Un nouveau sérum végétal ferait repousser les cheveux en seulement quelques semaines, selon une étude
Auteur: Mathieu Gagnon
Une lueur d’espoir venue de Taïwan ?

On ne va pas se mentir, perdre ses cheveux, c’est souvent une source d’inquiétude, voire un véritable complexe pour beaucoup d’entre nous. On a beau essayer toutes les lotions du commerce, les résultats sont souvent… disons, mitigés, pour rester poli. Mais voilà qu’une nouvelle étude nous arrive tout droit de Taipei, et elle pourrait bien changer la donne. Une équipe de scientifiques affirme avoir mis au point un sérum quotidien, basé sur un extrait de plante tropicale, capable non seulement de faire repousser les cheveux mais aussi d’en améliorer l’épaisseur. Et le plus surprenant ? Ils parlent de résultats visibles en seulement 56 jours. Oui, vous avez bien lu, moins de deux mois.
L’étude en question a enrôlé 60 adultes pour un essai randomisé en double aveugle. C’est du sérieux, pas juste une photo avant/après floue sur une publicité douteuse. Chaque participant devait appliquer un millilitre de ce produit tous les soirs sur son cuir chevelu pendant huit semaines. Les chercheurs ont suivi l’évolution avec une imagerie standardisée pour ne rien laisser au hasard. Les premiers chiffres sont tombés et ils sont plutôt impressionnants : on note une augmentation de 25 % de l’épaisseur des cheveux par rapport au groupe placebo. Ça fait réfléchir, non ?
Ce qui attire l’attention mondiale sur ce test, c’est la rapidité de la réponse. La perte de cheveux masculine est courante, et si certains traitements actuels fonctionnent, ils prennent généralement des mois avant de montrer le bout de leur nez. Ici, ce test contrôlé semble faire bouger les choses beaucoup plus vite. C’est le Dr Tsong Min Chang, de la Schweitzer Biotech Company (SBC), qui a dirigé ces travaux cliniques à Taïwan, cherchant à voir si un sérum en plusieurs parties pouvait, pour ainsi dire, réveiller les follicules en quelques semaines.
La recette secrète : plantes tropicales et facteurs de croissance

Alors, qu’est-ce qu’il y a vraiment dans cette petite fiole miracle ? Ce n’est pas de la magie, c’est de la biochimie. Le sérum exclusif utilise une base assez classique avec de la caféine douce et du panthénol — vous savez, cet hydratant qu’on trouve déjà dans pas mal de shampoings. La caféine est là pour la microcirculation du cuir chevelu, tandis que le panthénol s’occupe de conditionner la tige du cheveu. Mais là où ça devient intéressant, c’est l’ajout de vésicules extracellulaires. Ce sont de minuscules paquets libérés par les cellules qui transportent des signaux, et ceux-ci sont dérivés d’une espèce végétale appelée Centella asiatica. C’est une plante qu’on voit parfois en cosmétique, connue pour ses propriétés apaisantes.
Mais ils ne se sont pas arrêtés là. La formule a été enrichie avec deux protéines bien spécifiques. D’abord, le facteur de croissance des fibroblastes 7 (FGF-7), une sorte de signal qui soutient les cellules de la peau produisant les cheveux. Ensuite, ils ont ajouté le facteur de croissance analogue à l’insuline 1 (IGF-1), un autre signal protéique qui favorise carrément la croissance du follicule. Ce n’est pas un mélange fait au hasard dans un coin de table ; la biologie des facteurs de croissance lie ces signaux directement au cycle capillaire.
L’idée, c’est que la livraison soignée de ces éléments peut jouer un rôle crucial dans l’efficacité. Les chercheurs ont voulu tester si cette synergie fonctionnait vraiment. Pour ce faire, les volontaires âgés de 18 à 60 ans ont été répartis au hasard dans cinq groupes différents. Il y avait un groupe placebo, bien sûr, pour comparer. Les quatre autres groupes actifs ont reçu des ingrédients empilés étape par étape : d’abord une base simple, puis la base avec les facteurs de croissance, ensuite la base avec les vésicules végétales, et enfin la combinaison complète (le fameux Groupe E). C’est une méthode intelligente pour voir qui fait quoi.
Des résultats chiffrés et une densité en hausse

Les techniciens n’ont pas chômé. Ils ont mesuré la densité, l’épaisseur, la longueur et même la perte de cheveux à des moments précis : aux jours 14, 28, 42 et 56, en utilisant des outils standardisés. Et devinez quoi ? La densité des cheveux a changé de manière significative au jour 56. Dans la plupart des mesures, les résultats s’amélioraient à mesure que davantage de composants étaient combinés, la formule complète arrivant en tête de peloton.
Concrètement, la densité capillaire a augmenté de près de 25 % dans le groupe combiné, alors que le changement était bien plus faible du côté du placebo. Les mèches elles-mêmes ont été mesurées comme étant plus épaisses dans ce groupe. Les auteurs de l’étude suggèrent que le matériel végétal pourrait soutenir la santé du cuir chevelu autour des follicules. C’est ce qu’on appelle une synergie : chaque composant semble ajouter sa pierre à l’édifice, le trio final offrant l’effet le plus important sur la densité à la fin de l’étude.
Des photographies représentatives des participants du Groupe E, prises au jour 0 et au jour 56 après le traitement (créditées à medRxiv), montrent ces gains progressifs. C’est encourageant, c’est sûr. Cela dit, il faut garder la tête froide. L’étude a été publiée dans medRxiv, et comme pour tout travail scientifique, il faut regarder les détails.
Conclusion : Prometteur, mais restons prudents

Bon, avant de courir acheter des actions ou de crier au miracle, il y a quelques bémols à prendre en compte. L’étude a impliqué des adultes en bonne santé plutôt que des personnes souffrant d’une perte de cheveux claire et diagnostiquée. De plus, cela n’a duré que huit semaines. C’est court, très court par rapport à un cycle complet de croissance des cheveux, et ce n’est pas assez long pour juger de la durabilité des résultats. Est-ce que ça tient dans le temps ? On ne sait pas encore.
Il ne faut pas oublier non plus que des employés et consultants de l’entreprise ont travaillé sur le projet et rapporté les résultats, ce qui soulève, comme toujours, des questions de routine sur les biais potentiels. C’est humain, après tout. Une réplication indépendante et un suivi plus long sont essentiels avant que ces revendications ne dépassent le stade d’un petit test contrôlé. De plus, il n’y a eu aucune comparaison directe avec les thérapies éprouvées comme le minoxidil ou le finastéride. Un face-à-face direct montrerait si ce nouveau mélange apporte vraiment plus que ce qui est déjà disponible en pharmacie.
Pour l’instant, les nouvelles données sur ce sérum à la Centella asiatica sont très intrigantes, c’est indéniable. Elles montrent un signal mesurable dans un test strict. Les prochaines étapes devront inclure des essais plus larges, surveiller les irritations du cuir chevelu et prouver la cohérence entre les lots de fabrication. En attendant, les standards prouvés restent le minoxidil et le finastéride. Mais qui sait ? L’avenir nous réserve peut-être de belles surprises végétales.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.