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Rencontrer un ours en hiver : quels sont les dangers et comment survivre à la « torpeur »?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand l’ours se réveille, l’humain doit être vigilant

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Même si la saison hivernale a bel et bien débuté, il faut se défaire de l’idée que les ours disparaissent complètement. Franchement, la prudence reste de mise en forêt, peu importe le mois sur le calendrier. C’est un point que les experts aiment rappeler sans cesse : il faut être vigilant toute l’année, comme le dit si bien Kim Titchener, fondatrice de Bear Safety and More.

Mais alors, que se passe-t-il vraiment chez ces grands mammifères pendant les mois froids? Eh bien, c’est là que le mythe de l’hibernation totale s’effondre un peu. Selon Martin Leclerc, professeur de biologie animale à l’Université du Québec à Chicoutimi, les ours entrent plutôt dans une période de torpeur. Attention, ce n’est pas le sommeil profond des marmottes ou des chauves-souris; c’est beaucoup moins stable, ce qui explique bien pourquoi on ne doit pas baisser la garde.

La torpeur, un sommeil léger et potentiellement dangereux

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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, penser que les ours restent dans leur tanière de la fin octobre ou novembre jusqu’au printemps est un mythe tenace, d’après Steve Côté, professeur de biologie à l’Université Laval, à Québec. En réalité, ils ont des phases de réveil. M. Côté précise même que ces animaux peuvent sortir de leur abri environ une à trois fois par hiver, même si cela ne dure que quelques heures à chaque fois. Il arrive même qu’ils changent carrément de tanière s’ils sont dérangés dans leur environnement, ajoute M. Leclerc.

Alors, est-ce que le risque d’en croiser un est grand? Honnêtement, non, le risque reste faible, à moins d’aller fouiner dans des grottes ou des coins vraiment reculés, précise Martin Leclerc. Cependant, faible ne veut pas dire nul. Kim Titchener raconte qu’elle-même a déjà croisé un ours en plein hiver, prouvant que ça arrive.

  • Les ours cherchent souvent des pentes avec une inclinaison d’environ 30 degrés pour établir leur tanière — exactement les mêmes types de reliefs que les skieurs apprécient.
  • Des accidents graves ont déjà eu lieu, comme dans le parc national Banff, dans les Rocheuses albertaines, où une attaque s’est produite après que deux personnes qui faisaient de l’escalade sur glace ont malencontreusement dérangé un ours endormi.

Le danger, c’est surtout quand les gens s’éloignent des sentiers balisés, car ils peuvent accidentellement empiéter sur l’habitat où l’ours dort. Et si jamais un ours se réveille en torpeur? M. Leclerc le compare à nous quand on est réveillé en sursaut à deux heures du matin : on n’a pas toutes nos capacités motrices. Cependant, même désorienté, l’animal reste extrêmement dangereux. N’oublions pas les incidents tragiques qui ont fait les manchettes, comme l’homme attaqué par un grizzli qui est décédé des suites de ses blessures, ou encore cette attaque de grizzli en Colombie-Britannique qui a envoyé trois enfants et un adulte à l’hôpital.

Quand le climat change les habitudes de sommeil

credit : lanature.ca (image IA)

Normalement, la période de torpeur s’étale grosso modo de la fin du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril. Mais cette durée, on le sait, varie énormément selon de multiples facteurs, notamment l’âge, l’espèce, le sexe de l’ours, et bien sûr, la météo. Comme le souligne Steve Côté, plus il y a de nourriture disponible dans une région, plus les ours ont tendance à rester actifs longtemps. C’est « une espèce de jeu de compromis entre les ressources qui ont été accumulées jusqu’à un moment donné, puis les ressources qui restent dans l’environnement », explique Martin Leclerc.

Le problème, c’est que les changements climatiques viennent perturber ce cycle délicat, et c’est un impact qui est clairement documenté depuis quelques années. M. Côté note que si la saison de végétation s’allonge et que les printemps arrivent plus tôt, cela a pour effet de raccourcir la période de torpeur de nos amis poilus. Et ce n’est pas tout : si les températures montent trop, la neige fond plus vite, et ça, ça affecte directement la tanière, avertit Kim Titchener. Les ours sont alors forcés de sortir prématurément pour aller se construire un nouvel abri.

Les précautions indispensables pour votre sécurité

credit : lanature.ca (image IA)

Face à ce risque, même minime en hiver, les experts sont unanimes. La première des recommandations, c’est de rester sur les sentiers. M. Leclerc est formel : « Si on reste dans les sentiers et qu’on parle, je pense qu’on vient de réduire énormément le risque de tomber sur un ours en tanière. » Le bruit est votre meilleur allié. On le répète, la vigilance doit être maintenue « tout au long de l’année », insiste Kim Titchener.

Voici les gestes de sécurité essentiels à adopter lorsque vous vous aventurez dans les zones d’habitat des ours, surtout dans les Rocheuses albertaines :

  • Toujours avoir un vaporisateur anti-ours sur soi durant les sorties en plein air.
  • Tenir impérativement votre chien en laisse.
  • Faire du bruit constamment.

N’oubliez jamais que l’ours n’est pas le seul danger qui guette en hiver, surtout dans les Rocheuses. Ces mêmes conseils s’appliquent si jamais vous avez la malchance de croiser un cougar. La prudence, c’est vraiment la clé pour profiter de la nature en toute sérénité.

Selon la source : ici.radio-canada.ca

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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