Crise sanitaire hivernale : pourquoi l’État réquisitionne des médecins près de Marseille face au triple défi grippe/bronchiolite
Auteur: Adam David
L’urgence monte d’un cran dans les Bouches-du-Rhône

Nous sommes le 24 décembre 2025, et l’ambiance n’est franchement pas à la fête dans les Bouches-du-Rhône. La vérité, c’est que l’hiver y est particulièrement éprouvant cette année. Le département subit une véritable tempête sanitaire : trois épidémies frappent simultanément, créant une tension que notre système de santé peine, semble-t-il, à contenir. Vous avez bien lu, c’est une vague croissante de patients malades qui met à rude épreuve nos soignants.
Devant l’urgence de la situation, notamment autour de Marseille où le manque de soins se fait cruellement sentir, l’État a pris une décision forte et inhabituelle : réquisitionner des médecins. C’est le signe que la situation est jugée grave, très grave même, et que la solidité de nos structures de soins est désormais en question.
Réquisitions exceptionnelles : quand le manque de soignants devient un ‘danger significatif’

Pour garantir que les gens puissent se faire soigner, même pendant les Fêtes, les autorités sanitaires ont dû employer les grands moyens. Trois décisions officielles ont été rendues publiques ce lundi, obligeant certains praticiens à assurer la permanence des soins. Cette réquisition concerne plusieurs communes importantes autour de Marseille, notamment Aubagne, Martigues et La Ciotat. L’ordre est clair : ces médecins doivent garantir la continuité des soins entre le 25 décembre et le 4 janvier.
Pourquoi cette mesure radicale ? L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur le dit sans détour : c’est le manque persistant de professionnels assurant les gardes qui pose un problème. C’est d’autant plus préoccupant que, et c’est là que le bât blesse, les Bouches-du-Rhône détiennent le triste record dans l’Hexagone du déficit en matière de permanence des soins ambulatoires. Nous parlons de carences qui dépassent la moitié des besoins recensés. Ce n’est pas une petite pénurie, c’est un gouffre !
L’ARS précise que sont mobilisés ceux qui n’ont pas encore fait leur garde pour l’année à venir et qui ne bénéficient, bien sûr, d’aucune dérogation officielle.
La conjonction des facteurs : grippe, vacances et tourisme aggravent la saturation

Bien sûr, si le manque de médecins est structurel, le contexte épidémique vient tout aggraver, c’est le fameux « effet cocktail ». Nous voyons le retour en force des virus hivernaux, la grippe et la bronchiolite en tête, mais il faut ajouter deux autres facteurs aggravants : la mise en pause de nombreux cabinets pendant les vacances de fin d’année, et l’augmentation de la fréquentation touristique. Imaginez le poids de cette combinaison sur un réseau médical déjà exsangue !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et franchement, ils font peur. On observe une hausse notable des interventions de SOS Médecins et des admissions aux urgences. Ces niveaux dépassent même, c’est important de le noter, ce qui avait été observé les deux années précédentes à la même période. Concernant la seule grippe, près de 2 000 passages aux urgences ont été recensés en seulement une semaine, ce qui a directement entraîné presque 450 hospitalisations. Ce n’est pas rien.
Heureusement, il y a une petite lueur d’espoir du côté des tout-petits : même si la bronchiolite est en phase épidémique depuis plusieurs semaines, les services d’urgences pédiatriques semblent constater une légère accalmie pour les enfants de moins d’un an. Mais attention, cela ne signifie pas que le nombre de consultations s’effondre ; il reste important durant ces congés.
les consignes à suivre et les risques encourus par les soignants

Face à cette saturation hivernale, la consigne essentielle pour la population ne change pas, elle est même plus vitale que jamais : il faut absolument composer le 15. Ce geste simple permet d’adapter la réponse à votre besoin, qu’il s’agisse d’une prise en charge en ville ou de l’orientation vers les urgences si c’est vraiment nécessaire. Cela évite d’engorger inutilement des services déjà surchargés.
Quant aux professionnels de santé concernés, ils se retrouvent dans une position délicate. En cas de refus de se plier à l’ordre de réquisition, ils s’exposent à des mesures disciplinaires. C’est la dure réalité d’un système qui tire la sonnette d’alarme. Cette mobilisation exceptionnelle nous rappelle, de manière très concrète, à quel point la continuité des soins est fragile dans certaines régions, surtout lorsque l’hiver s’installe avec toute sa vigueur virale.
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