétiques favorisant la longévité sont arrivées dans le patrimoine génétique italien il y a vraiment très, très longtemps. « Nous proposons que les gènes associés à cette caractéristique aient pu être intégrés il y a des milliers d’années », soulignent d’ailleurs les auteurs de l’étude. Ces gènes sont restés là, dormant un peu, attendant les conditions pour s’exprimer pleinement.
L’Âge Glaciaire : l’école de la survie génétique

Mais alors, comment cet ADN ancestral peut-il encore nous protéger aujourd’hui ? C’est là que l’hypothèse de la sélection naturelle entre en jeu, et elle est captivante. Les scientifiques pensent que ces variantes génétiques ne sont pas apparues par magie, mais qu’elles ont été sélectionnées, c’est-à-dire conservées et amplifiées, lors de la dernière ère glaciaire.
Pensez-y un instant : nos ancêtres chasseurs-cueilleurs devaient faire face à un climat incroyablement rigoureux, à une rareté des ressources alimentaires et à des conditions de vie extrêmes. La survie n’était pas un luxe, c’était une lutte quotidienne. Pour s’en sortir, il fallait un métabolisme ultra-efficace, capable de tirer le meilleur de chaque nutriment disponible, et un système immunitaire béton. L’étude suggère donc que ces gènes WHG ont justement permis de mieux assimiler les nutriments et de renforcer les défenses de l’organisme face au stress, qui est l’un des facteurs majeurs du vieillissement.
Des milliers d’années plus tard, cette adaptation primitive, ce vestige de l’époque où la nature ne faisait pas de cadeau, continue d’agir silencieusement chez certains d’entre nous. Elle nous confère un avantage biologique remarquable pour une vie plus longue. En fin de compte, la clé de la longévité extrême ne se trouve pas uniquement dans nos actions présentes, mais bien dans un passé qui remonte aux tout premiers habitants de l’Europe. C’est une merveilleuse histoire de résilience inscrite dans notre propre code génétique.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.