Grippe, Covid : la vaccination offre un avantage inattendu et majeur pour votre cœur
Auteur: Adam David
Quand le vaccin protège aussi les artères

On le sait, les vaccins sont là pour nous prémunir contre les maladies infectieuses, c’est leur rôle principal. Mais franchement, qui aurait pensé qu’ils pouvaient aussi agir comme de véritables gardes du corps pour notre cœur ? C’est pourtant le bénéfice méconnu, mais crucial, que soulignent de très nombreuses études scientifiques depuis quelque temps.
Pour les personnes qui ont déjà des problèmes cardiovasculaires, se faire vacciner peut littéralement faire la différence. On parle ici d’une réduction des risques d’accidents majeurs, comme l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral (AVC), et même, chose terrible, de mort subite. Cet été, la Société européenne de cardiologie (SEC) a d’ailleurs tapé du poing sur la table en publiant un document fort qui appelle à considérer la vaccination ni plus ni moins comme un pilier essentiel de la prévention des maladies cardiovasculaires. C’est une raison de plus, je crois, pour ne pas l’oublier cet hiver.
L’agression de l’infection : pourquoi le cœur est fragilisé

Mais pourquoi, me demanderez-vous, une simple infection virale fragiliserait-elle notre cœur ? C’est une excellente question. Le professeur François Roubille, qui est chef de l’Unité de soins intensifs cardiologiques au CHU de Montpellier et qui a coécrit cette fameuse publication de la SEC, nous donne des pistes très claires. Il explique que, chez les personnes qui ont déjà une maladie cardiaque, l’infection a tendance à « déstabiliser le système cardiovasculaire ».
Cette déstabilisation s’explique par deux facteurs principaux : d’abord, l’inflammation générale qui monte en flèche dans le corps. Ensuite, le muscle cardiaque se met à demander beaucoup plus d’oxygène qu’en temps normal, ce qui est très éprouvant pour un cœur déjà fatigué. Le risque immédiat, c’est une aggravation soudaine de la maladie cardiovasculaire, même si elle était jusque-là bien maîtrisée par les médicaments. Cela peut mener à une hospitalisation, voire, hélas, au décès. Pensez-y, chaque année, la simple grippe est responsable d’une surmortalité vraiment significative chez ceux qui souffrent de maladies des artères, comme les coronaropathies.
Et ce n’est pas tout. À plus long terme, le cardiologue ajoute que ces infections peuvent laisser des « séquelles irréversibles ». Il utilise une image frappante : elles entraînent une aggravation de la maladie cardiovasculaire par paliers, « comme des marches d’escalier impossibles à remonter ensuite ». C’est ça, le vrai danger.
Qui est concerné et quels vaccins sont indispensables ?

C’est la partie la plus importante, il faut savoir si vous faites partie des personnes à risque. Le Professeur Roubille est très clair : la vaccination ne concerne pas seulement les personnes gravement malades. Elle vise tous ceux qui présentent un risque accru. Cela inclut, bien sûr, toutes les personnes qui souffrent d’une maladie cardiovasculaire, mais aussi d’autres affections chroniques courantes. Il insiste beaucoup sur le fait que tous les plus de 65 ans doivent être vigilants, car le risque cardiovasculaire augmente naturellement avec l’âge.
Voici les profils concernés par cette nécessité de protection renforcée :
- Les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires (comme l’hypertension, l’hypercholestérolémie, la coronaropathie, l’insuffisance cardiaque, ou encore la valvulopathie).
- Celles souffrant de diabète ou d’insuffisance respiratoire.
- Les patients atteints de bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO).
- Ceux qui ont déjà subi un accident cardiovasculaire (infarctus ou AVC).
- Les femmes enceintes.
- Les personnes immunodéprimées et les transplantés cardiaques.
Quels sont donc les vaccins que la Société européenne de cardiologie nous recommande vivement ?
- La Grippe et le Virus Respiratoire Syncitial (VRS), à faire chaque début d’hiver, saison après saison.
- Les pneumocoques (une seule injection suffit, a priori).
- Le Covid, selon bien sûr la situation épidémique en cours.
- Le vaccin contre le Zona, car il est aussi indiqué (là aussi, normalement une seule fois).
Justement, concernant le Zona, une étude publiée cet été, portant sur plus d’un million d’individus, a montré quelque chose d’impressionnant : les personnes à risque vaccinées contre le zona voyaient leur risque d’AVC, d’insuffisance cardiaque et de maladies coronariennes réduit de 23 % ! C’est un chiffre qu’on ne peut pas ignorer, je trouve.
Ne pas attendre : parlez-en à tous vos spécialistes

Je crois que le message principal à retenir est que la prévention ne doit pas être prise à la légère, surtout si on a déjà des antécédents. Et, attention, le professeur Roubille insiste sur un point essentiel : la vaccination ne dépend pas uniquement de votre médecin généraliste. Bien sûr, il est le premier interlocuteur, mais il ne faut absolument pas hésiter à en parler aussi avec d’autres spécialistes.
Votre cardiologue, votre pneumologue, ou votre diabétologue sont tout à fait habilités à vous conseiller et, surtout, à vous vacciner. Le secret, c’est la coordination de l’équipe soignante. Si cette démarche simple permet de prévenir une hospitalisation ou d’éviter ces fameuses « marches d’escalier » qui rendent la vie plus difficile, pourquoi s’en priver ? La vaccination est clairement un acte de protection globale, qui va bien au-delà de la simple immunité contre un virus saisonnier. C’est une question de santé cardiaque, ni plus ni moins.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.